Daniel Barenboim
pianiste
& pédagogue
Dimanche 11 février 2007 à 19h
Dimanche 18 février 2007 à 19h
Dimanche 25 février 2007 à 19h
Barenboim on Beethoven
Berlin-Chicago : le directeur musical de l’Opéra de Berlin est aussi pianiste et pédagogue. Il l’a montré au cours de l’année 2005, où tout en se consacrant à une intégrale des 32 sonates de Beethoven, il a aussi donné plusieurs master classes à Chicago, autour des mêmes partitions, auprès de 20 jeunes et brillants princes du clavier dont David Kadouch, Lang Lang, Jonathan Bis ou Shai Wosner…
Andy Sommer a filmé au total huit concerts live à Berlin, et Allan Miller, près de 6 sessions de pédagogie appliquée à Chicago. Au final, détenteur d’un ensemble intitulé « Barenboim on Beethoven », le mélomane dispose d’un ensemble cohérent, offrant deux aspects complémentaires de toute approche artistique : la préparation et la réflexion sur l’interprétation, la lecture en public. Chaque film mélange les deux approches, celle du professeur et celle de l’interprète.
Arte diffuse en trois soirées une sélection de ces documents audio et vidéo, du 11 au 25 février 2007. Chaque dimanche, Maestro à 19h. Trois concerts et master classes filmés par Andy Sommer, 43 mn chacun, 2005.
Dimanche 11 février 2007
Opus 27/2 « Clair de lune »,
Opus 49/1,
Opus 81a « Les Adieux »
Récital dense qui plonge dans les méandres de la passion Beethovénienne. Selon un rituel présent en préambule à chaque document, Danie Barenboim est conduit en voiture jusqu’à la salle de l’Opéra de Berlin, présente lui-même l’importance artistique des oeuvres concernées, avant de les donner en concert. En l’occurence, s’agissant des sonates du film, il s’agit comme des oeuvres essentielles qui sont la base de notre culture musicale. Comme l’a dit Hans von Bülow, si « Le clavier bien tempéré » de Bach est l’Ancien Testament de la musique, les sonates de Beethoven, sont le Nouveau Testament. Si les formules de ce type nous paraissent aujourd’hui d’un lyrisme radical, il s’agit de comprendre l’appréciation et le statut de la musique de Beethoven, dans l’estime des musiciens. De ce point de vue, rien n’a changé : ses Sonates se placent au panthéon de tout pianiste : leur modernité, leur expérimentation visionnaire ne cessent d’interroger l’esprit des praticiens de la musique et des mélomanes.
Dimanche 18 février 2007
Opus 53 « Waldstein »
Opus 31, sonate n°16 en sol majeur
Il faut ressentir le mystère du début de la Waldstein, accompagner l’intensité lyrique du dernier mouvement de l’opus 111 pour comprendre Beethoven… Après une courte présentation sur le message humain et fraternel des sonates abordées, Barenboim joue la Waldstein. Grâce à la caméra d’Andy Sommer, le regard tourne autour du pianiste, avec plans rapprochés sur son visage et les mains courant sur le clavier. Les options de cadrage sont exemplaires : la salle d’opéra de « l’Unter der Linden » devient le temps de ce récital, un écrin serti pour l’intimité et la confession d’un seul homme… avant de jouer la sonate n°16 opus 31, Daniel Barenboim conseille le jeune David Kadouch dans ses choix d’interprétation. Un bon pédagogue explique et argumente, il s’agit d’informer et d’éduquer. Le professeur vérifie les indications de dynamique, rappelle s’il s’agit d’un forte ou d’un piano. Il accompagne l’apprenti dans ses propres options, quitte à lui démontrer en quoi l’élève fait fausse route.
Dimanche 25 février 2007
Opus 111
Opus 57 « Appassionata »
Il faut reconnaître le courage et le génie du compositeur dans ces intervalles dynamiques : oser accompagner un crescendo jusqu’à son terme, et brusquement enchaîner sur un piano murmuré… Daniel Barenboim rappelle la modernité d’un Beethoven réformateur, créateur totalement subjugant, qui rompt toute la littérature pianistique après Mozart et Haydn. L’interprète assume pleinement l’enjeu des sonates choisies. Il reprend l’articulation des dynamiques, justement dans l’Appassionata avec Lang Lang au cours d’une trop brève master class. La confrontation des deux personnalités est là encore fascinante. Il s’agit moins d’une leçon classique, que de la confrontation de deux points de vue sur une partition capitale. Ce document est un nouveau moment électrisant.
DVD
En février 2007, Emi publie le cycle « Barenboim on Beethoven » en dvd, dans son intégralité.
Crédits photographiques
Daniel Barenboim (DR)