Depuis son enregistrement du Don Giovanni de Mozart qui reste la bande originale du film de Losey, récemment republié par Gaumont dans une version remixée absolument époustouflante (lire notre dossier du Don Giovanni de Losey), Lorin Maazel est pour certains, un mozartien ennuyeux, maniéré, consternant auquel il est reproché une voie médiane, bien peu imaginative. Pourtant, avec le recul et à l’aune de récentes gravures sur le même sujet, dont celle de Minkowski paru chez Archiv, les options musicales de maestro Maazel tiennent la route, et même déploient un « classicisme » honnête et probe, qui agace évidemment les tenants baroqueux, mais contentent amplement les amoureux d’un orchestre symphonique de grand style. Le New York Philharmonic est des plus convaincants, en souplesse et en clarté. Le ton est sans ambiguité, franc et honnête. Et Maazel donne en définitive le meilleur de lui-même dans ce tryptique orchestral, réunissant les trois dernières symphonies de Mozart. Recommandable.
Symphonies n°39, 40 et 41 « Jupiter ».
New York Philharmonic
Lorin Maazel, direction. Enregistré en public, en mars 2006.
Enregistrement uniquement accessible en téléchargement, dans le cadre de l’offre 100% digitale d’Universal Music, intitulée « Global concert hall ». Découvrir l’offre digitale de DG et Decca concerts, de Deutsche Grammophon et de Decca.
Autre titre live dirigé par Lorin Maazel, disponible au sein de l’offre « Decca concerts » : Outre les Symphonies n°39,40 et 41 de Mozart, intitulées au sein du catalogue en cours, « NY1 », – NY pour New York Philharmonic, puisque chaque enregistrement met en avant un orchestre et comptabilise chaque prise par ordre de captation-, il existe un autre enregistrement live : « NY2 ». Au programme, Brahms (Variations Haydn), Kodaly (Danses de Galanta), Dvorak (Symphonie n°7). Concert également enregistré en mars 2006.