Jean-Sébastien Bach
Passion selon Saint-Matthieu, 1727
Paris, Cathédrale Notre-Dame
Les 5 et 6 mars 2008 à 20h
Ensemble Orchestral de Paris
John Nelson, direction
Mendelssohn défricheur
Heureux mélomanes Berlinois qui grâce à l’engagement défricheur de Mendelssohn purent découvrir le 11 mars 1829, la Passion selon Saint-Mathieu de Jean-Sébastien Bach, partition plus guère jouée, et même totalement oubliée. Situation inimaginable pour nous tant l’oeuvre reste un monument incontournable et essentiel pour tout amateur de musique contemporain. Evidemment, Mendlessohn ne disposait pas des éléments de recherche et de pratique musicologique que nos baroqueux ont su imposer peu à peu depuis les années 1970. Mendelssohn, avait une conception encore toute romantique de l’oeuvre du Musices Direktor de Leipzig. C’est d’ailleurs pour l’église Saint-Thomas, le 11 avril 1727 que la Passion selon Saint-Matthieu fut jouée pour la première fois. Le compositeur ajoute aux textes évangéliques, d’autres apports littéraires de son choix et rédigés par Picander.
Leipzig, de 1727 à 1744
Aujourd’hui, certains musicologues pensent que la partition
serait antérieure à 1729, et plutôt composée dès 1727. Bach met en
musique le cycle de textes regroupés par Picander, d’après le récit de
Saint-Matthieu, plus développé que celui de Saint-Jean. Au 28 pages
madrigalesques, Bach ajoute 12 chorals, plusieurs cantiques et un grand
choral qui conclue la première partie. Le compositeur a donc amplifié
sensiblement la succession des passages littéraires, en leur réservant
une remarquable extension poétique et musicale. Bach écrit pour un
double choeur, chacun disposant de son orgue propre. Cette
configuration à deux orgues est propre à l’église Saint-Thomas de
Leipzig, c’est sous sa voûte que fut ainsi jouée la Passion, en 1727,
1729, 1736. En 1744, lors d’une nouvelle reprise, l’église avait déposé
l’un de ses orgues. Bach écrivit donc une nouveau continuo… pour
clavecin.
Distribution
Ruth Ziesak, soprano
Max-Emmanuel Cencic, alto
Werner Güra, ténor
Dietrich Henschel, basse
Stephen Morscheck, basse
Maîtrise Notre-Dame de Paris
Lionel Sow, direction de choeur
Ensemble Orchestral de Paris,
John Nelson, direction
Illustrations
(1) John Nelson et l’Ensemble Orchestral de Paris
(2) Jean-Sébastien Bach (DR)