Festival Théodore Dubois. et l’art officielVenise, Du 14 avril au 27 mai 2012 (dépêche)

Venise vit à nouveau au diapason du romantisme français à partir du 14 avril 2012. Le Palazzetto Bru Zane achève sa saison musicale vénitienne comme une apothéose: fidèle à sa mission première qui en fait un centre de recherche, l’institution fleuron des établissements musicologiques spécialisés (et l’un des plus actifs au monde), dévoile au printemps 2012, l’aboutissement de ses investigations s’agissant de l’œuvre d’un compositeur surtout connu et à ce titre déprécié, comme théoricien (son Traité d’harmonie l’aura bel et bien jeté dans un long purgatoire): Théodore Dubois (1867-1924).

Le festival du printemps 2012 lui dédie tout un cycle de résurrections et recréations qui sonnent bel et bien comme un retour en grâce, offert à l’appréciation des auditeurs modernes.

Comme il le fait des Cantates pour le Prix de Rome, de surcroit recréées dans leur version parfois inédite pour chant et orchestre (Velleda de Dukas, Didon de Charpentier, et très récemment Frédégonde de Max d’Ollone, cette dernière véritable joyau d’orchestration et de passion lyrique d’abord « testée » dans sa version chant et piano…), le Palazzetto Bru Zane propose de découvrir en avril et en mai 2012, les œuvres majeures de Dubois…

Découvertes symphoniques avec la bien nommée Symphonie française, l’Ouverture symphonique, la 2ème Symphonie…; récitals chambristes qui mettent à l’honneur les Quatuors, Sonates pour violon et piano, Quintette pour piano, Trio pour violon, violoncelle et piano…
C’est aussi la Messe pontificale, sommet de la ferveur d’un Dubois toujours soucieux d’équilibre, d’élégance, de raffinement comme de clarté, selon l’idéal académique qu’il a toujours défendu, tout au long de sa carrière.

Le Palazzetto Bru Zane prolonge ainsi ses premières découvertes pour la réhabilitation du compositeur. Un premier concert donné aux Frari à Venise bénéficiant d’une acoustique superlative avait révélé la séduction d’une écriture raffinée particulièrement inspirée dans la forme concertante du motet (pour voix, chœur, et divers instruments dont violon, violoncelle, harpe) …. Le prochain festival Théodore Dubois devrait exaucer les souhaits des initiateurs: dévoiler la maitrise d’un authentique auteur académique, capable de se renouveler selon les sujets et les formes.

Simultanément au festival Théodore Dubois et l’art officiel, le Palazzetto Bru Zane participe à la résurrection de Dubois par le disque: après un premier cd très convaincant dédié aux œuvres concertantes (avec violoncelle), paraissent plusieurs nouveautés dont surtout l’oratorio Le Paradis Perdu, grand prix de la ville de Paris en 1878 (Les Cris de Paris, Geoffroy Jourdain, 2 cd Aparté).

4 raisons pour vivre à Venise le festival Théodore Dubois

1: la qualité musicale des partitions totalement inédites ou si peu connues
2: le choix des ensembles, artistes et interprètes invités dont entre autres Les Siècles, le Brussels Philharmonic, le Vlaams Radio Koor; les chefs Hervé Niquet ou François Xavier Roth, familiers des approches historiques
3:parce qu’on n’écoute jamais assez de partitions romantiques françaises (toujours trop rarement programmées dans nos salles de concerts en particulier en France…)
4: Venise au printemps reste un lieu inoubliable, d’autant que les concerts proposés par le Palazzetto Bru Zane sont parmi les plus enchanteurs de la Cità: San Rocco, San Giovanni Evangelista, la salle de concert du Palazzetto Bru Zane, somptueux écrin patrimonial et décoratif de la fin du XVIIè…

Bonus hébergement, du 14 avril au 27 mai 2012: pour votre séjour, réservez auprès de notre partenaire Cà Furlan (adressez un mail à l’attention de Catarina et citez « classiquenews » pour bénéficier d’un tarif préférentiel): [email protected]. Ca’ Furlan | Castello, 3257 – 30122 Venice, Italy | Tel. +39 041 2410338 Fax +39 041 2443413