Damon Albarn
Monkey, Journey to the West
Xi You Ji, La Pérégrination vers l’Ouest
Paris, Théâtre du Châtelet
Du 26 septembre au 13 octobre 2007
(création française)
Opéra pop et légende chinoise
Le théâtre du Châtelet présente à partir du 26 septembre 2007, l’opéra chinois d’un enfant de la pop anglaise, Damon Albarn, le créateur de Blur et de Gorillaz. Né le 23 mars 1968 à Whitechapel hospital, East London, Damon Albarn est connu comme membre fondateur du groupe Blur (1990), collectif à succès qu’il a créé grâce à l’aide miraculeuse de son grand-père qui lui fait l’avance de 3000 livres pour réaliser sa première démo. Le surdoué du son et du rythme, démontre ainsi sa créativité versatile et communicative puisant du punk à la dance et du rock à la pop. Le compositeur révèle ses sources musicales qui englobent Erik Satie, Vaughan Williams, les Pixies, les Beastie Boys, Pavement, Sonic Youth… Ses champs d’écriture le conduisent aujourd’hui jusqu’à la musique traditionnelle cubaine et africaine…
Avec Jamie Hewlett, né le 3 avril 1968, qui en a signé les dessins, Damon Albarn a créé aussi Gorillaz, groupe de musique virtuel, fusionnant divers courants musicaux actuels (rock, britpop, hip hop, trip hop, dub). Pour la scène parisienne du Châtelet, les deux créateurs s’associent au metteur en scène Chen Chi-Zheng, spécialiste de l’opéra chinois, dont le travail sur la production du Pavillon aux pivoines avait particulièrement convaincu Jean-Luc Choplin, le directeur du Châtelet. La partition de Monkey, Journey to the West, comprend neuf tableaux qui mêlent instruments occidentaux et chinois. Le livret qui s’inspire de la légende mythique de la littérature chinoise (Xi You Ji, épopée du Roi Singe ou La Pérégrination vers l’Ouest, oeuvre « magique » de 1592), est écrit en mandarin.
Atteindre l’éveil, être Bouddha
Le sujet évoque la métamorphose du Roi Singe, qui passant de l’animal à l’humain, parfait son cycle d’accomplissement spirituel en atteignant l’immortalité et l’état de Bouddha. C’est une quête mystique mais aussi une formidable fresque d’action spectaculaire. Bouddha met à l’épreuve le désir du Roi Singe de s’élever au rang de sage. L’ambitieux (et même l’arrogant) doit apprendre l’humilité. Serviteur d’une mission aventureuse, le candidat à la sagesse devra accompagner le moine Tripitaka à l’Ouest, en Inde afin d’y enseigner aux hommes les vertus de la croyance bouddhique. Pour cela, d’autres personnages, compagnons de route paraissent: Porcet, Sableux, le Prince Dragon. Le Roi Singe s’illustre très vite aux côtés des héros de sa joyeuse troupe, grâce à sa maîtrise du Kungfu: il réussit à acquérir les manuscrits qui lui permettront de conquérir sa nature de Bouddha. Action et élévation.
50 artistes, chanteurs et acrobates
La distribution dans les décors et les dispositifs visuels de Jamie Hewlett (nommé pour le projet « designer scénique ») comprend acrobates et chanteurs de l’opéra chinois. La troupe ainsi constituée (50 artistes) a été sélectionnée par le metteur en scène Chen Shi-Zheng qui a veillé particulièrement au choix des intervenants, souvent issus de la jeune génération de l’école de l’Opéra chinois. La production soutenue majoritairement sur le plan financier par le Châtelet a d’abord été créée au Festival de Manchester (juillet 2007) avant d’être donnée à Paris puis à Berlin, sur la scène du Staatsoper. Quinze représentations attendent le public parisien pour cet opéra des métissages. Epopée chinoise qui mêle au bouddhisme, les concepts de la philosophie Taoïste, musique de créateur de Gorillaz et de Blur, scénographie chinoise et imagerie de Jamie Heweltt, chacun pourra y trouver son compte, voire être totalement conquis si les divers registres artistiques convoqués, s’accordent sur la scène parisienne…
Crédits photographiques
Damon Albarn (DR)
Monkey, The Journey to the West. Design © Jamie Hewlett 2007
