mardi 6 mai 2025

Ernani de Verdi avec Ramon Vargas, Ludovic Tézier

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france3 logo 2014France 3. Verdi : Ernani. Mercredi 19 novembre 2014, 23h50. 2 ans après le succès de Nabucco à la Scala de Milan (mars 1842) Verdi est acclamé de même par les vénitiens heureux d’applaudir le nouveau drame lyrique Ernani, écrit pour La Fenice (mars 1844), premier opus destiné à la scène lagunaire : le compositeur composa ensuite La Traviata au retentissement nettement moins fracassant. Avec Ernani, inspiré de la pièce de Hugo de 1830, drame spectaculaire et historique comme scrupuleux et efficace, le jeune Verdi amorce une série d’ouvrages nerveux, aux références clairement patriotes dont l’ardeur juvénile adaptée au sujet de conquête et d’amours éprouvés galvanise l’enthousiasme des spectateurs. Ce sont ses fameuses années de galère, apportant succès et aussi travail  forcené en particulier avec le librettiste Francesco Maria Piave, complice pour une dizaine d’opus lyriques. verdi, génie de la mélodie partage avec Piave un sens très affûté du drame : il recherche avant tout des situations habilement brossées qui approfondit toujours la psychologie de ses personnages.

Horreur tragique d’après Hugo…

xl_image1019Au centre de l’intrigue, Elvira est le sujet du désir de trois hommes : Ernani (ténor), le Roi d’Espagne Carlo (baryton), son oncle Silva (basse), vieillard abusif (préfiguration de Luna du Trouvère amoureux de la jeune Leonora. D’ailleurs à partir du trio Elvira, Ernani, Silva soit la trinité verdienne soprano ténor baryton/basse, se précise peu à peu une typologie dramatique que le compositeur affinera peu à peu à travers ses opéras suivants : toujours la soprano et le ténor sont étroitement attirés l’un par l’autre, une fusion remise / contrarié par la présence du baryton, soit que ce dernier soit le tuteur ou le père de la jeune femme (Rigoletto, Bocanegra, Aïda, La Traviata…) soit qu’il soit comme ici le rival grisonnant du jeune ténor (Le Trouvère, Don Carlo…).

Au XVIè (1519), en Espagne, le rebelle Ernani (ex Don Juan d’Aragon) est pourchassé par le Roi de Castille Charles (le futur empereur Charles Quint) qui aime la même femme, Elvira laquelle doit épouser son oncle, le vieux Silva. Alors que le Roi a emmené Elvira avec sa suite, Silva et Ernani signent un pacte pour sauver la jeune femme (fin du II) : au son du cor que fait retentir Silva, Ernani se donnera la mort pour sauver celle qu’il aime. Mais Devenu Empereur, Carlo se dédie et pardonne en souverain clément : Ernani et Elvira peuvent se marier (acte III)… le soir des noces, le cor de Silva retentit : héros naïvement loyal, Ernani se poignarde (acte IV). La fin d’Ernani a des accents  tragiques exacerbés, permettant que se réalise dans la scène finale, la terrible vengeance – une trame proche de celle du Trouvère d’ailleurs (opéra qui se passe également en Espagne).

france3 logo 2014France 3. Verdi : Ernani. Mercredi 19 novembre 2014, 23h50.  Production enregistrée en avril 2014 à l’Opéra de Monte Carlo. avec Ramon Vargas (Ernani), Ludovic Tézier (Carlo), Svelta Vassilieva. Daniele Callegari, direction. Jean-Louis Grinda, mise en scène.

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