Gabriela Montero
Piano
Radio Classique, en direct
Mardi 20 février 2008, de 16h à 18h
Concert initialement programmé le jeudi 7 février 2008, de 17h à 18h
Libre improvisation
En duo avec le violoncelle de Gautier Capuçon dans un disque qui rassemble le lyrisme flamboyant de Rachmaninov et le sarcasme de Prokofiev (disque « Rhapsody », 1 cd Virgin classics, édité en février 2008), la pianiste vénézuélienne, nommée meilleure artiste 2006 en Allemagne, Gabriela Montero s’offre une heure radiophonique, en direct et en interactivité avec les auditeurs de Radio Classique: phénomène de la scène et de la performance publique, la pianiste aime improviser sur les thèmes que lui fournit son public, ou selon ses humeurs, en particulier sur Bach, Mozart, jusqu’à Bruckner. Elle publie également dans cet esprit libre, qui allie fantaisie, caprices et haute technicité musicale, un nouvel album d’improvisation baroque d’après les mélodies inspirées de Vivaldi, Pachelbel, Haendel, Bach, Scarlatti… (Emi).
Sur la chaîne radiophonique, l’artiste improvisera selon le désir des auditeurs qui pourront dialoguer avec elle. Pour l’instrumentiste, la musique est un facteur de communion, de partage et de dialogue. Rien de mieux que l’improvisation pour engager un dialogue qui s’avère le plus souvent des plus profitables pour l’audience et l’artiste. Voilà qui fait tomber les barrières et le cadre classique des salles de concerts. Tout pour la musique et la circulation des sentiments et de l’émotion…
Dès l’âge de 5 ans, celle qui est née à Caracas, donne son premier récital. Titulaire d’une bourse grâce au gouvernement vénézuélien, la jeune musicienne se forme aux States et obtient à 12 ans, la Baldwin National Competition. Son apprentissage passe ensuite par la Royal Academy of Londres, se concrétise en 1995 par la médaille de bronze du 13ème Concours Chopin de Varsovie. Encouragée par Martha Argerich qui l’invite à Lugano et la fait jouer à ses côtés, Gabriela Montero a publié chez Emi, un disque miroir « Beyond Bach », sorte de journal et de confession musicale où l’artiste révèle ce qui la porte, l’art de l’improvisation.
CD
Le dernier cd de la pianiste prodige, éditée par Emi, Gabriela Montero, intitulé « Baroque », suscite l’enthousiasme de la rédaction cd de classiquenews.com. Le titre paraît le 4 février 2008.
« Liberté », « désincarnation », « vide blanc« : selon ses propres mots, Gabriela Montero improvise dans un jaillissement et une immersion totale dans l’instant. La pianiste vénézuélienne qui joue avec Gautier Capuçon, est l’invitée régulière de Martha Argerich en son festival de Lugano, semble dépoussiérer les vieux modes du classique, en plaçant le jeu improvisé au centre d’une démarche interactive et vivante, voire iconoclaste qui la rapproche de son public. On sait que l’ artiste, parmi les plus engagées du net, qui offre à ses admirateurs déjà nombreux, ses séances d’improvisation selon les thèmes qu’on lui transmet, sur son site (www.gabrielamontero.com), aime surfer au travers de jungles métissées où le rythme et les cadences ont de furieux relans de sambas, de bossa nova, de rythmes latins (pétillante Sonata de Scarlatti, plage 12) que l’interprète volubile associe avec un léger parfum jazzy. Son toucher onirique confère à chaque tableau musical, la précision et l’élégance d’une miniature, le trait vif argent d’une bambochade, la fluidité aérienne d’une esquisse de Fragonard (nervosité « espagnole » du Printemps et de l’Hiver de Vivaldi ou encore liquidité ondoyante, « debussyste » de l’Adagio d’Albinoni, « retraité » avec une sensibilité magicienne… Lire la critique complète du cd « Baroque » de Gabriela Montero (1 cd Emi).
Crédit photographique: Gabriela Montero (DR)