100% CLAVIERS
Le magazine piano de classiquenews
L’actualité des claviers en France et dans le monde : piano, clavecin, pianoforte…
L’ACTU PIANO & CLAVIERS. Distinguer l’essentiel : Tout au long de l’année CLASSIQUENEWS analyse les artistes, les projets, les événements qui font l’actualité. Nous vous faisons partager nos coups de cœur, – les programmes, événements, festivals, concerts, interprètes, projets, … qui par leur pertinence et leur originalité marquent l’agenda de la planète classique et sont susceptibles de recevoir notre label ” le CLIC de CLASSIQUENEWS “.
Concerts, festivals, opéras, personnalités, expériences innovantes, lectures dépoussiérantes évolution et tendance du marché, pratiques des publics, etc … Retrouvez dans « 100% CLAVIERS », notre magazine en ligne, comptes rendus, analyses, dossiers, enquête, reportages écrits ou vidéos, sans omettre notre radio piano à venir, … soit tout ce que vous devez suivre et connaître pour ne rien manquer d’important s’agissant du piano et des claviers en général.
Chaque jour, de nouveaux articles, des dépêches, des annonces, surtout des contenus et plusieurs sujet vidéos exclusifs vous sont proposés pour identifier les acteurs du classique aujourd’hui.
A LA UNE de mai 2018
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LE FESTIVAL DE PIANO A SUIVRE EN JUIN 2018 : LILLE PIANO FESTIVAL
3 jours de festivités variées, les 8, 9 et 10 juin 2018, présentation ici, prochains compte rendu par notre envoyée spéciale Jany Campello.
LILLE PIANO(S) Festival : 8, 9, 10 juin 2018. Réservez et organisez dès aujourd’hui votre séjour à Lille, pour la déjà 15è édition du festival le plus important destiné au piano, chaque printemps. A l’initiative de l’ONL, Orchestre National de Lille, et de son chef fondateur Jean-Claude Casadesus, Lille devient pendant 3 journées la capitale du clavier. « Classique, curieux, innovant », le festival sait varier les formes (de la « grande soirée symphonique concertante »… au récital pour piano seul, jusqu’aux dispositifs mis en scène…), combiner les sensibilité (présence de l’Orchestre de Picardie, partenaire familier de l’ONL), croiser les styles et les périodes, avec cette année une extension remarquable de sa vocation territoriale (du Nouveau Siècle et son formidable Auditorium), le festival s’exporte jusqu’à l’Abbaye de Vaucelles, haut lieu du Département du NORD pour un marathon prometteur, Liszt et Debussy, dimanche 10 juin), tout en multipliant les découvertes « exotiques » : le festival voyage ainsi par ses choix de répertoire, de la Macédoine aux Balkans (Simon Trpčeski et Aleksandar Serdar), à Cuba (célébré par Lille 3000 / concerts de Simon Ghraichy ou Pity Cabrera) ; et même, jusqu’en Espagne, d’où ressuscite le flamenco, sauvage, racé, chaloupé. En LIRE +
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Jeunes dieux du clavier
Ils ont tout pour séduire et toucher : le legato, le phrasé, un sens organique de la structure et des nuances suggestives proprement picturales. Certains se distinguent par la conception même des programmes, dans la pertinence et les références allusives qui composent la succession des morceaux eux-mêmes… Fils et filles spirituels d’Horowitz, Arrau, Rubinstein, Kissin… voici les tempéraments les plus doués, prometteurs, originaux voire audacieux, soit nos 4 jeunes pianistes à suivre absolument pour chacun de leur concert à venir (Illustration : l’un de nos champions actuels, le britannique Benjamin Grosvenor)… EN LIRE +
DMITRI MASLEEV... encore inconnu il y a 3 ans, le pianiste russe 1er Prix du Concours Tchaikovski de Moscou 2015 emporte tous les suffrages et édite chez Melodyia son (premier) disque personnel, ciselé, déjà mûr. Il a l’étoffe d’un grand du piano. Tempérament à suivre évidemment. LIRE notre critique du cd Dmitri MASLEEV chez Melodyia
