mardi 22 avril 2025

Bach à Leipzig: (1723-1750) France Musique, du 21 au 25 décembre 2009 à 14h30

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Bach à Leipzig

(1723-1750)

Leipzig ancienne capitale musicale de l’ex RDA, n’a pas gommé son riche passé dévolu à la musique. C’est bien sûr, le siège de la firme de pianos Blüthner, injustement méconnus à l’occident, et évidemment une ville musée qui cultive la gloire de Jean-Sébastien Bach, même si comme c’est le cas de Salzbourg, les rapports de la ville et du compositeur ne furent pas toujours idylliques. Loin de là.
A 70 km vers la sud-est de Köthen (habitée de 1717 à 1723), étape précédente de la maturation du compositeur, Leipzig conserve toujours la Thomasschule où Bach avait son logis (aujourd’hui détruit). L’église abrite un orgue restauré qui est la reconstitution de l’instrument que joua Bach (Schuke, 2000). Sous la voûte repose dorénavant la dépouille du compositeur, depuis son transfert de Saint-Jean, détruite en 1950. Face à Saint-Thomas se trouve le Bachmusuem qui depuis 2009 offre un nouvel itinéraire muséographique exposant les étapes des rapports de Bach et de Leipzig

France Musique
du 21 au 25 décembre 2009 à 14h30
Magazine hebdomadaire, « Grandes figures »
Chaque jour à 14h30

Quand il prend ses fonctions à Leipzig comme Director musices, le 1er juin 1723, Bach s’attèle à une activité harassante: il doit fournir toute la musique des églises de Saint-Thomas et Saint-Nicolas, (chaque dimanche et jours de fête, sans compter les motets chantés a capella pour les enterrements innombrables pendant l’année civile), organiser les manifestations musicales de la ville, diriger les répétitions concernées, mettre à niveau les instrumentistes et chanteurs, et surtout assurer l’enseignement musical des élèves de la Thomasschule! Plus d’un parmi ses contemporains, auraient baisser les bras devant tant de responsabilités, ou seraient morts très vite d’épuisement… Rien de tel pour Jean-Sébastien, colosse de travail et de discipline appliquée.

Director Musices de Leipzig

En outre, il a pris le pilotage du Collegium musicum de Leipzig (fondé par Telemann) en 1729. En dépit des conflits avec sa hiérarchie (plutôt conservatrice), Bach s’acquitte de ses divers chantiers pendant 27 années, avec d’autant plus de génie, que jamais la routine comme la quantité de musique à livrer ne viennent entamer la qualité de son inspiration… Bach produit au total cinq cycles de cantates soit circa 300 cantates dont 200 ont perduré, le Magnificat (1723), la Passion selon saint Jean (1724) et la Passion selon saint Matthieu (1727). En outre , l’année où Rameau fait créer de façon scandaleuse son premier opéra Hippolyte et Aricie, en 1733, le director musices de Leipzig compose aussi pour l’Electeur de Saxe lui donne la Messe en si mineur.

En plus des cantates, Passions et Messe en si, Bach laisse aussi ses «missas» (BWV 233-236) ou «Messes luthériennes», sur un texte en latin, destinées à Leipzig pour les fêtes importantes (Noël, Pâques, Pentecôte). La majorité sont dites « parodies », c’est à dire réutilisation d’un matériau ancien (souvent des premières années de Leipzig, soit 1723-1726), que Bach recycle en réécrivant certaines parties. Chaque messe est constituée de six numéros, un pour le Kyrie, cinq pour le Gloria.

France Musique, vendredi 25 décembre 2009 à 20h. En direct de Leipzig. Jean-Sébastien Bach: Oratorio de Noël, en direct de l’Eglise Saint-Thomas à Liepzig,
et en simultané avec l’Union européenne de Radios

Johann Sebastian Bach
Oratorio de Noël BWV 248
« Cantates 1 – 6 »

Dorothea Jansen : soprano
Ingeborg Danz : alto
Martin Petzold : ténor
Panajotis Iconomou : basse
Thomanerchor Leipzig
Orchestre du Gewandhaus de Leipzig
Direction : Georg-Christoph Biller

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