Drame passionnel, exclusif, viscéral… Tosca (créé à Rome en 1900) à l’opéra n’a rien perdu de l’intensité contenue dans la pièce de théâtre originelle signé Victorien Sardou. Puccini a le secret de choisir ses sujets : avec un œil (et une oreille) déjà cinématographique, le compositeur ouvrage sa partition avec une vérité saisissante : « captiver le spectateur, le convaincre, puis le faire rire ou pleurer » : sa devise est appliquée scrupuleusement dans Tosca.
Alors que l’on fête partout dans le monde, sur les scènes lyriques européennes et extra européennes, le génie universel de Puccini pour son anniversaire en 2024 (centenaire de sa mort), la réalité donne raison pour ce formidable engouement : 3 de ses ouvrages figurent parmi les 5 opéras les plus joués au monde, le match ne cesse de se rejouer ainsi entre La Bohème, Madame Butterfly et … Tosca. Les 3 protagonistes de Tosca qui compose son trio infernal ne cessent de hanter l’esprit du spectateur qui a été témoin de leurs passions, intensément mises à l’épreuve : la jeune cantatrice amoureuse exclusive, le vaillant peintre Mario Cavaradossi, trop libertaire et Bonapartiste ; l’infect chef de la police Scarpia, manipulateur écœurant, puissance rongée, dévorée par la jalousie qu’inspire le couple précité, trop beau, trop heureux, trop talentueux…
A Puccini revient le mérite de les avoir musicalement sublimés ; il leur a insufflé une vie, une présence irrésistible comme portés par un orchestre impressionnant qui exprime au plus juste chaque sentiment et chaque situation, dans 3 sites de la Rome éternelle… L’écriture musicale ensorcèle et transporte littéralement ; elle excelle à peindre le désir machiavélique du baron Scarpia dans le « Te Deum » (acte I) ; au II, c’est l’ardeur militante que révèlent les deux airs de Mario, comme la candeur puis la soudaine haine qui submergent le cœur fervent de Floria Tosca quand elle affronte le chef de la police, également à l’acte II… A la nuit de cauchemar que Puccini fait subir à son héroïne, c’est enfin le sublime lever du jour sur Rome qui introduit l’acte III.
Autant d’épisodes contrastés et brûlants qui forment un défi permanent pour les interprètes. Le drame est une expérience inoubliable, réalisée ici dans la mise en scène de Silvia Paoli.
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PUCCINI : TOSCA
ANGERS NANTES OPÉRA
Du 5 au 29 mai 2024
RÉSERVEZ vos places directement sur le site d’ANGERS NANTES OPÉRA :
https://www.angers-nantes-opera.com/tosca
Livret de Giuseppe Giacosa et Luigi Illica d’après Victorien Sardou
Opéra en italien, surtitré en français
Durée : 2h30, entracte compris
ANGERS – GRAND THÉÂTRE
MAI
Dimanche 5 – 16 h (garderie gratuite à partir de 3 ans sur réservation)
Mardi 7 – 20 h
Répartition des solistes pour les rôles principaux :
5 mai : Izabela Matula et Samuele Simoncini
7 mai : Myrtò Papatanasiu et Andeka Gorrotxategi
NANTES – THÉÂTRE GRASLIN
MAI
Jeudi 23 – 20 h
Samedi 25 – 18 h
Dimanche 26 – 16 h (garderie gratuite à partir de 3 ans sur réservation)
Mardi 28 – 20 h
Mercredi 29 – 20 h
Répartition des solistes pour les rôles principaux :
23, 26 et 29 mai : Izabela Matula et Samuele Simoncini
25 et 28 mai : Myrtò Papatanasiu et Andeka Gorrotxategi
OPÉRA DE RENNES
Jeudi 6, samedi 8, dimanche 9, mardi 11 et jeudi 13 juin 2024
OPÉRA SUR ÉCRANS / SAMEDI 8 JUIN, 20h
Angers, place du Ralliement
Nantes, place Graslin.
En direct de l’Opéra de Rennes.
Gratuit, accès libre.
Solistes pour les rôles principaux : Myrtò Papatanasiu et Andeka Gorrotxategi
Myrto Papatanasiu et Stefano Meo, Tosca et Scarpia à l’acte II – DR
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Les représentations du 5 mai (Angers) et du 26 mai 2024 (Nantes), seront présentées en audiodescription.
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De 4 à 55 € avec le pass
De 5 à 69 € sans le pass
De 4 à 34 € pour les – de 30 ans
Photo : © Jean-Louis Fernandez
critique
LIRE notre critique de TOSCA de PUCCINI par Silvia Paoli, avec Myrte Papatanasiu, le 7 mai 2024 au grand Théâtre d’Angers : https://www.classiquenews.com/critique-opera-angers-grand-theatre-le-7-mai-2024-puccini-tosca-clelia-cafiero-silvia-paoli/