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CLAVECIN détaillé, sanguin : SCARLATTI dépoussiéré, réincarné par Andrés Alberto Gomez … Les 17 Sonatas réalisées par le claveciniste AA Gomez forcent l’admiration par le justesse et la subtilité du jeu. Tempérament à suivre désormais… Dès l’Andante premier, le jeu du clavier affirme une somptueuse sonorité, inquiète, allusive qui s’appuie sur les qualités sonores de l’instrument requis (copie d’un RUCKERS de 1624) : ferme et rond, précis, incisif, avec un toucher jamais sec ni raide, mais plutôt d’une onctuosité rêveuse. Voilà une entrée presque grave et d’une mélancolie détaillée, absolument convaincante. D’autant que de presque 6 mn, – la séquence la plus longue (avec la K417, elle aussi labyrinthe introspectif d’une perspective croissante et progressive), voilà qui établit en ouverture le caractère profond, languissant d’un Scarlatti plus intérieur et atmosphériste que météorite « ébouriffé », afficionado de l’expédition rapide et de la fugacité fulgurante, comme on aime le caricaturer d’ordinaire (cf le feu incandescent de la K67 ; ductilité et versatilité, éloquence en panique de la K56, et de la dernière K43, d’une scansion frénétique et dansante, totalement hypnotique). EN LIRE +
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CD : notre top 3
CD : les albums à écouter absolument, coups de coeur de la Rédaction, et donc pour chacun, notre distinction prestigieuse, le CLIC de CLASSIQUENEWS… Voici notre TOP 3 actuel :
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CD coffret, annonce. DECCA SOUND : The Piano Edition / 55 CD (DECCA). Voici le 5è volet de la série de coffrets « Decca Sound », l’édition piano éclaire là encore la grande richesse du catalogue Decca, réunissant en 55 cd, pas moins huit décennies de création pianistique, des années 1940 jusqu’en 2010. Le répertoire s’étend de JS Bach et Domenico Scarlatti jusqu’au 20e siècle, avec une incursion dans le jazz (grâce à Jean-Yves Thibaudet), comprenant œuvres pour piano seul, concertos et œuvres concertantes. Ainsi 6 « écoles » de piano sont représentées – allemande, française, russe, espagnole, anglaise et américaine – défendues par des interprètes des cinq continents, de grands souverains du piano et les talents de la jeune génération d’aujourd’hui. EN LIRE +
CD, compte rendu critique. « Transcendental » — Daniil Trifonov plays Franz Liszt : 12 Études transcendantes (2 CD Deutsche Grammophon, 2015). Né en 1991, Daniil Trifonov après des albums précédents dédiés à Rachmaninov intéresse aujourd’hui au Liszt d’ampleur et d’ambition : le génie du concert démonstratif comme le conteur poète, guide de paysages sonores d’une irrésistible profondeur… LISZT s’est longuement penché sur le berceau de ses 12 Études transcendantes, composées à partir de 1827, guère fixées après remaniements qu’en 1851, avec titres poétiques et présentations plus claires, mais d’une technicité non moins redoutable. En lIRE +
CD, compte-rendu critique. RACHMANINOV, SCRIABINE… Jean-Paul Gasparian (1 cd Evidence classics). Aimez-vous Rachmaninov? Si vous n’en êtes pas encore certain, écoutez ce CD. Le jeune pianiste Jean-Paul Gasparian aura tôt fait de vous convaincre.
Jean-Paul Gasparian a seulement 22 ans, et son nom se détache déjà dans la sphère ô combien élevée aujourd’hui des jeunes pianistes de sa génération. Son premier disque est un coup de maître et ce mot n’est pas trop fort. Consacré à Rachmaninov, Scriabine et Prokofiev, un répertoire qu’il joue depuis « longtemps », il offre une très belle cohérence tout en mettant en valeur les identités respectives des trois compositeurs. On conçoit immédiatement à son écoute qu’il ne s’agit pas là d’une tentation, d’une envie de démontrer, mais bien de réelles affinités du pianiste avec la musique russe. Le choix et l’enchaînement des œuvres sont admirablement pensés, et l’on est sidéré par la maturité avec laquelle le jeune homme aborde ce répertoire. EN LIRE +
CD : LE FLOP du mois
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FLOP de mai 2018. CD, critique. GOUNOD : Piano works. Roberto Prosseda, piano (Decca, mai 2017). Le Gounod au piano reste peu connu : voilà donc un recueil qui était attendu. On note la facilité mélodique du compositeur romantique, l’agilité vivace facétieuse enjoué de l’Impromptu (plage 2), puis l’intériorité tout en pudeur de Souvenance (Nocturne) – à la grâce un rien frétillante, deux inédits, en premières discographiques.
