José Cura,
chanteur et metteur en scène
Cavalleria Rusticana,
Pagliacci
Opéra Royal de Wallonie
Liège, les 17, 20, 22, 25, 27 et 30 novembre, puis 2 décembre 2012
Orchestre et chœur de l’Opéra Royal de Wallonie
Paolo Arrivabeni, direction
José Cura, mise en scène



de l’histoire de l’opéra italien. Elle renouvelle le genre en redonnant à
l’opéra « son rôle officiel de spectacle populaire », comme le souligne
Guido Salvatti. Une intrigue tragique, simple et puissante ; des
personnages tirés de la rue – ici, de la campagne sicilienne,
particulièrement caractérisés, captivent une audience conquise par un
drame nouveau dont la vérité égale la force émotive.
le rôle central de l’amoureuse Santuzza, rejetée par Turiddu qui lui
préfère Lola, laquelle est mariée à Alfio. Ce quatuor circonscrit une
arène sanglante, celle d’une femme blessée, maudite par son amour
refusé, qui se venge en faisant tuer par duel l’homme qui l’a bafouée.
Mascagni, à peine âgé de 26 ans, puise dans la nouvelle de Verga
(publiée en 1880 dans le recueil « Vie des champ »), un authentique chef
d’œuvre : rien ne dilue la lente et progressive tension menant au duel
final. Ni la puissance des évocations de l’orchestre qui peignent les
miroitements du paysage de la campagne sicilienne, le soir ou au lever
du soleil ; ni chacun des airs des solistes, véritables tours de force
exprimant le désarroi et la violence des passions les plus profondes. Le
chœur tout aussi présent dessine aussi une trame continue : les scènes
collectives aux champs ou à l’église insistent davantage sur la vérité
de cet opéra paysan. La Nature, l’humanité se mêlent ici avec lyrisme et
poésie. Avec cette œuvre capitale, Mascagni devait marquer une colonie
de compositeurs : Leoncavallo, Cilea, Giordano et même Puccini, tous
inspirés par le modèle mélodramatique fixé par Cavalleria Rusticana. Illustration: Mascagni.
l’Arlequin; Tonio, le bossu…), acteurs de la Commedia dell’arte sont
épuisés de jouer une fausse comédie.
Leur patron Canio ne peut cacher ses soupçons et sa dévorante jalousie
vis à vis de sa femme la belle Nedda que tout un chacun courtise et qui a
depuis longtemps succombé aux avances du beau Silvio.
Tout en jouant Paillasse, le clown dérisoire, Canio saigne mais doit
faire rire: amertume, poison de la haine, instillé et développé par
Tonio qui a essayé plusieurs refus de Nedda, tout conspire dans le coeur
du mari trahi. Son délire manifeste sa lente destruction psychologique
et sa folie bientôt meurtrière…
Dans l’acte II, qui doit être celui de la représentation du soir,
Paillasse assassine sur scène Nedda et son amant Silvio: de comédie et
faux semblants, les planches se font révélatrices des blessures, arène
où s’accomplit la catastrophe…

productions liégeoises de la saison lyrique 2012-2013 sont diffusées en
direct et gratuitement sur internet; déjà 6 soirées annoncées:
Stradella, Cavalleria Rusticana/Pagliacci, L’Italiana in Algeri, La
Fanciulla del West, La Forza del destino, Guillaume Tell…
Série de directs sur internet événements: plus d’infos sur le site de l’Opéra royal de Wallonie.