jeudi 24 avril 2025

Festivals 2008: région Paca. La sélection de Benito Pelegrin

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(F)Estivals dans la région Paca

Estival se cache sous festival. Par la vertu de la consonance, de la paranomase dirait-on en bon terme rhétorique, on ferait presque des synonymes de ces mots. Or, ces festivités artistiques en un lieu et une période donnés n’ont pas de saison, tel le printanier Festival de Cannes ou le Festival permanent des deux saisons de Toulon, hiver été, dont la frontière entre les deux n’est que la belle étoile qui permet des concerts à l’air libre. Mais, la Région PACA étant devenue, sinon une terre de mission une Terre de Festivals, pour ceux qui ne veulent pas simplement bronzer ou toaster idiots, on survolera quelques festivités d’été, ces festivals estivaux –en bon accord grammatical.


D’abord, on saluera la belle diversité des programmations
: des musiques savantes, anciennes ou contemporaines, au rock et aux musiques du monde, de l’art lyrique aux variétés, du théâtre le plus classique au théâtre de rue, de la danse contemporaine aux danses folkloriques, de la photographie au cinéma, l’éventail est aussi large que les prix. On remarquera ensuite, qu’Avignon a déjà été capitale européenne de la culture et que la région a deux autres villes candidates, Nice et Marseille, qui peuvent honnêtement y prétendre malgré l’étrange politique locale, reflet de la nationale, qui sabre paradoxalement les subventions de la culture et, dans la cité phocéenne, menace des théâtres, dont tel, vrai et rare foyer régional de création.
Dans la fonte des subventions décrétée d’en haut, on constate que l’Etat semble réserver ses subsides aux manifestations de prestige, abandonnant aux collectivités locales, qui assument déjà le financement des structures, un art et une culture du terrain attentifs aux publics moins favorisés et plus éloignés des grands centres culturels et artistiques, officialisant de la sorte une politique culturelle à deux vitesses, renversement historique des lois Malraux et leur rêve d’élitisme démocratique de l’art pour tous. Retiré de certains petits festivals, le Ministère en a signé la mort.

Culture intermittente
Un festival, fête à durée limitée, est donc, littéralement, une manifestation que je dirais « intermittente » si ce terme n’avait aujourd’hui fonction d’épouvantail : reposant en très grand majorité sur le travail, très précaire, des « intermittents du spectacle » (artistes et techniciens), voués au chômage plus qu’à la scène, les festivals ne peuvent survivre sans eux pas plus que les grandes villes festivalières ne peuvent économiquement vivre sans leur festival : 1€ investi dans la culture engendre 5, 30 € de retombées économiques induites.
Significatif : après la vague des annulations de festivals due aux grèves des intermittents il y a quatre ans, face au désastre économique de la Ville des Papes, la Maire réélue d’Avignon, UMP, fidèle du gouvernement qui mit le feu aux poudres en faisant exploser leur statut, appelait aussitôt à la concertation pour débattre du problème. Débattu, non résolu : on se souvient, 30 000 intermittents rayés, le double, prévus ensuite, puis le brouillard. De l’art de faire baisser, sinon le chômage des artistes, les statistiques. La culture, dans cette Région, entraîne 30 000 à 40 000 emplois par an dont seulement 12 000 permanents. Les intermittents sont donc largement employés…sans emplois fixes.


Quelque 50 festivals morts en 2006 faute de moyens
, 305 restaient en 2007 ; aujourd’hui, 282 sur 279 communes. Mais concentrés presque tous en une saison. Donc, les lampions du festival éteints, certains lieux retournent à leur désert culturel après la floraison estivale. En dehors des grandes villes, la culture est donc bien intermittente. Echelle du phénomène : si le Festival in d’Avignon offre une cinquantaine de manifestations (lectures comprises), le off est le parent pauvre, proposant chaque année (de sa poche) plusieurs centaines de représentations par quelque 400 compagnies.

