jeudi 24 avril 2025

Ensemble Orchestral Contemporain Saison 2009-2010

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Ensemble Orchestral Contemporain
Saison 2009-2010
Débuts de saison:
6 concerts jusqu’au 16 janvier 2010

La 17è saison musicale de l’EOC (Ensemble Orchestral Contemporain) marque l’entrée dans l’âge adulte, c’est enfin l’aboutissement de longues années d’apprentissage et de maturation, placées sous la houlette de son chef et fondateur Daniel Kawka, baguette exigeante, précise, scrupuleuse, dès ses débuts musicaux, dédié à la défense et l’illustration des classiques modernes, ambassadeur non moins zélé des écritures contemporaines… Depuis ses débuts en 1992; la phalange établie à Lyon, défend plus que jamais les répertoires modernes, les désormais classiques du XXè siècle, et plus encore les oeuvres contemporaines et les créations.
A l’automne 2009, l’Orchestre s’est vu accueilli et reconnu à l’étranger: invité à Milan (Festival Mito Settembre Musica, septembre 2009), à Turin (Piccolo Regio Giacomo Puccini pour Les chardons d’après Van Gogh (entre autres) d’Hugues Dufourt, compositeur (philosophe, fondateur de la musique spectrale) désormais associé aux explorations sonores de la Phalange défricheuse. C’est aussi en Suède (Festival ISCM World New Music days, à Göteborg, Malmö (début octobre) enfin en Corée (Séoul, Centre des Arts, les 30 et 31 octobre 2009, puis le 2 novembre au Paikmnam Art Hall de l’Université Hanyang à Séoul aussi) que l’Ensemble Orchestral Contemporain aborde sous la direction de Zsolt Nagy, trois programmes désormais emblématiques de son répertoire, de Murail et Dufourt, à Choi et Paik, mais aussi Boulez et Dalbavie, Monnet, Leroux et Grisey…

Introduction aux Ténèbres

La saison « française » commence véritablement le 20 novembre 2009 (Paris, Ircam, espace de projection à 20h) avec, sous la direction de Daniel Kawka, la création française d’Introduction aux Ténèbres de Raphaël Cendo (qui donne le titre du programme parisien), pour baryton et contrebasse solo, 14 musiciens et électronique de près de 45 minutes. Couplée avec Octandre d’Edgar Varèse et Kreuzspiel de Stockhausen.

Les Chardons de Dufourt

Après Paris, pleins feux dans le cadre des 38è Rugissants à Grenoble, – vendredi 27 novembre 2009, MC2,- sur Hugues Dufourt auquel l’Ensemble a dédié un excellent disque paru en juin 2009 (Hugues Dufourt: « Les Météores », 1 cd Sismal records. Recommandons en particulier leur lecture du premier morceau « L’origine du monde » d’après Courbet, commande créée en 2004 par Daniel Kawka et son orchestre, déjà). A Grenoble, musiciens et chef reprennent en création française, Les Chardons d’après Van Gogh, étrennés auparavant à Turin, et La Maison du sourd (1997) d’après Goya. Univers fantastique et troublant de Dufourt surtout lorsqu’il est inspiré comme souvent par les peintres. Dans Les Chardons, le compositeur avoue concevoir en couleurs, ivre de l’embrasement chromatique de la toile, celle conçue par Van Gogh, l’un des grands visionnaires de l’histoire de la peinture. Un maniériste expressionniste comme le fut à son époque Greco.

Après une pause stellaire, (L’attraction de l’espace, trio de l’OEC, samedi 28 novembre 2009, à Saint-Etienne, musée d’Art Moderne), l’Ensemble participe au Festival Les Nuits pianistiques de Marseille, mardi 8 décembre 2009 à 21h pour un concert Piszt, Mahler, Challulau, sous la direction de Daniel Kawka, avec le pianiste Cyril Huvé: Concertopour piano de Tristan Patrice Challulau « Ne la città dolente » pour piano et 14 musiciens; Symphonie n°4 de Mahler pour soprano (Isabel Soccoja, mezzo) et 11 musiciens (réochestration de E. Stein, 1921)…

Retour à Saint-Etienne, le 8 janvier 2010 à 20h (Musée d’Art Moderne) pour un concert en résonance avec l’exposition « L’attraction de l’espace ». L’orchestre imagine le déplacement du son dans l’espace, procédé employé dans la création musicale. Pour Secret Theatre de Harrison Birtwistle, les musiciens se meuvent autour du chef comme les planètes autour du soleil. Phénomènes liés à la spatialisation qui redéfinit les interactions entre les instruments: ainsi le hautbois qui dialogue avec les autres, (répulsion/attraction) dans And at the End… the Scream! de Massimo Botter.

Musique et vidéo


Enfin, reprise attendue entre musique et vidéo ou l’homme dans la ville, performance musicale complétée par un dispositif visuel, sous la direction de René Bosc (réalisation et montage vidéo: Jérôme Bosc), samedi 16 janvier 2010 à 20h30, Maison de la musique de Nanterre. Au programme: Tarkus de Emerson, Lake & Palmer (1917): arrangement de René Bosc d’après les couverures des disques des années 70 et 80 propres au groupes anglais du Rock progressif. Célébration des rythmes turbulents des enfants des Beatles et des Stones (Yes, King Crimson, ELP, Genesis…). Chamber Symphony de John Adams (1992) sur un montage vidéo mixant l’esthétique des cartoons, enfin City Life de Steve Reich d’après des images de New York (1995).

Toutes les infos, les programmes et les horaires sur le site de l’Ensemble Orchestral Contemporain


CD

En 2009, l’Ensemble Orchestral Contemporain et Daniel Kawka ont publié un album discographique monographique dédié aux champs énigmatiques d’Hugues Dufourt. Lire notre présentation du cd Les Météores, Hugues Dufourt par l’Ensemble Orchestral Contemporain et Daniel Kawka (1 cd Sismal records). Au coeur de la recherche esthétique et musicale du compositeur
français, né lyonnais, en 1943: l’essor du son, sa résonance dans
l’espace, ses vibrations et son devenir par vibrations, effets de
textures, émissions non traditionnelles, où souvent les instruments
acoustiques produisent des sonorités et luminescences proches des
dispositifs électroniques…

Illustration: Daniel Kawka (DR)

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