Gabriel Fauré
Pelléas et Mélisande, suite opus 80
Franck Martin: Concerto pour sept instrumentsà vent et orchestre
Mozart: Symphonie n°40 « Jupiter » en ut majeur KV 551
Orchestre Symphonique Région Centre-Tours
Jean-Yves Ossonce, direction
Tours, Grand Théâtre
Samedi 2 février 2008 à 20h
Dimanche 3 février 2008 à 17h
Briare, Auditorium (45)
Le 8 février 2008 à 20h30
Admirateurs de Mozart
Qu’ont en commun Fauré et Martin? Leur admiration égale pour Mozart.
Voilà pourquoi la Symphonie « Jupiter » conclut ce nouveau programme symphonique
de la saison de l’Orchestre Région Centre-Tours, placé sous la
direction de son chef, Jean-Yves Ossonce. Composée en août 1788, la
K551 en ut majeur, illustre l’apothésoe solaire à laquelle Mozart
parvient dans son ultime opus symphonique. Après les conflits irrésolus
de la 40ème, la 41ème témoigne du génie mozartien, alliant en
particulier dans son finale (molto allegro), un étourdissant canevas
fugué et le respect limpide, triomphal de la forme sonate. La tradition
veut considérer les trois dernières Symphonies comme un tryptique du
destin: la réponse en trois épisodes à toute une vie, traversée
d’éclatantes victoires comme d’âpres revers. Or la 41ème plus que ses
consoeurs, illustrent la vitalité et la hauteur de vue, la maturité et
le discernement de l’homme, qui compositeur passionné, n’en est pas moins devenu philosophe.
Pelléas fauréen
La genèse des partitions est souvent liée à l’adaptation d’un texte littéraire préalable.
C’est le cas du mythe de Pelléas dont la première à Paris, en 1893, suscita un choc esthétique sans précédent. Il était naturel que les compositeurs s’emparent de l’intrigue conçue par le poète Maeterlinck. Ce que l’on sait moins, c’est que Fauré avant Debussy mit en musique le texte scandaleux… La création à Londres de la pièce dramatique Pelléas et Mélisande de
Maeterlinck, en 1895, suscita l’enthousiasme de l’actrice Mrs Patrick
Campbell qui souhaita sans tarder une musique de scène. La comédienne
demanda tout d’abord à Debussy puis… à Fauré qui accepta. La partition de ce
Pelléas fauréen, antérieur à celui de Debussy (1902), est composée au
mois de mai 1898 et créée en juin suivant, avec succès au Prince of
Wales Theatre. C’est Charles Koechlin, le disciple de Fauré qui réalisa
l’orchestration à partir du canevas définitif de son maître.
Fauré décida de tirer de la musique de scène ainsi produite, une Suite
pour orchestre qu’il arrangea lui-même. Le soin apporté à sa propre
orchestration s’avère fidèle aux climats suggestifs et énigmatiques de
la pièce de Maeterlinck. A sa création, la Suite fauréenne rencontra un
énorme succès, le 3 février 1901, aux Concerts Lamoureux sous la
direction de Camille Chevillard. C’est l’un des cycles symphoniques les
plus raffinés du compositeur, que l’on tient habituellement comme le
meilleur manifeste du symbolisme musical.
Crédit photographique: Wolfgang Amadeus Mozart (DR) – Gabriel Fauré (DR)