Dana Ciocarlie, piano. Carte blanche (Schumann, Bartok…) Paris, Salle Gaveau. Jeudi 22 janvier 2009 à 20h30

C’est l’une des plus françaises parmi les pianistes d’origine roumaine: élève de Dominique Merlet et de Georges Pludermacher au Cnsmd de Paris, Dana Ciocarlie
reste sans équivalent dans l’interprétation des compositeurs
contemporains (Karol Beffa entre autres a écrit pour elle), mais aussi
les roumains (chant des racines oblige), comme le divin Schumann dont
elle réussit à capter et transmettre le chant lointain de
l’indicible… Elle aurait bien voulu enregistrer l’intégrale de
l’oeuvre pour piano seul en 2006, l’année du 150 ème anniversaire de la
mort.
Qu’à cela ne tienne, la pianiste aussi douce que déterminée dans ses
choix artistiques, a commencé dans son pays, à Bucarest sa ville
natale, une intégrale de la musique concertante de l’auteur de Genoveva. Un projet qui l’occupera longtemps, pendant l’année 2009 et après.

Jeu murmuré, à l’écoute de ses partenaires, ou seule, Dana Ciocarlie
déploie une sensibilité à part qui touche le coeur et l’âme. La
pianiste que classiquenews.com suit depuis plusieurs années (lire notre
entretien
avec Dana Ciocarlie et le compte rendu d’une journée marathon à
Saint-Avé passée en sa compagnie, à l’occasion d’un festival de musique
à l’été 2005), propose une carte blanche à l’invitation de la salle Gaveau, jeudi 22 janvier 2009 en compagnie de complices familiers: Marie Devellereau
(soprano), laquelle confirme son grand retour sur la scène, et le
violoniste Jean-Marc Philips Varjabédian. Entre autres, les spectateurs
pourront voir et entendre les trop rares Novelettes de l’opus
21, chant de l’âme profonde, véritable miroir musical de Schumann: un
must pour tout mélomane désireux de spleen, charmé sous l’envoûtement
des horizons romantiques…