Christoph Willibald Gluck
Paride ed Elena, 1770
Liège, Opéra Royal de Wallonie
Du 17 au 25 octobre 2008
Après avoir réformé la scène lyrique grâce surtout à Orfeo ed Euridice (1762), puis Alceste (1763), imposant un modèle parfaitement mesuré et structuré, inféodant désormais le chant aux nécessités de l’action scénique, Gluck et son librettiste Calzabigi, revisitent le mythe du rapt d’Hélène par le protégé de Vénus, le tendre Paris, sur un mode amoureux et sensuel. Or la belle des belles est promise à Ménélas. C’est oublier la force du désir et la loi de l’amour absolu: la partition analyse la puissance du coup de foudre en collectionannt un cycle séduisant d’arias da capo ornés, véritable miel pour les chanteurs. L’oeuvre de Gluck est interprétée pour la première fois sur la scène liégeoise.
L’ORW présente à cette occasion une production qui est le fruit d’un ambitieux projet d’opéra-studio. Une trentaine de jeunes chanteurs belges et italiens ont travaillé ensemble sur cette oeuvre, durant plusieurs mois, sous la tutelle de spécialistes de toutes disciplines. En outre, les spectateurs liégeois (re)découvriront, dans le rôle de Paride, le contre-ténor Nicolas Ziélinski, premier lauréat du Concours de Chant de Verviers 2007.
Paride ed Elena, dramma per musica en 5 actes, d’après le livret de Rainieri di Calzabigi, d’après les Héroïdes d’Homère. Créé à Vienne, au Burgtheater le 3 novembre 1770.
Illustration: Charles Nattier, portrait de jeune femme (DR)