mercredi 23 avril 2025

21 juin 2007, Fête de la musique: les musées s’ouvrent au symphonique

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Fête de la musique 2007
Les musées s’ouvrent au symphonique

Musique et beaux-arts, musique et peinture… les correspondances s’avèrent souvent passionnantes. Sur classiquenews.com, rédacteurs et correspondants vous proposent régulièrement des passerelles entres les genres (lire notre rubrique « Musique et peinture« ). En avril, Jordi Savall s’offrait une lecture personnelle des toiles du peintre Caravage (lire notre dossier Jordi Savall et Caravage: « Lachryme Caravaggio » (1 cd Alia Vox). En juin 2007, pour la fête de la musique, le 21 juin, les musées vont plus loin et s’ouvrent au genre symphonique. Tendance majeure de notre époque? Confirmation d’événements isolés qui se répètent assurément avec un succès permanent. Le Louvre et ses soirées musicales dans les départements de peinture et de sculpture, ont démontré que la musique permettait de renouveler la perception des oeuvres exposées. Lire notre compte-rendu du Nocturne musical « à l’écoute du Louvre », promenade musicale au musée du Louvre, réalisée le 23 mars 2007, en partenariat avec le CNSM de Paris.
Pour la fête de la musique, deux orchestres majeurs de la vie parisienne des concerts, s’invitent dans deux musées phares de la Capitale, au Musée d’Orsay et au Louvre, pour jouer Tchaïkovsky et Beethoven, sur le thème de la Cinquième Symphonie. Présentation

Jeudi 21 juin 2007

20h
Musée d’Orsay

Nef centrale du musée
Ludwig van Beethoven,
Symphonie n°5

Orchestre National de France,
Kurt Masur, direction

Retransmis en direct sur France Musique

22h
Musée du Louvre

Sous la pyramide
Piotr Ilyitch Tchaïkovsky
Symphonie n°5
Orchestre de Paris
Christophe Eschenbach, direction

Retransmis en direct sur Radio Classique

Deux symphonies du destin

Le Beethoven de 1808, année de création de sa Cinquième Symphonie, a 38 ans. L’oeuvre est le testament musical d’un compositeur ambitieux désireux d’affirmer son oeuvre comme volonté, comme représentation d’une identité conquérante, pleinement assumée. Dédiée doublement au « Prince régnant Lobkowitz et au comte de Razumovsky ». En 1830, Goethe qui la découvrit grâce à Mendelssohn, déclara au musicien: « C’est très grand, c’est absolument fou! ». La partition est idéalement structurée, à la fois tonale et rythmique, d’une indiscutable cohérence. Dès le premier mouvement, c’est le destin qui frappe à la porte de Beethoven, lequel assène en réponse, une certitude victorieuse. Fougue, énergie, exacerbation du sentiment et de l’individu, la partition exprime les champs d’espoir de toute une époque et dans le même temps, le statut de l’artiste, superbement affirmé, même martelé avec certitude et ferveur. Climat à l’opposé en ce qui concerne la Cinquième Symphonie de Tchaïkovsky.

A 48 ans, le compositeur russe se remet non sans difficulté à l’écriture d’une nouvelle symphonie. La Cinquième est cependant élaborée de mars à novembre 1888, et prolongeant la Quatrième écrite onze années auparavant, annonce ce sentiment tragique irrépressible qui scelle le destin du héros, un être dévoré par un feu intérieur qui exprime un désir ardent d’en sortir, en particulier dans la richesse mélodique et le raffinement harmonique. Symphonie personnelle et autobriographique, la Cinquième est le miroir d’une pensée tiraillée. Tchaïkovsky laisse six Symphonies, l’ultime étant créée en octobre 1893 avec succès, mais le compositeur s’était auparavant suicidé à l’âge de 53 ans.

Crédit photographique
Kurt Masur (DR)
Piotr Ilyitch Tchaïkovsky (DR)

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