mercredi 23 avril 2025

Entretiens vidéo avec Suzanne Ramon, violoncelle (6/6)

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Entretien avec Suzanne Ramon, violoncelle (6/6)




Samedi 1er mars 2008 au Théâtre Impérial de Compiègne à 21h
, Suzanne Ramon joue le Concerto pour violoncelle de Dvorak, une oeuvre centrale du répertoire romantique qui est aussi l’une des dernières partitions écrites par le compositeur pendant son séjour en Amérique.
L’interprète connaît d’autant mieux cette oeuvre qui exprime au plus profond, les aspirations de l’âme tchèque qu’elle a enregistré la partition en juin de 2006 dans la Grande Salle de concert du Conservatoire de Moscou (Concerto pour violoncelle de Dvorak par Suzanne Ramon avec la Philharmonie russe, direction: Constantine Orbelian, 1 cd Arkès, publié en janvier 2007). A l’occasion du concert Dvorak à Compiègne, nous avons rencontré Suzanne Ramon, élève d’André Navarra au Conservatoire de Paris, proche de Georges Cziffra et qui s’apprête à donner plusieurs masterclasses, au Conservatoire de Milan (mai et juin 2008), puis en Chine (lors d’une tournée dédiée à la musique française, Concertos pour violoncelle de Lalo et de Saint-Saëns, en novembre 2008).

Compiègne, Théâtre Impérial. Samedi 1er mars 2008, à 21h
. Antonin Dvorak: Symphonie du Nouveau Monde, Concerto pour violoncelle (soliste: Suzanne Ramon), Orchestre du département de l’Oise, direction: Thierry Pélicant.


Entretien 1

Suzanne Ramon précise sa vision du Concerto pour violoncelle d’Antonin
Dvorak, une oeuvre dont elle a compris l’importance et l’enjeu dès
l’âge de 6 ans. Si l’interprète aime son amplitude chantante et sombre,
tout à fait en rapport avec l’âme tchèque et hongroise qui lui est
chère, étant née à Budapest, la violoncelliste peut d’autant mieux en
exprimer la nostalgie et aussi l’âpreté lyrique que son instrument, un
violoncelle Guarneri de 1690, déploie une sonorité puissante, ample et
chaude…


Entretien 2

Soliste exceptionnelle, Suzanne Ramon entend de plus en plus poursuivre
ses activités pédagogiques auprès des jeunes instrumentistes. Il s’agit
surtout de développer son écoute, équilibrer tout autant l’aspect
technique et la compréhension des oeuvres. En 2008, l’instrumentiste
avait le projet esquissé à Compiègne d’une classe avec orchestre,
opportunité exceptionnelle permettant aux jeunes violoncellistes
d’acquérir les bons réflexes en situation… En juin puis en novembre,
c’est à Milan puis en Chine, que Suzanne Ramon transmettra le meilleur
de son jeu et de son approche des oeuvres au cours de nouvelles
masterclasses… La musicienne explique ce qui lui tient à coeur dans
l’art de la transmission.


Entretien 3

Pour progresser, il faut toujours apprendre et écouter les autres.
Suzanne Ramon évoque ce que lui ont légué ses maîtres dont surtout
André Navarra à Paris, et aussi Mstislav Rostropovitch. Mais
l’instrumentiste avoue également qu’elle a beaucoup appris en écoutant
d’autres musiciens, pas seulement violoncellistes, tel le violoniste
Yehudi Menuhin… ou le pianiste Sviatoslav Richter dont un concert en
particulier s’est gravé d’une manière indélébile dans son esprit…


Entretien 4

Parcours (1): La violoncelliste évoque sa carrière singulière qui est
passée par plusieurs lieux, qui s’est nourrie surtout de rencontres
exceptionnelles dont Andé Navarra son professeur à Paris, Nahum
Bernstein, son protecteur et mécène, Georges Cziffra qui l’accueille et
la considère comme sa propre fille alors que la jeune violoncelliste
arrive à Paris, âgé d’à peine 15 ans…


Entretien 5

Parcours (2): La violoncelliste évoque sa carrière singulière qui est
passée par plusieurs lieux, qui s’est nourrie surtout de rencontres
exceptionnelles dont Andé Navarra son professeur à Paris, Nahum
Bernstein, son protecteur et mécène, Georges Cziffra qui l’accueille et
la considère comme sa propre fille alors que la jeune violoncelliste
arrive à Paris, âgé d’à peine 15 ans…


Entretien 6

La Sainte Musique: née à Budapest, exilée en 1956 à Tel Aviv en Israël,
puis élève à Paris d’André Navarra, Suzanne Ramon se fixe en France.
Comment composer son identité, comment cultiver et rester fidèle à ses
racines? Où trouver la source de son unité, comment construire et
enrichir toujours le terreau de son jeu musical?

5 dates clés

1956
Agée de 10 ans, je remporte le Prix Bela Bartok à Budapest et émigration vers Israël

1962
Rencontre avec Pablo Casals et André Navarra

1964
Premier Prix de violoncelle à l’unanimité au Conservatoire de Paris

1974
Récital au Carnegie Hall

2004
Retour pour la première fois à Budapest : Concerto de Schumann au Great Hall de Ferenc Liszt Académie, enregistré en Live

2007
Enregistrement du Concerto de Dvorak à Moscou



5 enregistrements pour l’île déserte

Bellini: La Norma / La Callas, / EMI
Mozart: : Requiem / Wiener Philharmoniker / Karl Böhm
Brahms: 4e Symphonie / Carlos Kleiber / Deutsche Grammophon
Liszt: Rapsodies Hongroises / Cziffra / EMI
Schubert: Le Voyage d’Hiver / Fisher-Dieskau / Gerald Moore / EMI

Mais j’en aurais emporté tant d’autres encore… Et pourquoi aucun
disque de violoncelle?, me direz-vous… Parce que je porte et
j’emporte dans mon coeur, toute sa beauté…

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