mardi 22 avril 2025

Jay Gottlieb, piano. Portrait

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Jay Gottlieb,

Piano

Enfant, Jay Gottlieb se passionne pour le piano famillial, celui de sa mère qui était musicienne et surtout danseuse professionnelle. Comme son frère, aujourd’hui percussionniste, Jay Gottlieb se voue entièrement à la musique. L’apprenti musicien suit de nombreuses formations à New York, sa ville natale:mais une rencontre s’avère fondamentale pour son évolution et sa maturité: celle avec Nadia Boulanger. Pendant cinq stages d’été à Fontainebleau, le jeune musicien apprend la musique (la composition, l’harmonie, le contrepoint, l’analyse, la direction et le piano). Il y découvre surtout sa vocation et sa raison d’être: être pianiste. Nadia Boulanger lui inculque outre les bases et la connaissance, surtout la nécessité du style (naturel du jeu technique et beauté du son). Le pianiste s’investit aujourd’hui pour les compositeurs contemporains américains et européens.
Sa sensibilité le conduit vers des oeuvres «  pointues, ardues, pleines de subtilités, qui ne se dévoilent pas directement et surtout, qui dégagent une certaine force, qui pénètrent au plus profond de vous. Les grandes œuvres révèlent toujours de nouvelles choses, on peut les redécouvrir indéfiniment. » Grâce à l’enseignement de Nadia Boulanger, la filiation française est très présente dans son univers de prédilection: Debussy bien sûr, parce que c’était un  » visionnaire et un « pionnier », mais aussi « Ravel, Berg, Bartok, Stravinsky, Ives, Cage, Crawford-Seeger, Kolb et tant d’autres... » Aujourd’hui, les compositeurs majeurs de notre temps lui dédient leurs oeuvres, façonnées selon son jeu et sa personnalité. Ainsi Betsy Jolas (Concerto-Fantaisie, créé à Strasbourg puis Rouen, en 2001), Magnus Lindberg (Etudes, 2001, inspirées par Debussy et le jazz) ou encore Bruno Mantovani (Jazz Connotation qui fut une « merveilleuse surprise » et « une véritable découverte »).

Improvisateur virtuose
En concert, le pianiste ose également des expériences interactives avec le public lequel donne les notes puis les oeuvres enfin des noms de compositeurs qui permettent à l’artiste d’improviser selon l’instant, selon ses réflexes et ses connaissances immédiates. Instinct, génie de l’immédiateté, élégance virtuose aussi: Jay Gottlieb n’est pas un novice en la matière, lui qui a remporté le premier prix du Concours international d’Improvisation de Lyon, en 1977 après avoir été encouragé à s’y présenter par l’épouse d’Olivier Mesaen, elle-même pianiste: Yvonne Loriod. « Pour certains, l’improvisation peut être à la base d’une composition écrite. Pour moi, elle est intimement liée à l’instant. C’est le compositeur resté en moi qui s’exprime toujours, mais en temps réel« , ajoute l’interprète. Fidèle et sensible, curieux et passionné, Jay Gottlieb poursuit aujourd’hui son activité au service des auteurs contemporains. Pour l’année Messiaen 2008, le pianiste jouera le 3 juillet 2008 dans la Cour d’Honneur du Palais des Papes à Avignon Les Canyons aux Etoiles avec l’Ensemble instrumental sous la direction de Roland Hayrabedian. En novembre 2007, le pianiste a enregistré avec Diego Tosi la Sonate pour violon et piano de Giacinto Scelsi (Solstice)…

Consultez le site de Jay Gottlieb

Crédit photographique: Jay Gottlieb (DR)

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