
Documentaire. Réalisation: Georg Wübbolt (2008, 53mn). Karajan, le culte de l’image. Il est souvent de bon ton parmi les « grands interprètes » de diaboliser les lois du marketing. Ce qui est commercial et abondamment servi par les medias de masse, n’est souvent pas synonyme de qualité, encore moins d’exigence artistique. Le cas d’Herbert von Karajan contredit tous ces aprioris restrictifs dont usent et abusent les critiques les plus conservateurs. En génie de la communication et en maître du geste interprétatif, Karajan a dévoré avec passion tous les médias de son époque, s’impliquant comme personne avant, dans les réalisations audio et vidéo. Son héritage dans ce domaine explique pourquoi sa présence, 100 ans après sa naissance, et près de 20 ans
après sa mort, reste toujours aussi vivante, incontournable, captivante.
L’homme et l’artiste ont laissé un héritage qui nourrit leur légende. Le documentaire montre combien le maestro d’origine autrichienne, et grec par ses parents, fut en boulimique de la caméra, un esthète, visionnaire et perfectionniste, d’une intransigeante activité. On imagine ce qu’il aurait inventé à l’ère d’Internet et de la diffusion de la musique par l’image numérique et digitale! Aucun de ses opéras ainsi filmés ne laisse indifférent: ses réalisations demeurent même des références pour tous, à l’égal d’un
Losey pour Don Giovanni. Le film de Georg Wübbolt donne la parole aux collaborateurs du chef, aux membres de son équipe technique, témoins admiratifs du « système » et de l’esthétique visuelle Karajan. Document incontournable pour qui souhaite comprendre l’objectif du Karajan cinéaste, grand manipulateur d’images.
après sa mort, reste toujours aussi vivante, incontournable, captivante.
L’homme et l’artiste ont laissé un héritage qui nourrit leur légende. Le documentaire montre combien le maestro d’origine autrichienne, et grec par ses parents, fut en boulimique de la caméra, un esthète, visionnaire et perfectionniste, d’une intransigeante activité. On imagine ce qu’il aurait inventé à l’ère d’Internet et de la diffusion de la musique par l’image numérique et digitale! Aucun de ses opéras ainsi filmés ne laisse indifférent: ses réalisations demeurent même des références pour tous, à l’égal d’un
