mercredi 23 avril 2025

Alfred Bruneau, portraitFrance Musique, du 26 au 30 novembre 2007

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Alfred Bruneau
,
compositeur

France Musique
Du 26 au 30 novembre 2007
, de 9h à 10h

A l’ombre de Zola…
France Musique consacre chaque matin de la semaine, à partir du 26 novembre 2007, à l’oeuvre d’un compositeur oublié qui joua néanmoins une partition fondamentale dans le Paris des années 1890/1900. La série des émissions matinales s’intéresse en particulier aux opéras du compositeur, ses mélodies rares, mais aussi aux écrits de l’écrivain (sous l’emprise de Zola) et du critique permanent, vif témoin de son époque dont plusieurs ouvrages sont parus récemment à Genève (1982): « Souvenirs inédits » et « A l’ombre d’un grand coeur »…
En 2007, Bruneau aurait eu 150 ans. Le compositeur français est aujourd’hui bien oublié, or il mérite une place assurément essentielle entre… Debussy dont il annonce Pelléas (1902) et Richard Strauss dont Salomé (1906) est un « écho » du « Rêve ». Voilà posée la figure du musicien, l’un des plus audacieux et visionnaire du début du XXème siècle. Né donc en 1857, mort en 1934, Alfred Bruneau dont la mère était une élève du peintre Corot, suit les cours de composition de Massenet, entre 1879 et 1881.

Le Rêve, manifeste naturaliste
Violoncelliste, formé par Franchomme (1876-1879), il entre dans l’Orchestre Pasdeloup et se lie d’amitié avec César Frank et les compositeurs de la Société des compositeurs qu’il rejoint, en 1881, à 24 ans. Chroniqueur musical, Bruneau témoigne de la vie musicale parisienne dans Le Figaro (1895-1901), Le Matin (1904 à 1933). Son amitié avec Emile Zola remonte à 1888. Bruneau met en musique les deux romans de l’écrivain, Le Rêve (1891) et L’attaque du moulin (1893) sur la scène de l’Opéra-Comique. En 1897, Zola fournit le texte de Messidor qui est créé sur les planches de l’Opéra Garnier. Bruneau devient une personnalité incontournable du milieu parisien: il dirige l’Opéra-Comique (1903-1904) et est nommé Inspecteur général de l’enseignement musical, en 1909. Il devient académicien, en 1925, à le succession de Paul Dukas. Naturaliste, réaliste, à l’époque où le vérisme souffle en Italie, quand Debussy révolutionne le monde théâtral avec Pelléas, Bruneau demeure un tempérament musical attachant, résolument original que l’amitié de Zola (ou encore de Strauss) met au devant de la vie musicale dans le premier tiers du XX ème siècle. A ce titre, fortement et durablement influencé par l’esthétisme et les idées de l’écrivain, Bruneau a été comme aspiré par la sensibilité du naturalisme. Et même si après la mort de Zola, il fait appel à de jeunes écrivians pour les livrets de ses ouvrages, Bruneau restera sa vie durant un fier militant de Zola.

Crédit photographique
Alfred Bruneau (DR)

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