mardi 22 avril 2025

Henri Sauguet, les caprices de Marianne (1954)Théâtre Impérial de Compiègne, les 1er et 8 octobre

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Henri Sauguet
Les Caprices de Marianne
(festival d’Aix-en-Provence, 1954)
Opéra comique en deux actes
Paroles de Jean-Pierre Grédy
d’après la pièce de Musset

Direction artistique & mise en scène, Pierre Jourdan
Scénographie & costumes, Jean-Pierre Capeyron
Lumières, Thierry Alexandre

Orchestre Français Albéric Magnard
Direction, Miquel Ortega

Avec
Isabelle Philippe, Marianne
Magali Damonte, Hermia
Armando Noguera, Octave
Stéphane Malbec Garcia, Coelio
Matthieu Lecroart, Claudio
Lionel Muzin, Tibia
Mathias Vidal, l’aubergiste et le chanteur de sérénades
Jean-Pierre Descheix, la Duègne

Henri Sauguet (1901-1989)
Né à Bordeaux le 18 mai 1901, Henri Sauguet se passionne enfant pour le clavier (piano et orgue) et le chant. Quand éclate le confit de 1914, il doit suspendre ses espoirs d’un apprentissage au conservatoire. Après la guerre, il est l’employé de la préfecture de Montauban et rencontre Joseph Canteloube qui l’initie à l’harmonie. Dès 1920, il donne ses premiers concerts au sein du groupe des Trois, qu’il a fondé avec Louis Emié et Jean-Marcel Lizotte.
D’abord Debussyste, son oeuvre gagne en maturité personnelle avec la suite de pièces pour piano, « Françaises » (1923).
A Paris, grâce à l’entremise de Milhaud qui l’invite dans la Capitale, berceau enivrant des Années Folles, il fréquente le groupe des Six, en particulier Satie. Il parfait sa formation musicale auprès de Canteloube et surtout Koechlin. Le jeune provincial devient mondain fréquentant Max jacob et Christian Dior, le peintre Jacques Dupont : d’emblée, Saugeut fait figure de tête de file des « rénovateurs du style spontané », prôné par Cocteau.
Henri Poupart devient alors Henri Sauguet : l’opérette « le plumet du colonel », un ballet « les roses, l’impose dans le milieu parisien. 1927 marque la reconnaissance de son talent comme compositeur lorsque Diaghilev lui commande un nouveau ballet, « la Chatte », créé à Monte-Carlo avec Serge Lifar. Si le créateur suscite l’attention des contemporains, l’homme aussi séduit ceux qui l’approche. Il se montre fidèle en amitié, brillant, fin, doué d’un amour subtil. Son ballet, « les forains » composé en 1945 fait le tour du monde et consacre sa notoriété.
Les Caprices de Marianne couronne une oeuvre dramatique qui comprend aussi, « la chartreuse de Parme » (1936) et « la gageure imprévue » (1942).
Membre de la SACD, de la SACEM, il devient académicien en 1976. Auteur pour l’opéra, la danse (au total, 25 ballets), le cinéma, la radio (il travaille pour ces nouveaux medias surtout entre 1933 et 1965), et le théâtre (« Ondine » en collaboration avec Louis Jouvet, 1939), Sauguet reste un compositeur à redécouvrir d’autant que le catalogue de son oeuvre comprend aussi de nombreuses pièces de musique de chambre, de mélodies et de musique symphonique. Son succès tient à la clarté accessible de son écriture, spontanée, compréhensible, apparemment absente de toute sophistication érudite ou savante. Son sens de la mélodie contribue aussi à la séduction de son oeuvre.
Son jardin culturel et artistique vénère Verlaine et Cocteau dont il adhère aux idées esthétiques fondées sur une liberté de création, un culte à la mesure, son affranchissement de toute littérature ; il admire aussi Mallarmé.

Les caprices de Marianne
Créé le 20 juillet 1954 au festival d’Aix-en-Provence, le dernier opéra de Sauguet souhaite renouer avec une inspiration romantique. L’intrigue offerte par la pièce de Musset donne un prétexte au compositeur pour réaliser ce projet. L’idée aurait germé alors que le compositeur, familier du Festival, convive d’un dîner donné en présence de la cantatrice Lily Pons, se serait entendu proposer le projet d’un nouvel opéra pour le festival de 1954. En définitive, la cantatrice indisposée ne chantera pas pour la création, et c’est la soprano Gabriella Sciutti qui la remplacera dans le rôle de Marianne.
Malgré le succès de la création, l’oeuvre tombe vite dans l’oubli. Pourtant pour Gabriel Dussurget, directeur du festival aixois, Sauguet incarne l’esprit français : « le sérieux frivole ou, si l’on veut, la France à la frivolité sérieuse« .

Durée : 2h40 avec entracte

Théâtre impérial de Compiègne
Dimanches 1er et 8 octobre
à 17h30

Conférence
Le 1er octobre 2006, à 16h dans le Salon de l’Empereur :
Conférence de Hélène Rochefort-Parisy,
« A la découverte des opéras de Sauguet ». Entrée libre et gratuite

Un dvd de la production présentée à Compiègne est annoncée chez Cascavelle

Approfondir
Consultez la fiche de la production sur le site du théâtre Impérial de Compiègne

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