Ensemble baroque de Nice
Anniversaire
Dietrich Buxtehude
Concerts & conférence
Nice, les 20, 21 et 22 avril 2007
L’Ensemble baroque de Nice, dirigé par son directeur Gilbert Bezzina fête en 2007, son 25 ème anniversaire. Pour le 300 ème anniversaire de la mort de Dietrich Buxtehude, trois jours en avril mettent l’accent sur le compositeur germanique, l’un des plus importants musiciens baroques dans l’Europe du nord. Deux concerts de sonates et de cantates, une conférence sur la vie et l’oeuvre de celui qui eut une influence considérable sur le jeune Jean-Sébastien Bach, donneront la mesure de ce génie injustement oublié de nos jours.
Concerts
Le 20 avril à 20h30
Le 22 avril à 16h30
Eglise Saint-Martin Saint-Augustin
Sonates et Cantates
Sophie Landy, Camille Poul, sopranos
Philippe Cantor, baryton
Ensemble Baroque de Nice
Gilbert Bezzina, direction
Canite Jesu nostro… BUX WV 11 – Cantate pour deux sopranos et basse
Liebster, meine Seele saget…(chaconne) BUX WV 70 – Cantate pour deux sopranos
Sonate opus 2 n° 5 en la majeur, pour violon, basse de viole et basse continue BUX WV 263
Prélude et fugue en sol mineur BUX WV 163
Jesu, meine Freude… BUX WV 60 – Cantate pour deux sopranos et basse
Ich bin eine Blume zu Saron… BUX WV 45 – Cantate pour basse
Sonate en si bémol majeur pour violon, basse de viole et basse continue BUX WV 255
Je höher du Bist… BUX WV 55 – Cantate pour deux sopranos et basse
Du Frieden Fürst Herr Jesu Christ… BUX WV 21 – Cantate pour deux sopranos et basse
En laissant un catalogue d’oeuvres particulièrement riche, comptabilisant pas moins de 135 numéros d’opus, Buxtehude a marqué profondément l’évolution musicale de son temps. Aux côtés des oeuvres instrumentales (21 sonates et presque 100 partitions pour orgue et clavecin), les cycles pour la voix, tous à caractère religieux, sont parmi les plus attachants, en particulier les 7 cantates « Membra Jesu Nostri ».
Les cantates révèlent une excellente attention à l’articulation du texte dont les références souvent imagées renvoient à la ferveur de l’époux pour sa bien aimée (Ich bin eine Blume zu Saron : Je suis une fleur de Saron BuxWV 45 d’après le Cantique des cantiques). Buxtehude sait librement composer sur un cadre traditionnel: Jesu, meine Freude (Jésus, ma joie) BuxWV 60, écrit entre 1686 et 1687, d’après un texte de Johann Franck relit le choral homonyme avec un sens de l’invention propre au compositeur.
14 sonates (sur les 21 connues) sont regroupées en deux recueils, édités en 1694 et 1696 à Hambourg. En général de forme trio, les oeuvres démontrent une synthèse opérée à partir des modèles italiens et français. Buxtehude marie les timbres du violon et de la viole de gambe par exemple, qui est emblématique de la France du Grand Siècle. Diversité des danses, basses obstinées, et mêmes indications empruntées à l’art vocal montéverdien par exemple (« concitato » pour agité) révèle l’universalisme de la culture du musicien et sa volonté de synthèse.
Conférence
Rencontre avec Buxtehude
Samedi 21 avril à 16h30
Chapelle Sainte-Croix
par Gilles Cantagrel, musicologue
Entrée libre. Renseignements : 04 93 80 08 74
Organiste et compositeur, Dieterich Buxtehude s’éteignait à Lubeck en 1707. Trois cents après son décès, la figure du maître et l’impact de son oeuvre restent bien confidentiels.
Or, contemporain de Corelli en Italie, Purcell en Grande-Bretagne, Charpentier en France ou Biber en Allemagne du Sud, Buxtehude paraît comme l’étoile de l’Allemange septentrionale dont le rayonnement fut assez constant pour attirer le jeune Bach depuis son village natal. Sa maîtrise comme organiste, son oeuvre vocale confirment la qualité de son style et de sa vision musicale.
Gilles Cantagrel a évoqué le séjour du jeune Bach auprès du vieux maître en 1705 (La Rencontre de Lübeck, Desclée de Brouwer), mais aussi l’homme et l’œuvre (Buxtehude, Fayard).
Approfondir
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