Maurice Ravel
Le trio pour piano et violoncelle en la, 1915
France Musique
Dimanche 7 juin 2009 à 10h
Tribune des critiques de disques
Trio basque
Le Trio avec piano en la est l’un des sommets de l’écriture du Ravel de la maturité, écrit pour piano et violoncelle, il est composé à Saint-Jean de Luz en 1914, de début avril à fin août., et semble prendre pour modèle le Trio opus 18 de Saint-Saëns.
Comme à son habitude, le compositeur qui aime colorer ses oeuvres d’indices et de climats en rapport avec les lieux ou les cultures visitées au moment de la genèse, inscrit en filigrane des motifs populaires basques. La création a lieu à Paris en janvier 1915.
Quatre mouvements: Modéré (long), Pantoum, Passacaille très large, Final animé. Chacun développe un climat et un caractère propre, parfaitement indépendant, d’une très grande finition formelle.
Dans le I, le rythme de la première mesure (emprunté à un air basque) revient comme un leit motiv. Légèreté, grâce et aussi sorte de candeur mutine, toujours très chaloupée, caractérise ce mouvement premier à la fois séducteur et badin. Le II doit son titre Pantoum au nom de la déclaration chantée dans la poésie malaise (que Baudelaire reprend lui aussi comme principe – forme poétique à refrain-, dans Harmonie du soir). C’est un Sherzo savant et là encore d’une grande séduction formelle qui superpose les rythmes propres du piano, du violon et du violoncelle, en un contrastes saisissants, opposant les incisifs et mordants staccatos du scarbo, et les rythmes plus langoureux et expressifs parallèles. La Passacaille (III) est ample et nostalgique, d’une simplicité au climat d’enfance. La ronde caractérisée du IV, sur un cadre Sonate, emporte le Final.
Comme à son habitude, le compositeur qui aime colorer ses oeuvres d’indices et de climats en rapport avec les lieux ou les cultures visitées au moment de la genèse, inscrit en filigrane des motifs populaires basques. La création a lieu à Paris en janvier 1915.
Quatre mouvements: Modéré (long), Pantoum, Passacaille très large, Final animé. Chacun développe un climat et un caractère propre, parfaitement indépendant, d’une très grande finition formelle.
Dans le I, le rythme de la première mesure (emprunté à un air basque) revient comme un leit motiv. Légèreté, grâce et aussi sorte de candeur mutine, toujours très chaloupée, caractérise ce mouvement premier à la fois séducteur et badin. Le II doit son titre Pantoum au nom de la déclaration chantée dans la poésie malaise (que Baudelaire reprend lui aussi comme principe – forme poétique à refrain-, dans Harmonie du soir). C’est un Sherzo savant et là encore d’une grande séduction formelle qui superpose les rythmes propres du piano, du violon et du violoncelle, en un contrastes saisissants, opposant les incisifs et mordants staccatos du scarbo, et les rythmes plus langoureux et expressifs parallèles. La Passacaille (III) est ample et nostalgique, d’une simplicité au climat d’enfance. La ronde caractérisée du IV, sur un cadre Sonate, emporte le Final.