Festivals de…
Les festivals sont d’abord de…lieux : d’Avignon, de Bargème, de Beaulieu, de Brignoles, de Gardanne, de Lacoste, de Marseille de Martigues, de Méouges, de Mimet, d’Olivary, de Peynier, de Ramatuelle, de Roubion, de Salon, de Serres, de Trigance, etc, presque à l’infini des villes et villages de la région. Ces lieux se précisent parfois vaguement In situ, se dessinent localement en Enclave, Village, Rues, Côté cour, l’Enclos, les IV colonnes, Parvis, Parc, en campagne, Festi’Val des Prés, des oliviers, dans les vignes, sous les pins, du Rocher, des collines, dans l’eau, etc, avec une prédilection populaire aristocratique pour les Châteaux (Amphoux, l’Empéri, Gréoux, Mandelieu, Peyrolles, Trets, Vins, etc), le Palais (des Bulles), un goût martial pour la Citadelle, la Courtine, ou, plus pieusement, dans une gradation monacale et ascétique, les Abbayes, la Chartreuse, l’Ermitage, et les chapelets d’églises et de chapelles.
Certains festivals se déclarent poétiquement sous les étoiles, d’autres, précisent lumineusement nocturnes (Palais des papes, piétonnes, Vins) et, au cas où l’on n’aurait pas compris que jamais au grand jour, d’autres insistent : les nuits (blanches, estivales, guitares, Caroline, du Brusc, du Rocher, de Parons, de Juan, de Garoupe, de Nesque, de Fréjus, de Coudon, du blues, du jazz chaud, de Nice, etc). Sans doute à l’estranger frivole, on prend soin d’indiquer la direction du Sud et de bien souligner la saison : festival d’été, musiques d’été, soirées d’été, les estivales (Allauch, Aiguilles, Carpentras, Coudoux, Puyvert, Turriers ), les estivades, et, bien sûr, festival estival.
Si beaucoup de festivals affichent platement leur matière d’Art lyrique, de chorales, de guitare, de piano, de flamenco, de jazz, du livre, de théâtre, etc), d’autres proclament ou menacent : Gare aux oreilles!, Festival de musiques inclassables, Contre courant, musique en liberté, ou en remettent Encore plus fort! Certains se font ambigus, prometteurs: les journées particulières, peut-être complétées des nuits des falicomédies à phallique écho ou incitent à La folie des lacs.
D’autres déclarent une couleur un peu trop exclusive, semblant maladroitement réserver leur festival aux gens d’aqui. On lui préfère celui de Convivència, (coexistence), et tous les festivals métis dont celui, unanimiste et universaliste Tous humains sous les étoiles du Haut Verdon.

Les lieux du cœur


Orange


C’est pourquoi, au moment de présenter quelques lieux intimes privilégiés, on saluera Orange et ses grandioses Chorégies, auto-financées à 90 %, condamnées au succès populaire par une municipalité que l’on sait, qui suspend sur sa tête l’épée de Damoclès d’une subvention, promesse tenue ou retenue. Le toit nouveau protège le mur de scène soumis au rages et aux ravages des vents et de la pluie. Puisse-t-il être un parapluie protecteur contre la ruine, sinon du temps, de notre triste époque politique.
Chorégies d’Orange.
Du 12 juillet au 5 août 2008. Carmen de Bizet : 12 et 15 juillet, 21h45 : Plasson, Uria-Monzon, Jaho, etc. Faust de Gounod, 2 et 5 août ; 21h30, Plasson, Alagna, Mula, etc.
Opéras : Prix : 48 à 220 € ; Requiem de Verdi : 19 juillet, 22 h. Prix : 14 à 90 €. Requiem de Fauré : 26 juillet, 21h30. Prix : 14 à 30 € ; 14 juillet au Théâtre Antique, projection d’Orphée et Eurydice de Gluck, chanté par Roberto Alagna dans une production de Federico et David Alagna sur la scène des Opéras de Bologne et Montpellier. Entrée libre. Tél. : 00 33 (0)4 90 34 24 24


Festival international de Piano de la Roque d’Anthéron


Réduire le Festival de Piano de La Roque d’Anthéron à un feuillet, c’est résumer la forêt à un arbre et l’arbre à une feuille : 100 concerts en 5 semaines, le clavier dans tous états, du clavecin au piano-forte en passant par l’orgue et l’organe vocal de chœurs (Accentus de Laurence Équilbey accompagné par Brigitte Engerer), le jazz, les ensembles concertants, symphoniques…L’aristocratie mondiale du clavier démocratiquement offerte en un éventail qui embrasse de la musique baroque à la contemporaine en divers lieux dans.. Parc du Château de Florans : le doigté végétal de la nature en écho visuel à la touche délicate du piano. Le ciel, rougi par le couchant, à travers les ramures sombres des arbres du parc, c’est une amoureuse chair rosie sous la dentelle noire de la soie. Avec l’ombre avancée, les cigales mettent une progressive sourdine au profit des grenouilles du parc et les oiseaux, étonnés, entonnent des chants nouveaux pour le jour tout neuf des projecteurs. Sous la conque acoustique, nid inversé fait de coquilles d’œufs géants, posé sur la scène, grand oiseau noir prêt à l’envol, le piano ouvre son aile luisante de corbeau striée par les cordes brillantes.
La Roque a essaimé dans deux lieux tout aussi naturels : les carrières de Rognes et l’Etang des Aulnes, la pierre dorée et l’eau argentée. Coupée à angles vifs dans le beurre calcaire de la colline, la carrière étage ses cubes creux de ville géométrique virtuelle, dont les surfaces virent du jaune à l’or, au roux, dans la lumineuse patine progressive des crépuscules d’été. Des pins hirsutes griffonnés sur leur crête, quelque brouillonne broussaille tombant avec des nonchalances de chevelure, adoucissent la rigueur géométrique des lignes pures. Ici règne le jazz. Les Aulnes se nichent dans un creux de la Crau, à Saint-Martin. Longue ligne de lauriers-roses, de peupliers verticaux au bout, le plan d’un vaste pré, une inflexion douce du relief et, en contrebas, un étang buvardant de ses eaux plates les teintes mourantes du soleil, lumineux miroir ensuite à un astre pour nous disparu. A gauche, une belle bastide restaurée ; à droite, une grange aménagée où la musique est chez elle.
Du 19 juillet au 22 août 2008, concerts de 11 à 21 heures. La Roque d’Anthéron (13640) et nombreux autres lieux. Tarifs : 15 à 51 €. Tél. : 33 (0) 4 42 50 51 15

