vendredi 9 mai 2025

Gaetano Donizetti, Maria Stuarda (1834) Lyon, Paris. Du 26 au 30 septembre 2007 à 20h

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Gaetano Donizetti
Maria Stuarda

, 1834

Opéra de Lyon
Les 26 et 28 septembre 2007 à 20h
Patricia Ciofi, Maria Stuarda
Iano Tamar, Elisabeth
Evelino Pido, direction
(Version de Milan, 1835. En trois actes)

Paris, Théâtre des Champs Elysées
Dimanche 30 septembre 2007 à 20h

Donizetti a traité à plusieurs reprise la Renaissance anglaise, en particulier la Cour sous le règne d’Henry VIII et surtout, d’Elisabeth Ière. Ainsi Anna Bolena (1830) et Maria Stuarda (1834), puis Roberto Devereux (1837) composent-ils un cycle lyrique en triptyque, contemporain du « grand opéra » à la française, fixé par La Juive d’Halévy (1835) sur la scène de l’Opéra de Paris, avec le succès que l’on sait. Les trois ouvrages donizettiens mettent en scène les mêmes personnages qui d’un volet à l’autre sont traités avec une acuité psychologique très fouillée. Maria Stuarda est le centre de la trilogie anglaise. Reine d’écosse, de France, épouse d’Henri Stuart qu’elle fit assassiner par son amant, Marie Stuart, personnage à forte carrure, échoua cependant face à sa rivale Tudor, Elisabeth Ière, qui la fit décapiter.

Maria/Elisabetta, deux femmes blessées

Donizetti choisit la pièce éponyme de Schiller, Maria Stuart (Weimar, 1800) qui évoque les dernières heures de la vie de la Reine d’Ecosse et les étapes de sa condamnation pour Elisabeth d’Angleterre.
Dans l’opéra de Donizetti, Elisabeth feint la froideur vis à vis de l’homme dont elle est éprise: Leicester qui aime sa rivale et prisonnière, Marie Stuart. Le clou de la partition est la confrontation entre les deux reines, à la fin de l’acte I: Elisabeth furieuse décide la mort de sa cousine qui s’est montrée insultante à son égard. De son côté, Marie se montre digne dans la douleur, implorant le Dieu du pardon contre les haines qui se sont levées sur son chemin. Blessées, outragées, les deux souveraines sont portraiturées avec finesse et passion par Donizetti et son librettiste qui n’hésite pas à tordre quelque peu les données historiques, pour renforcer le souffle romanesque et romantique de la pièce lyrique.
En maître de la tension vocale et de l’action dramatique, Donizetti qui a 42 ans et déjà plus de 40 ouvrages derrière lui, compose sa nouvelle tragédie lirica pour le Théâtre San Carlo de Naples. En raison du pugilat qui éclate entre les deux chanteuses incarnant les deux Souveraines, pendant la générale, le 5 septembre 1834, l’ouvrage est interdit par la censure. Les propos « familiers » pour ne pas dire « orduriers » proclamés par Marie à sa rivale Elisabeth lors de leur confrontation à l’acte II sont aussi le centre d’un débat critique. La teneur du texte choque Marie-Christine de Savoie, souveraine de Naples… L’oeuvre sera finalement créée à Milan, à la Scala, le 30 décembre 1835, avec La Malibran dans le rôle de Maria, Giacinta Puzzi-Toso, dans celui de sa rivale. Hélas, Maria Malibran n’étant pas au meilleur de sa forme déçoit le public. La représentation est un four. Et l’ouvrage souffrira d’un désintérêt croissant jusqu’à ce que Joan Sutherland ne s’empare du rôle titre lui insufflant une aura légitime, avec Leyla Gencer et Beverly Sills.

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