Riccardo Muti
Un maestro napolitain à Paris: Requiem de Verdi, Demofoonte de Jommelli
Festival de Saint-Denis, Palais Garnier (du 7 au 21 juin 2009)
(directeur musical à La Scala), Riccardo Muti, s’offre le haut de l’affiche en France
en juin 2009. Fidèle du festival de Saint-Denis, il dirige tout d’abord
à bientôt 68 ans, le Requiem de Verdi, avec un plateau vocal luxueux, pour
l’ouverture du Festival du nord de la capitale, les 7 et 8 juin
prochains, sous la nef de la basilique qui fut le mausolée des Rois de
France. L’acoustique si particulière du lieu permet les grandes
célébrations ferventes, en particulier les déplorations funèbres et
solennelles comme la partition de Verdi en témoigne, à mi chemin entre
l’église et… l’opéra.
Puis, mi juin, à partir du 13 précisément, Riccardo Muti nous revient
mais à Paris, à l’affiche de l’Opéra Garnier où il reprend, après le
festival de Pentecôte de Salzbourg (dont il fait chaque année une ville
aux résonances napolitaines), l’opéra de Niccolo Jommelli (1714-1764), Il
Demofoonte (1733) d’après Métastase, ouvrage majeur du style
« seria », contemporain du premier opéra de Rameau, Hippolyte et
Aricie.
Natif passionné par sa culture, épris d’exactitude philologique,
baguette acérée et nerveuse, d’un évident dramatisme, le maestro,
chef lyrique, symphonique et sacré, récemment nommé directeur musical du Symphonique de Chicago à partir de
2010, s’engage depuis quelques années dans la diffusion des oeuvres
napolitaines méconnues léguées par le siècle des Lumières. Ce
« Demofoonte » devrait être un nouveau jalon de ce cycle de redécouvertes
napolitaines.