Festival de l’Empèri
Au cœur de la Provence, au creux de la Crau, la petite ville de Salon-de-Provence, de Nostradamus le mage, mérite hommage et arrêt. Du centre fleuri, de la Fontaine moussue, par une porte ancienne flanquée de murs, on monte vers le Château de l’Empèri. Juché sur un socle rocheux, dominant la plaine, c’est le fort le plus ancien de Provence, l’un des trois plus grands dans le style à la pure géométrie du Palais des Papes d’Avignon et de celui du Roi René à Tarascon. Sa haute tour semble un doigt pointé vers le ciel que ses créneaux semblent mordre. Mais bien qu’il abrite le Musée de l’Armée, dépendance des Invalides, des trésors napoléoniens, ce Château de l’Empire, peu belliqueux aujourd’hui, n’en reconnaît qu’un : celui, pacifique et universel de la musique. Une estrade dans un coin, contre les paupières rêveuses des arcades, la nuit tombe et s’illumine de musique.
En effet, dans sa cour Renaissance, quand le soir d’été dore encore les murailles, il abrite depuis 16 ans un Festival de Musique de chambre patronné par des noms prestigieux du monde de la musique et de la culture : Claudio Abbado, Daniel Barenboïm, Pierre Boulez, Michel Dalberto, Michel Portal, Lambert Wilson, etc : c’est dire programme et exigence sur les choix.
Concordant avec la Présidence française de l’Union européenne, le Festival se donne le point de concorde idéal avec Beethoven l’Européen, le passeur génial entre deux siècles, entre deux musiques, la classique et la romantique, musicien ouvrant l’avenir et homme des Lumières. Les affinités électives ouvriront l’éventail du programme jusqu’au cinéma.
Du 27 juillet au 7 août 2008
, 21 heures. Château de l’Empèri. Montée du Puech. 13300 Salon-de-Provence. Tarifs de 10 à 26 €.


Le Festival de Marseille

Le Festival de Marseille s’ancre au Port. Le Festival de Marseille fête Marseille : depuis 1996 qu’elle en assure la direction, Apolline Quintrand en assume l’âme, profondément marseillaise et universaliste, loin de tout folklore superficiel, intimement près d’un sentiment et d’une sensation de cette ville sentie dans son histoire et vécue dans son présent, de sa puissance passée à sa ruine et sa volonté de renaissance.

Âme et lieux du Festival
. Ce fut d’abord par des thématiques méditerranéennes puis élargies d’une cité ouverte aux quatre horizons de la rose des vents et par l’implantation dans des lieux symboliques de l’histoire de Marseille.
D’abord, dans la Vieille Charité du génial et malheureux Pierre Puget, architecte baroque local rejeté par Versailles. Étages de paupières rêveuses d’arcades aveugles, avides de regard sur la coupole ovoïde coiffant le théâtre intérieur de la chapelle aux colonnes serrées, bâtie dans cette rare pierre rose de l’Estaque et Carro prisée par les Romains, où l’on puisa pour la Tourette, la Tour du Roi René, et le fort Saint-Jean, épuisée aujourd’hui : l’histoire pétrie dans la chair d’une pierre.
De la pierre encore vive, au béton du petit et doux théâtre de la Sucrière Saint-Louis : humble écrin au cœur ouvrier des quartiers nord, blotti au pied de l’austère forteresse des Raffineries de sucre, hélas récemment fermées, où des arbres anciens, témoins d’amère et amène mémoire ouvrière marseillaise, semblent veiller encore sur l’immense et désormais inutile gare de triage d’Arenc d’où les rails infinis partent pour nulle part.
Le Festival, qui faisait danser la chair dans la pierre, l’éphémère dans l’éternité, trouva aussi un cadre mouvant, émouvant, dans le théâtre végétal du parc Henri Fabre, alliant la danse à la chorégraphie naturelle des arbres immenses, autour de la majesté d’un micocoulier géant.


