jeudi 4 juillet 2024

METZ, Arsenal. Chanter l’amour : Andromède d’Augusta Holmès / Wagner (ven 3 fév 2023)

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Evénement symphonique – Le chef David Reiland dirige l’Orchestre national de Metz Grand Est dans un programme qu’ils ont enregistré au disque in situ, dévoilant entre autres, non sans arguments et conviction, l’étonnante inspiration symphonique de deux compositrices, élèves de César Franck, Augusta Holmès (jouée ici) et Mel Bonis, aux côtés de Lili Boulanger et de Betsy Jolas. Intitulé « Poétesse symphoniques », le disque s’impose comme l’une des éditions les plus captivantes de ce début 2023 : il dévoile le génie orchestral de compositrices au faîte de leur inspiration.A Metz, ce 3 fév 2023, il est fondé de mêler Holmès et Wagner, ce dernier étant particulièrement influent à l’époque où Augusta Holmès a composé ; d’autant que la compositrice n’a jamais caché son admiration pour l’auteur du Ring qu’elle rencontre dès 1869. L’apport du cd édité fin janvier 2023 par l’éditeur La Dolce Volta souligne combien Augusta Holmès maîtrise le langage symphonique.

Pologne s’impose au concert dès 1883 (joué par Jules Pasdeloup) – Andromède, publié en 1883, d’abord en version réduite à 4 mains, est un vaste poème symphonique dont la trame épique s’appuie sur le poème en alexandrins rédigé par Holmès elle-même (comme Wagner qui écrit le poème de ses livrets). Digne des poèmes de Liszt, Andromède sollicite le grand orchestre, faisant scintiller une texture colorée, riche en timbres, dont le développement souligne ici la délivrance de « la vierge au cœur pur » d’abord soumise à la fureur du monstre marin, puis sauvée par Persée chevauchant Pégase… on connaît bien le tableau académique du génial Ingres. Augusta Holmès démontre un évident savoir-faire symphonique, soucieux de structure dramatique, une intelligence dramatique saisissante ; la fureur rugissante du début fait place peu à peu à la pure sérénité de la délivrance et au sentiment d’extase libératrice voire amoureuse que le chevalier inspire dans l’âme de la princesse délivrée… condamnée à mourir, Andromède est finalement promise à l’amour. La partition révèle le fort tempérament créateur d’une compositrice née ; autodidacte, jamais inscrite au Conservatoire, mais élève de Franck et douée autant pour la musique que la peinture et la littérature. Elle fut la maîtresse de Catulle Mendès dont elle a 5 enfants. Augusta livre pas moins de 4 opéras majeurs à redécouvrir : Astarté, Lancelot, Héro et Léandre, La montagne noire qui est créé à l’Opéra de Paris en 1895, alors en plein wagnérisme.

 

 

 

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METZ, Arsenal. Grande Salle
ven 3 fév 2023, 20h
Durée : 2h entracte compris
Tarif B, de 8 à 35 €

Réservez vos places directement sur le site de l’Arsenal de Metz
https://www.citemusicale-metz.fr/agenda/augusta-holmes-et-richard-wagner

 

 

Conférence « clés d’écoute » préalable au concert
Salon Claude Lefebvre, 19h
https://www.citemusicale-metz.fr/agenda/cles-decoute-03-fev

 

 

 

Chanter l’amour : Richard Wagner et Augusta Holmès
Orchestre national de Metz Grand Est

direction : David Reiland
mezzo-soprano : Ann Petersen (Wesendonck-Lieder)

 

Programme

Augusta Holmès
Andromède
Pologne
La Nuit et l’Amour

Richard Wagner
Wesendonck-Lieder
Die Feen (Ouverture)
Tannhaüser (Ouverture)

Présentation du concert sur le site de l’Arsenal de Metz :  » On connaît au moins une œuvre d’Augusta Holmès : le chant de Noël Trois anges sont venus ce soir, popularisé par Tino Rossi. Qu’on ne se méprenne pas, toutefois : cette compositrice d’origine britannique et irlandaise faisait preuve d’un caractère bien trempé. Privilégiant les sentiments exaltés et la puissance orchestrale, sa musique trouve dans celle de Wagner, l’un de ses nombreux admirateurs, un écho idéal. Et sa partition la plus connue, La Nuit et l’Amour, forme le pendant parfait aux Wesendonck-Lieder, déferlement sensuel offert par Wagner à sa maîtresse. « 

 

 

 

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Concert repris à PARIS, Philharmonie
WAGNER / HOLMES
Samedi 4 février 2023, 20h
Réservez ici vos places directement sur le site de la Philharmonie de PARIS
https://philharmoniedeparis.fr/fr/activite/concert-symphonique/23809-wagner-holmes

 

 

 

 

 

 

 

NOUVEAU CD / La Dolce Volta

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CD événement. Poétesses symphoniques – parution : le 27 janvier 2023 – Présentation par l’éditeur : « À l’orchestre, et sans le support des mots, quatre compositrices partagent leurs rêves. Entre narration légendaire et transmission d’affects, la partition devient poème. Par l’intermédiaire de sept oeuvres rares – notamment A Little Summer Suite de Betsy Jolas, en premier enregistrement mondial – cet album illustre la production symphonique féminine des XXe et XXIe siècles. En prenant pour sujet une figure du passé (mythologique, littéraire, historique) ou un moment précis (d’une journée, d’une année), ces créatrices se dévoilent et nous livrent une vérité transcendant tout discours. Oeuvres symphoniques de Mel Bonis, Lili Boulanger, Augusta Holmès, Betsy Jolas… Le cd est élu « CLIC de CLASSIQUENEWS janvier 2023 ». 1 CD La Dolce Vota – durée : 1h / LDV 103

