CD coffret, annonce. ESA-PEKKA SALONEN CONDUCTS STRAVINSKY (7 cd Sony classical : 1988 – 1992). La baguette de EP Salonen presque trentenaire au début des années 1990 affirme une finesse d’articulation, une clarté architecturale, un relief détaillé instrumental qui fait mouche évidemment au service du rythmique et percutant Stravinsky. Ce coffret regroupant les enregistrements réalisés par le jeune chef finlandais né en 1958 (Helsinki) ne dément pas les qualités de cette maîtrise qui sait soigner la lisibilité de l’arête dramatique et le grand hédonisme harmonique, le subtil buffet des nuances de timbres dont Stravinsky a le secret. Le cycle ainsi réalisé précède sa nommination comme directeur musical du Philharmonique de Los Angeles (1992). Avec la phalange américaine, on distinguera cependant ici, dans le copieux programme du cd5, le Concerto en ut pour violon, gravé en nov 1992 justement)… Les orchestres sont variés, surtout le Philharmonia Orchestra (3 premiers cd : 1,2 et 3; respectivement pour Petrushka et Orpheus / 1991 et 1992, pour L’oiseau de feu et Jeu de cartes / Londres, 1988, pour Le Sacre du printemps et la Symphonie en 3 mouvements / 1989), le London Sinfonietta (cd4 : Pulcinella version de 1965 / Renard / Octet-Octuor, version 1952 ; cd5 :Capriccio pour piano, Symphonie pour vents, Concerto pour piano / version 1950, et le mouvement pour piano et orchestra – tous enregistrés en 1988 ; cd6, Cantate, avril 1990), et aussi le Stockholm Chamber orchestra (cd6 : Apollon Musagète, ballet en deux actes, version 1947, gravé en septembre 1990), comme l’Orchestre symphonique de la Radio Suédoise pour l’excellente et très subtile version de l’oratorio Oedipus Rex (avec Vinson Cole en Oedipe et le narrateur de Patrice Chéreau, Stockholm, mai 1991 – cd7). On apprécie en particulier, joyaux orchestraux scintillants et portés par une juvénile frénésie colorée d’élégance et d’un exceptionnel sens de l’équilibre : le vaillant Petruchka, les couleurs flamboyantes de son Oiseau de feu ; surtout l’ivresse ryhtmique du Sacre… dans la Cantate comme dans ce fabuleux Oedipus Rex, d’une sobriété flamboyante et nette, percussive, dessinée comme un relief antique, jaillit et éblouit une sensibilité ardente, vif argent, de jeune léopard agile et de guépard bondissant d’une féline élégance. Cycle magistral, pilier de la discographie. Critique complète à venir dans le mag cd dvd livres de classiquenews.com
——————————
CD coffret, annonce. ESA-PEKKA SALONEN CONDUCTS STRAVINSKY (7 cd Sony classical : 1988 – 1992). CLIC de classiquenews de juin 2017