Paris, Anvers: 2 productions de Don Carlo(s) de Verdi, à partir du 11 et du 12 février 2010

L’Opéra Bastille accueille l’opéra le plus sombre et le plus expressionniste de Verdi (portrait ci contre):
Don Carlo (d’après Schiller), à partir du 11 février 2010 (et jusqu’au
14 mars), dans la mise en scène de Graham Vick. Il s’agit de la version
italienne de l’opéra (dispositif en 4 actes créé à la Scala de Milan,
le 10 janvier 1884).
De son côté, le Vlaamse Opera à Anvers
accueille la production mis en scène par Peter Konwitschny : c’est la
version intégrale d’origine, créée à l’Opéra de Paris, alors Académie
Impériale de musique, le 11 mars 1867: version en 5 actes, présentée à
Anvers, du 12 février au 13 mars 2010.

Le génie du composteur n’est pas dans la complaisance et son sens
dramatique aime les coups de théâtre dans la veine d’un Hugo ou d’un…
Schiller (qui fournit l’action du livret). Dans Don Carlo/Don Carlos,
les souverains et l’église
ne sont guère idéalisés (a contrario de l’opéra hérité de l’Esprit des
Lumières et de Métastase): Philippe II est un roi terrifié par sa foi.
A la botte du grand inquisiteur, le Roi est solitaire, lâche
et même criminel: il méprise son épouse Elisabeth, sacrifie son propre
fils Carlos, fait assassiner son ami, Posa… Le portrait que brosse
Verdi de la Cour des Habsbourg Espagnols est lugubre et sans espérance.