Delphine Lizé, piano
« Nocturne à Pleyel »
Le 12 mars 2007 à 20h45
Le 13 mars 2007 à 13h45
Le 25 mars 2007 à 10h30
Le 26 mars 2007 à 3h54
Documentaire. Réalisation: Claire Duguet. 26 mn, 2006. Inédit.
Août 2006, la nouvelle Salle Pleyel à quelques jours de de son inauguration, est l’objet d’une activité enfiévrée. Les ouvriers apportent les dernières finitions, et les trappes de désenfumage font vrombrir leurs souffleries, aussi intempestives que bruyantes. Le navire Pleyel flambant neuf suscite encore les inquiétudes: comment la salle va-t-elle sonner? Son acoustique sera-t-elle à la hauteur des espérances? Sur le pont, la jeune pianiste française, Delphine Lizé, née en 1979, est d’attaque. A salle neuve, instrument neuf: un superbe modèle de concert de la marque Pleyel, né depuis quelque mois à peine, précisément le 21 juillet 2006, s’offre à ses doigts agiles, encore curieux sur les performances du clavier. L’artiste découvre son outil, jauge ses qualités techniques, explore une sonorité encore verte mais qui étonne par sa « personnalité » et son caractère.
Delphine Lizé a accepté de donner le premier récital de piano dans la nouvelle Salle, mais avant, en août et pendant trois semaines, de surcroît la nuit (puisque le jour, le chantier se poursuit), la pianiste tente un enregistrement pour le disque. Le risque, la remise en question, l’exploration: Delphine Lizé connaît tout cela, elle qui a pensé un moment arrêter sa carrière pourtant prometteuse. Mais c’était compter sans la générosité et la patience compréhensive de son professeur, Grigory Gruzmann, son mentor qui à Hambourg où elle vit toujours, l’a remise sur le chemin de l’excellence et de la confiance en soi. Répétitions, reprises, écoutes des bandes, accords et finitions (avec le concours de l’accordeur Michael Barguès), réconfort et soutien grâce à Grigory Gruzmann qui est présent aux côtés de son élève… Les 26 minutes de ce documentaire toute en finesse et en surprises (comme l’incendie qui se déclare dans la régie, et le concert improvisé joué devant les pompiers…) passent trop vite. Le disque comprenant de nombreuses pièces signées Liszt, Schumann (Arabesque), Beethoven et Prokofiev (Sarcasmes), quant à lui paraîtra courant 2007, chez l’éditeur Intrada, qui a enregistré son premier disque dédié à Robert Schumann. Un régal.
Crédit photographique
Delphine Lizé (DR)