L’Archipel, saison 2008 – 2009. Passionnément Anna Magdalena Paris, L’Archipel. Les 15 et 16 janvier 2009 à 20h30

Armelle Roux suit les cours de clavecin de Jean Patrice Brosse à l’école normale de musique de Paris où elle obtient son diplôme de concertiste avec félicitations du jury. La jeune interprète enrichit aussi son approche des partitions en suivant les cours d’interprétation de Pierre Hantaï, Blandine Verlet et John Whitelaw. Avec Guy Vivien, la claveciniste a signé la réalisation d’une autre spectacle, inspiré par les Métamorphoses d’Ovide.
Dans « Passionnément Anna Magdalena« , Armelle Roux évoque la personnalité de l’épouse de Jean-Sébastien Bach, née à Zeitz, le 22 septembre 1701, décédée à Leipzig, le 27 février 1760). Elle fut chanteuse et elle-même claveciniste, surtout, seconde épouse du grand Bach. Anna Maria rencontre à Coethen son futur mari, lequel y était maître de chapelle du Prince Leopold d’Anhalt-Koethen, depuis 1717. La jeune femme qui se présente comme soprano à la Cour de Koethen à partir de 1720, épouse Bach (veuf de sa première épouse Maria Barbara, décédée le 7 juillet 1720), le 3 décembre 1721. Les deux époux partagent, ciment de leur union, la passion de la musique. Pour sa femme musicienne, Bach compose les deux Petits livres de notes d’Anna Magdalena Bach. Il témoigne ainsi de l’activité d’une jeune femme sensible et vive qui aida son mari dans les importants travaux de transcriptions et d’écriture des partitions…

Ils eurent ensemble 13 enfants dont 7 moururent en bas âge. Parmi les survivants, deux fils Bach seront comme leur père de non moins grands compositeurs: Johann Christoph Friedrich, dit le Bach de Bückeburg (Leipzig 21 juin 1732 – Bückeburg 26 janvier 1795), et Johann Christian, dit le Bach de Milan ou de Londres (Leipzig 5 septembre 1735 – Londres 1er janvier 1782). Quand Bach meurt en 1750, Anna Maria qui n’a que 49 ans, se retrouve seule, seulement accompagnée de ses jeunes filles ainsi que de Catharina Dorothea, l’aînée due Maria Barbara. Anna Magdalena finit hélas ses jours dans un complet dénuement, vivant de charité. En 1930, Esther Meynell rédige une biographie fictionnelle peu scrupuleuse de la vérité, intitulée « La petite Chronique d’Anna Magdalena Bach ». En 2005, la musicologue Maria Hübner s’est ingéniée à éditer une première anthologie d’importance, rectifiant le juste de portrait de l’épouse de Bach, figure admirable par sa constance et sa loyauté.