L’imagination opératique et très narrative s’exprimant dans le destin plein d’effets de la marche funèbre d’une marionnette cg 583 – air ultra célèbre utilisé par un Hitchcock goguenard, laisse plus réservé. La Fazioli grossit le trait démonstratif ou surexpressif. Selon nous, étranger à la subtilité de Gounod, Prosseda en affirme de façon un peu sèche et sarcastique, l’ironie glaçante. Ce n’est pas une marche mais le démentèlement, la mise à mort d’une pauvre créature qui n’avait aucun destin… la pointe sèche et rien que percussive du pianiste, tirant cette séquence pourtant tendre, vers la parodie froide et mécanique, … Coup raté. EN LIRE +
LA VIDEO
à visionner d’urgence
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CLIP vidéo : Philippe Cassard et l’Orch National de Lorraine jouent Fauré (1 cd La Dolce Volta) — FAURE : Philippe Cassard, Jacques Mercier. Le programme mêle pièces pour piano seul (Nocturnes n°2, n°4 et 11), pour orchestre sans piano (Suite de Pelléas, ouverture de Pénélope) et évidemment, partitions concertantes réunissant les deux (Ballade et Fantaisie). Soit plus d’une heure de pure Fauré dont toujours quelque soit la durée et l’orchestration, quelque soit la ligne mélodique et la parure harmonique-, l’élégance, suprême, souveraine, s’impose à nous. Il faut bien toute la délicatesse digitale et cette fluidité enivrée dont est généreux…
LE LIVRE
à dévorer page après page
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LIVRE événement. PHILIPPE CASSARD : CLAUDE DEBUSSY (Editions Actes Sud). Voici un texte rare : le fruit d’un long compagnonage avec la musique concernée : c’est avant tout, vrai regard et belle pertinence dans l’approche, le livre d’un pianiste nous parlant d’un jardin musical qu’il a patiemment et amoureusement visité, compris, ressenti, vécu. Le lecteur retrouve la finesse et le sens de l’analyse du pianiste Philippe Cassard. Celui qui fut pendant longtemps le producteur de ‘Notes du traducteur’ sur France Musique, l’une des émissions les plus passionnantes et les plus suivies, diffuse par petites touches (impressionnistes), maîtrisant la formule et l’économie littéraire pourtant riche en enseignements, un portrait de Claude Debussy : personnalité majeure de notre musique moderne, véritable pionnier d’un esthétisme éblouissant… et surtout salvateur à l’époque où la France s’asphyxiait littéralement en voulant prolonger sans le renouveler l’océan wagnérien. Maître de la couleur (Debussy fut un grand amateur de peinture), génie de l’espace et du temps, prophète de nouvelles harmonies, esprit perfectionniste aussi, capable (après Marais, ou F. Couperin) d’écrire des indications particulièrement précises (Philippe Cassard leur consacre tout un chapitre : « au fil des 24 Préludes »), entre maniaquerie et poésie pure, Debussy se précise dans ce livre hautement recommandable : il est un compositeur inclassable, indépendant, profondément moderne. EN LIRE +
COMPTES RENDUS
Retrouvez ici les personnalités du clavier qui nous ont le plus convaincus au concert
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Compte rendu, concert. Dijon, Opéra, auditorium, le 6 mai 2018. CPE Bach, Mozart, Schubert, Chopin, Liszt, Stravinsky, Alexander Melnikov, piano. De la démarche empruntée, embarrassée, tout comme l’expression physique, rien ne subsiste lorsque Alexander Melnikov se trouve devant un clavier, on le sait bien. Ce soir, c’est devant cinq claviers (Walter, Simon, Pleyel, Blüthner et Steinway) que l’ancien élève de Naumov et de Richter va s’épanouir et nous offrir un panorama de 150 ans de littérature pour piano. Premier jalon : la fantaisie en fa dièse mineur Wq 67 de Carl Philipp Emanuel Bach. La rêverie, l’emportement, la gravité, assortis de silences dramatiques, de surprises harmoniques et de traits plus brillants les uns que les autres, sont rendus par un jeu quasi improvisé. EN LIRE +
