Festival de Salzbourg 2010: les 90 ans du 25 juillet au 30 août 2010

Norma par Gruberova, Don Giovanni et Romeo et Juliette dirigé par le jeune chef en gloire Yannick Nézet-Séguin, Chopin et Schumann par Philippe Herreweghe, une Elektra straussienne avec Waltraud Meier (Clytemnestre), Lulu par Petibon, des cycles complémentaires dédiés à Rihm et Brahms… l’édition des 90 ans du Festival de Salzbourg s’annonce équilibrée et artistiquement… infaillible. Cru historique pour son anniversaire?

Le plus ancien festival d’Europe, fondé au lendemain de la première guerre mondiale fête en 2010 ses 90 ans. Histoire inouïe qui en un renversement spectaculaire a réhabilité son compositeur natif pourtant humilié de son vivant dans la ville qu’il souhaita quitté, et aujourd’hui célébré jusqu’à Vienne comme un dieu vivant: Mozart. Les statues qui le représentent et jusqu’à la salle de concerts à présent nommé Haus für Mozart, attestent du culte légitime pour le musicien classique. Aujourd’hui, Mozart est toujours présent dans le festival qui depuis ses débuts, conçus par Hugo von Hofmannsthal, Richars Strauss et Max Reinhardt, offre une programmation qui entre théâtre et opéra, concerts et expositions, serait le grand théâtre du monde...

Les débuts de Yannick Nézet-Séguin. Evidemment l’auteur de Don Giovanni est bien présent et l’opéra composé avec Da Ponte toujours à l’affiche, dans la mise en scène « romantique » de Claus Guth verra les débuts du chef si prometteur, Yannick Nézet-Séguin (photo ci contre, )à la tête du Wiener Philharmoniker (les 12, 15, 19, 22, 25 et 29 août 2010, Haus für Mozart. Première le 9 août. Avec Christopher Maltman dans le rôle titre, Dorothea Röschmann en Elvira et Erwin Schrott ) le compagnon de la belle Anna Netrebko, en Leporello).
Yannick Nézet Séguin dirige aussi Roméo et Juliette de Gounod avec justement Anna Netrebko (Bartlett Sher, mise en scène): première le 10 août, puis du 13 au 30 août, Manège des rochers).
Soulignons aussi Lulu avec Patricia Petibon (du 1er au 17 août), Orfeo de Gluck dirigé par Muti (du 31 juillet au 24 août), Elektra par Daniele Gatti (Nikolaus Lehnhoff, mise en scène) avec Waltraud Meïer en Clytemnestre et Irène Theorin en Electre), du 8 au 28 août. Temps fort également, sommet de l’excellence bel cantiste avec une Norma de Bellini (en version de concert), très prometteuse grâce à Edita Gruberova à la longévité vocale stupéfiante… à ses côtés: Joyce DiDonato (Adalgisa), les 9 et 14 août 2010 (Friedrich Haider, direction. Grosses Festspielehaus).


Philippe Herreweghe joue Chopin et Schumann pour leur bicentenaire 2010. Salzbourg 2010 propose aussi un cycle hommage à l’oeuvre du compositeur contemporain Wolfgang Rihm, une programmation spéciale dédiée à Johannes Brahms, et parmi les chefs invités, dont Haitink, Rattle, Jansons, Blomstedt, Philippe Herreweghe (photo ci contre) dirige la Camerata Salzburg et Ivo Pogorelich, piano dans les Concertos pour piano de Chopin et les Symphonies de Robert Schumann, deux musiciens qui vivent par la musique leurs bicentenaires 2010 respectifs (28 et 31 juillet, haus für Mozart)