Camille Saint-Saëns
Samson et Dalila, 1877
Mezzo
Le 28 juillet 2007 à 20h45
Le 29 juillet 2007 à 13h45
Le 7 août 2007 à 15h45
Le 9 août 2007 à 3h45
Le 17 août 2007 à 15h45
Opéra enregistré au Teatro degli Arcimboldi, 2002. Avec Placido Domingo, Samson. Ildar Abdrazakov, Abimelech. Olga Borodina, Dalila. Alfredo Nigro, le 1er Philistin. Dejan Vatchkov, le second Philistin. Jean Philippe Lafont, le Grand prêtre de Dagon. Rosario La Spina, le messager Philistin. L’Orchestre et les Choeurs du Théâtre de la Scala, direction: Gary Bertini. Mise en scène: Hugo de Ana. Excellente production qui s’appuie entre autres sur la direction fine et puissante de Bertini, à laquelle en particulier, la Dalila indiscutable, à fort tempérament d’Olga Borodina, et le prêtre non moins autoritaire de Jean-Philippe Lafont.
Inspiré de l’Ancien Testament (Les Juges, 14-16), Samson et Dalila de Saint-Saëns d’après le livret de Lemaire est créé en… allemand à Weimar en 1877 grâce à l’enthousiasme de Franz Liszt qui dirige la première. L’oeuvre ne sera donnée intégralement en France, qu’en 1890 à Caen. L’ouvrage porte incontestablement la marque du wagnérisme, en particulier de Tannhäuser, que Saint-Saëns défendit ardemment lors de sa création parisienne en 1867. En filigrane, Saint-Saëns se souvient des personnages de Tannhäuser et de Vénus, pour ses protagonistes, Samson et Dalila. Ce dernier rôle fut proposé à Pauline Viardot mais fut créé finalement par Hortense Schneider. Malédiction coupable du héros, tiraillé entre désir et devoir, amour profane et amour sacré, chromatismes somptueux d’une partition qui utilise le principe du leitmotive, construction dramatique particulièrement efficace et serrée: Samson et Dalila est assurément un chef d’oeuvre de l’opéra français, malheureusement toujours mésestimé.
Illustration
Gustave Moreau, Samson et Dalila (DR)