mercredi 23 avril 2025

George Enescu: Oedipe, 1936 Toulouse, Capitole. Du 10 au 19 octobre 2008

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George Enescu
Oedipe
, 1936

Toulouse, Capitole
Du 10 au 19 octobre 2008

Pinchas Steinberg, direction
Nicolas Joel, mise en scène

Nicolas Joel ouvre sa dernière saison au Capitole avec une oeuvre qui lui tient particulièrement à coeur : Oedipe, l’unique opéra de George Enescu, créé à l’Opéra de Paris en 1936. Après Toulouse, la production toulousaine se jouera à l’été 2009, dans le cadre du Festival international George Enescu de Bucarest (programme d’ouverture, le 30 août 2009).

Oedipe, personnage légendaire, est chanté pour la première fois par le baryton français Franck Ferrari, qui incarnait Karnac dans Le Roi d’Ys sur la même scène (octobre 2007). La mezzo-soprano Sylvie Brunet (hier ardente et mémorable Padmavâti dans l’opéra éponyme d’Albert Roussel) incarne la mère d’Oedipe, la tragique et humaine Jocaste. Les deux chanteurs, très attendus dans leur rôle respectif sont placés sous la baguette de Pinchas Steinberg (qui avait dirigé un cycle wagnérien puis Une Femme sans ombre à Toulouse).

Le rêve lyrique d’Enescu se précise en 1909 lorsqu’il découvre, à la Comédie-Française, l’Oedipe-Roi de Sophocle. Dès 1910 (et jusqu’en 1931), le compositeur s’ingénie à exprimer en musique la grandeur et la vérité déchirante du mythe. Dans ce grand oeuvre lyrique, Enescu souhaite synthétiser de nombreuses influences et sources musicales: les enseignements de Gabriel Fauré, les avancées propres au néoclassicisme ambiant, les thèmes et les caractères du fonds musical roumain. En particulier, les mélodies populaires.

Avant Enescu, les compositeurs d’opéras qui ont déjà traité le sujet, sont nombreux. Mais Enescu demeure l’un des rares à l’aborder dans sa totalité, jusqu’à la mort du héros, vainqueur à Thèbes, de l’inflexible Sphinx. Citons entre autres devanciers, Sacchini (Oedipe à Colone, 1786), Leoncavallo (Edipo Re, 1920), surtout Stravinsky (Oedipus Rex, 1927), Paul Bastide (OEdipe Roi, 1936), enfin, après Enescu, Carl Orff (OEdipe le tyran, 1959).

Illustration: George Enescu jouant du violon (DR). Eugène-Ernest Hillemacher: Oedipe et Antigone s’exilent de Thèbes (DR)

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