Récréation événement de la Toison d’or de Vogel à Nuremberg
Marie Kalinine chante Médée
Vogel offre comme bientôt Cherubini (10 ans plus tard), un rôle majeur pour les mezzos amples et sombres, articulées et subtiles… autant chanteuses qu’actrices.
A l’époque de Vogel, c’est la remarquable Mademoiselle Maillard qui défendit les facettes redoutables du rôle. A Nuremberg, Marie Kalinine relève le défi: la jeune mezzo française avait précédemment retenu l’attention dans un rôle proche: la cantate Médée de Georges Hue (1879), révélée à Venise par le Palazzetto Bru Zane lors de son dernier festival d’hier Le Salon romantique (fevrier 2012). Entre Gluck et Spontini, Vogel comme Grétry (Andromaque, 1780) et Cherubini (Medée, 1797) renouvelle la scène française au passage des XVIIIè et XIXè siècles. Il réalise l’évolution de la tragédie lyrique du classicisme au romantisme, sachant puiser dans le motif néoclassique et mythologique toutes les ressources expressives possibles sur les planches avec ce souci de la continuité et de l’efficacité propre à Guck. Recréation événement.
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Illustration: Marie Kalinine © M.Ginot