Elisabeth Schwarzkopf
Master classes
Mezzo
Le 12 juillet 2007 à 20h45
Le 13 juillet 2007 à 13h45
Le 15 juillet 2007 à 16h45
Le 28 juillet 2007 à 3h45
Documentaire. Réalisation: Ariane Adriani (1990, 42mn).
La reine de Vienne et de Salzbourg, qui fut une interprète inégalée de Mozart et de Strauss, diseuse incomparable du lied, donne en mars 1990, plusieurs master classes, devant la caméra d’Ariane Adriani. Celle qui en 1979, lorsque meurt son époux et mentor, Walter Legge, se retire de la scène, pour se consacrer à la pédagogie, transmet un art exigent fait de discipline, de rigueur, de travail acharné où curieusement il faut vaincre son émotivité pour atteindre un chant fait d’émotion et de subtilité nuancée… La diva nous a quitté le 3 août 2006: Mezzo diffuse ce document d’archives en hommage à l’artiste absolue.
Pensez les notes avant de la chanter
La professeur ne laisse rien passer, reprend, critique, analyse chaque son, chaque intonation. Y compris à l’adresse des pianistes accompagnateurs. Elle veille au tempos justes, aux nuances du pianissimo au furtif forte. L’oeil vif, l’esprit affûté, tout est décortiqué… Mais si les sentences fusent sans complaisance, la remarquable pédagogue explique, conseille, rétablit les bases de l’art du chant où l’élégance, le contrôle, l’imagination et la culture sont essentiels.
« Il faut imaginer au préalable chaque note avant de l’émettre. Pensez la note avant de la chanter. Ouvrez comme si vous vouliez vous démantibuler la mâchoire… Ne prenez pas la note au dessous… n’escamotez pas vos aigus… Chantez plus éthéré… la résonance est bonne mais pas le vibrato… Et votre appui? Où est-il? Le texte, le texte, appuyez vous sur le texte! Donnez des consomnes… c’était superbe techniquement mais maintenant je voudrez y croire! » L’école du chanteur est dure mais le résultat dépasse parfois l’imagination. Pendant ces master classes, Elisabeth Schwarzkopf qui a choisi elle-même ses élèves et leur a offert une bourse, travaille Mozart (Air de Pamina) avec Tinuka Olafmihan, Wolf avec Claudia Böttcher, Lehar avec Tania Gedda, enfin Die Schöne Müllerin avec le baryton Robert Brooks… La caméra capte chacune de ses expressions: analyste, critique ou stimulante, chacune de ses prestations comme professeur est une leçon d’élégance et de culture, de finesse et de subtilité.
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Voir Elizabeth Schwarzkopf sur le site de la TSR
Crédits photographiques
Elisabeth Schwarzkopf (DR)