Compte-rendu, concert. Avignon, Chapelle de l’Oratoire, le 15 avril 2018. Récital de Justin Taylor, Clavecin. Désormais bien ancrée dans le paysage de la cité des Papes, l’Association Musique Baroque en Avignon, infatigablement dirigée par Robert Dewulf, ne propose pas moins de 9 concerts de prestige – pour sa 18e édition – dans les lieux les plus emblématiques de la ville : en ce dimanche 15 avril, un récital de clavecin du jeune Justin Taylor dans la superbe Chapelle de l’Oratoire (en co-réalisation avec l’Opéra Grand Avignon). En LIRE +
Interview et compte-rendu, concert. PARIS, TCE, le 28 mars 2018, Orch de Chambre de Paris, François-Frédéric Guy, direction et piano. Dans le trio opus 11, on a aimé entendre la musique circuler du clavier aux cordes dans une conversation des plus vivantes, sans cesse animée et relancée par les élans dynamiques du piano, et le soyeux legato de la violoniste Lena Neudauer qui trouvait son expression dans son adagio, répondant à la mélodie tendrement énoncée par le violoncelle de Xavier Phillips. Comment passe-t-on en un seul concert, de chambriste, puis soliste, à chef? FFG:« On reste avant tout musicien et on montre ainsi qu’il n’y a aucune hiérarchie et que c’est toujours servir la musique et la servir, si je puis dire, au public avec humilité mais intensité. Cela reste cependant un défi physique et intellectuel ». L’orchestre rejoignit le trio pour l’œuvre de Beethoven sans doute la plus atypique, en tout cas unique en son genre: le Triple concerto en ut majeur opus 56. François-Frédéric Guy dirigeait du clavier une partition de chambre XXL, à moins que ce ne fût une symphonie concertante. En fait l’œuvre est inclassable, et la dimension donnée ici n’eut rien de la trop brillante performance… EN LIRE+ (Illustration : FF Guy, ci dessous © Caroline Doutre)
Compte-rendu, concert. PARIS, TCE, le 17 mars 2018. SCHUBERT, RACHMANINOV… Récital d’Andrei Korobeinikov, piano. Serait-ce le dernier assaut de l’hiver qui provoqua le 17 mars un exaspérant concert de toux au Théâtre des Champs-Élysées? Toujours est-il que nous y étions pour entendre le pianiste russe Andréï Korobeinikov, seulement lui, sans cette regrettable orchestration. Lauréat de plus de vingt prix, ce musicien surdoué ne laisse pas indifférent celui qui se donne la peine de l’ écouter. Si ses partis pris interprétatifs et stylistiques peuvent dérouter, il ne lasse jamais. La musique est là, présente dans les moindres recoins, servie par une technique éblouissante et une aisance incomparable. Nous pûmes le constater ce samedi soir, dans un programme qui lui est désormais familier: Schubert, Rachmaninov, et Liszt. EN LIRE +
Compte rendu, critique. MARSEILLE, le 12 janvier 2018. Salle Musicatreize, Concert : Aimez-vous Scarlatti ? Jean-Marc Aymes, clavecin, / Nicolas Laffitte, récitant. Coquette question rhétorique d’un concert séducteur qui ne laisse aucune alternative de réponse : peut-on ne pas aimer, adorer Scarlatti, dans cette interprétation amoureuse, adoratrice ? Un Scarlatti aux sonates brèves, intenses, serrées comme un café stretto, de Naples bien sûr, filtré par Venise, Lisbonne et, enfin, Madrid où s’épanouira et mourra (1757) ce grand musicien, de la faste trilogie baroque 1685 qui voit naître Bach, Händel et Domenico. Dans le douillet cocon, à la chaleureuse douceur du bois, de la salle Musicatreize de Roland Hayrabédian, où l’ensemble fameux des treize chanteurs donne des concerts raffinés de musique contemporaine, souvent inédits, qui tournent ensuite dans le monde, Concerto soave de Jean-Marc Aymes et María Cristina Kiehr a également fait son nid … EN LIRE +
Compte-rendu, concert. METZ, Arsenal, le 13 octobre 2017. Fauré, Ravel, Franck. Ph. Cassard, piano. Orch Nat de Lorraine. Jacques Mercier, direction. C’est un bain de musique française, romantique et moderne, auquel nous invite le fabuleux programme de cette soirée à l’Arsenal… EN LIRE +
à suivre ….