Colin Roche
Compositeur
Mezzo
Le 26 novembre 2007 à 21h15
Le 27 novembre 2007 à 14h20
Le 9 décembre 2007 à 11h17
Né en 1974, Colin Roche confirme sa filiation à Gérard Grisey, Debussy, mais aussi et de façon plus récente, à Gérard Pesson ou à Bruno Mantovani. Il étudie le piano au Cnr de Saint-Etienne, puis la musique contemporaine au Cnr de Lyon et à l’Université de Rouen (écriture, direction d’orchestre, culture musicale). Diplomé de Sciences-Po, Colin Roche s’interroge dans le cadre d’une thèse de doctorat sur le rapport entre création musicale et sens politique. En 1999, à 25 ans, il intègre la classe de composition de Jacques Petit à Rouen. Il y obtient en 2002, son Prix de composition. Puis, rejoint à Paris la classe de Philippe Leroux dont il sort avec diplomé en 2004.
L’univers de Colin Roche interroge la forme, les processus et métamorphoses de la création.Ses oeuvres questionnent l’activité de l’écriture dont il restitue les fragments successifs du devenir comme les pages d’un journal de bord, laissant au spectateur la possibilité de découvrir pas à pas, l’évolution et les avatars de la matière musicale. Très inspiré par l’oeuvre du poète Francis Ponge (en particulier le Carnet du Bois de pins, écrit après 1940, et ses « refontes successives » d’une matière compositionnelle dévoilée comme en miroir: « fûts entre bronze et caoutchouc, écorces feuilletées, ravinées… troncs décortiqués, grands fûts, grands mâts nègres, tout au moins créoles…. »..), par les plasticiens contemporains, Colin Roche s’explique devant la caméra, évoque ses amis, ses rencontres (avec les peintres Jean-Marc Poyet ou Simon Artignan, le chef Ludovic Pérez, les membres du Quatuor Alexander…), sans lequelles il ne peut y avoir d’art et de musique. Toute oeuvre est portée par une aventure humaine, l’élément clé de son travail est le fruit de ses rencontres. Ainsi, son travail autour du craquement d’une allumette donne en complicité avec un orchestre de jeunes instrumentistes, son oeuvre « Ou bien, ou bien l’allumette »… Pour le compositeur, rien n’est neutre, tout fait « fatalement » sens en rapport avec sa propre histoire
Crédit photographique
Colin Roche (DR)
