L’ouvrage édité chez Fugue début octobre 2023, tombe à pic pour rétablir la vérité, ou plutôt les vérités concernant Jean-Sébastien Bach, son monde, ses mondes. Si Jean-Sébastien Bach était une constellation, l’ouvrage en question dévoilerait toutes les personnalités (musiciens ou pas) et les institutions que le compositeurs a connues, croisées, avec lesquelles il a travaillé et qui pour certains, ont su mesurer la valeur de son génie.
Classée et présentée alphabétiquement, chaque entrée compose ici un dictionnaire Bach aux données multiples dont la précision de l’érudition fait toute la valeur. Ainsi paraissent des musiciens de première importance : Couperin, Corelli, Haendel (connu mais jamais rencontré), Heinichen, jusqu’à Rameau et Vivaldi dont les relations réelles, avérées ou hypothétiques sont reprécisées.
Pertinentes les thématiques plus originales telles « conflits », « correspondance », « foi et doute » ; « Jeune fille étrangère », « labyrinthe harmonique », Lamento, « Médiocre? » ainsi que le Conseil de Leipzig catalogue Jean-Sébastien (!) ; « plaisirs amoureux », « prison et bannissement », Quodlibet, Quatorze, « « Que ma joie demeure », … sans omettre « reconnaissance, titres et fonctions » ; « turcs », Virtuosité et Vivaldi (l’une des plus longues entrées) ; …
Côtés instruments, on savoure les articles (souvent trop court d’ailleurs) dédiés aux hautbois d’amour, da caccia. Incontournable, les chapitres dédiés à Bach « et ses enfants » ; aux concerts (publics, d’orgue Leipzig (églises Saint Paul et Saint-Thomas…), « choral », Messe en si mineur, « Prélude et fugue », protestantisme et Prusse, comme l’immanquable et emblématique « Sarabande »… pièce maîtresse par sa profondeur et dont Bergman fit le titre de son ultime film.
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CRITIQUE LIVRE événement. Gilles Cantagrel : le monde de Bach (dictionnaire) Éditions Fugue – 592 pages – Plus d’infos sur le site de l’éditeur Fugue : https://editions-fugue.fr/Livre/le-monde-de-bach