Enfin le port…
Puis coup de génie généreux, en 2008, sans renoncer à d’autres lieux, le Festival s’est ancré dans le saint du saint de Marseille, au cœur du Port Autonome, le cœur encore battant de la puissance marchande de Marseille, le cœur blessé de sa ruine après la perte des colonies, le cœur saignant de durs conflits actuels sur la réforme, le cœur palpitant de la question de cette renaissance espérée dont la tour inachevée de la CMA-CGM semble une amorce rêvée.
C’est dans le Hangar 15 qu’ont lieu symboliquement nombre de spectacles et une exposition tout aussi symbolique venue du CND : La danse est une arme, l’art sorti de sa tour d’ivoire égoïste, étant toujours un combat généreux au cœur de la cité, une interrogation individuelle sur le destin collectif. Alors que le conflit sur la réforme statutaire des ports n’est toujours pas réglé, syndicat et direction se sont au moins accordés pour cette rencontre inédite dans le respect de la mémoire et du présent portuaire. Le Festival a surmonté la lourde gestion des contraintes douanières, policières, pour amener, par bus ou bateau, ces pèlerins nouveaux venus, joyeux et recueillis, émus souvent, dans cette immense et austère cathédrale du travail en tôle ondulée, posée sur un môle devant une gigantesque grue hachurées sur le ciel telle une tour gothique à l’échelle des temps, face au large et au couchant, où des transats et des tapis à même le sol permettent ce face à face méditatif avec la mer. Ou avec le présent et le passé de Marseille.
On embarque au Vieux-Port, pas pour Cythère ni le Château d’If ou le Frioul, au milieu des voiliers serrés comme de sages moutons d’un troupeau marin bien gardé, on laisse derrière soi la joie facile de carte postale de la Vierge de la Garde, de la Mairie, puis les forts, le Pharo et, entre jetée du grand large et littoral flanqué par l’immense Major et ses rondes coupoles maternelles, l’on pénètre dans le port commenté par un invisible officiant : quelques grands et blancs navires, pour la Corse essentiellement. Mais où sont les bateaux à perte de vue d’autrefois amarrés le long de cette jetée presque vide ? On respire largement mais le cœur se serre et des images affluent et refluent entre aujourd’hui et hier, de ce Marseille entre ruine et renouveau qui dérive sur la rive au rythme de la navigation. Je l’ai écrit(1), je peux le répéter :
« Docks déserts, usines délabrées, vieux silos en ciment désertés de grains perdus, anciennes minoteries autrefois regorgeant de farine, de riz ; huileries, savonneries, raffineries de sucre qui gardent encore, au souvenir, le tenace parfum, l’odeur rance, le relent du coprah, de l’arachide, du colza ou de la canne à sucre. Qui conservent des noms effacés des façades fantômes : Pâtes Scaramelli (aujourd’hui Panzani), Biscuits Coste, Huileries Roux, Sucres Saint-Louis, Savon le Chat, Savon l’Abeille, Javel Lacroix, Réparations navales Terrin… Hangars vides, entrepôts désaffectés, friches industrielles, vestiges, encore présents, d’une grandeur déchue comme l’ancienne gare maritime décharnée. Il n’en reste souvent que des toits défoncés, des pans de murs debout et des fenêtres vides, des ouvertures hagardes sur un passé enfui. »
Le regard et l’espoir s’accrochent sur les docks restaurés que le soleil éclaire, les tours promises, quelques silos repeints, la nouvelle Gare maritime, des conteneurs carrés, colorés comme un jeu de cubes enfantin pour une résurrection à la fois ludique et fantastique.
Le Festival de Marseille a vu et vise juste au Marseille profond, celui de notre cœur. Merci.


Programme du 20 juin au 17 juillet 2008
: La programmation 2008 reste dans la lignée des précédentes avec des fidèles célèbres (Anne Teresa de Keersmaeker, Michael Clark, Fabrice Lambert et T.R.A.S.H.), et des nouveaux ici de la scène mondiale de la danse (Emio Greco, Rioji Ikeda), des créateurs régionaux (Ex-Nihilo, Geneviève Sorin, l’école de danse et Hubert Colas) Les ciné-concerts de La Sucrière feront rêver de Turquie, d’Afrique ou du Liban. Autre découverte : la nouvelle danse tchèque, la famille Castellucci, etc. Retenons aussi, entre autre, le périple Cargo Sofia-Marseille à bord d’un camion conduit par deux chauffeurs-conteurs bulgares, un voyage en poésie.

Tarifs : de 6 à 27 €. Tél. : 04 91 99 02 50 et www.festivaldemarseille.com

(1) Dans mes chroniques du Ravi à paraître sous le titre :Marseille, Quart nord, Chronique marseillaise, Éditions Sulliver, janvier 2009.

Illustration: Martha Argerich à la Roque d’Anthéron (2005) (DR)

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