 

 

POÉTESSES SYMPHONIQUES

 

 

 

Charles Napier Kennedy (1852-1898) : Persée et Andromède, 1890 (DR)

 

 

 

 

Persée et Andromède / Roger et Angélique par Jean-Dominique INGRES, 1819

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Précédente production, coup de coeur de la Rédaction, CLIC de CLASSIQUENEWS :

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CLERMONT-FERRAND. La Traviata de Verdi, les 20 et 22 janvier 2023

 

Inspirée de La Dame aux Camélias (Alexandre Dumas Fils), La Traviata est avant tout une histoire d’amour bouleversante et réaliste, dans laquelle le rôle principal, -focus scandaleux-, est réservé, pour la première fois, à une courtisane (!). Elle est jeune, jolie, surtout malade donc condamnée. Dumas fils doit faire mourir son héroïne pour qu’elle expie ses fautes commises par irrévérence des convenances, de surcroît au mépris de la morale bourgeoise…
Sobre et essentiellement intimiste, c’est à dire huis-clos à 3 personnages : la soprano amoureuse, le ténor « trahi », le baryton (père la morale) -, La Traviata (la fourvoyée en italien), bouleverse par le sacrifice consenti par la pècheresse, soucieuse de se sacrifier pour sauver l’honneur de la famille Germont, le fils qu’elle a aimé, et le père qui le lui demande. Verdi en définitive contribue à portraiturer sur la scène lyrique, la figure des héroïnes sacrifiées sur l’autel des bienséances sociales.

 

 

Présentation de la production par Clermont Auvergne Opéra (CAO) :

Amore e morte (amour et mort), tel était le premier titre choisi par Verdi, et ces deux pierres de touche de notre existence seront celles d’une mise en scène conçue comme un huis-clos où se débattra avec acharnement une « dévoyée », seule personne réellement vivante, assistant impuissante à sa condamnation. Une grande pièce aux murs gris démesurés, une porte, seule issue, et une foule, toute de noir et blanc vêtue, réunie pour cette fête morbide – la prochaine mise à mort d’une créature engendrée par la société et qui croit pouvoir prendre sa liberté. La maladie et la mort lui rappelleront que ce n’est pas elle qui décide de son sort. Pauvre Violetta qui dans la déchéance trouvera le salut et son ultime victoire malgré tout car Alfredo sera à elle pour l’éternité. On se placera résolument à notre époque, sous les parfums lourds des convenances et Violetta passera d’une théâtrale robe de haute-couture au dénuement quasi complet du dernier acte, en passant par le rêve éphémère et fleuri d’une possible vie normale à la campagne… Quelle folie de vouloir échapper à son destin ?

 

 

 

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CLERMONT-FERRAND, Maison de la Culture, salle Jean Cocteau
VEN. 20 et DIM. 22 JAN 2023
Ven. 20 jan. 2023 – 20h
Dim. 22 jan. 2023 – 15h
2h45 entracte compris
Chanté en italien – Surtitré en français
de 12 à 55 €

Réservez directement vos places sur le site de l’Opéra de Clermont-Ferrand / CLERMONT Auvergne Opéra
https://clermont-auvergne-opera.com/evenement/la-traviata/

 

 

La Traviata

 

 

 

 

TEASER VIDEO
https://vimeo.com/clermontauvergneopera/traviata

 

Opéra en trois actes
Livret de Francesco Maria Piave
D’après Alexandre Dumas Fils, La Dame aux camélias
Musique de Giuseppe Verdi
Création : Venise, Teatro La Fenice, 6 mars 1853

Direction musicale:  Barthélémy Martin
Mise en scène :  Pierre Thirion-Vallet
Costumes : Véronique Henriot
Décor : Frank Aracil
Lumières : Catherine Reverseau
Assistante de mise en scène : Marine Garcia-Garnier
Surtitrage : David M. Dufort
Chef de chant : Daniel Navia

Violetta : Erminie Blondel
Alfredo : Matthieu Justine
Germont : Jiwon Song
Flora : Ahlima Mhamdi
Baron : Douphol Florent Karrer
Marquis d’Aubigny : Guilhem Souyri
Gastone : Joseph Kauzmann
Annina : Noriko Urata
Docteur De Grenvil : Jérémy Brocard

Jeune Chœur D’Auvergne
Direction : Noé Chapolard

Chœur Opéra Nomade
Orchestre Les Métamorphoses

 

 

 

TEASER VIDEO :

Teaser – La Traviata from Clermont Auvergne Opéra on Vimeo.

 

 

FOCUS / La Traviata de Pierre THIRION-VALLET

VIOLETTA ET SON DOUBLE MALADE… La mise en scène de Pierre-Thirion-Vallet met l’accent sur la fragilité et la force de l’héroïne, Violetta Valéry (selon le roman triomphal de Dumas fils, Marie Duplessis ou La dame aux camélias, qui a inspiré Verdi). En reprenant ce qui pourrait être les éléments d’un premier titre de l’opéra « Amore e morte » / amour et mort, le directeur de l’Opéra Clermont-Auvergne souligne combien la passion amoureuse est indissociable de la mort. Dans le cas de la jeune courtisane, c’est la maladie qui la condamne dès le départ : son double malade paraît sur la scène, comme une figure du destin, aux moments les plus forts aussi de l’action, comme le rappel permanent que sa vie est comptée.

Pour autant l’espoir n’est pas absent car Violetta, courtisane qui a fait de l’amour, un commerce, connaît une relation sincère, une pure passion qui marque et illumine ses derniers instants : l’acte II est témoin de ce rêve, un tableau campagnard qui s’inscrit comme un songe… jusqu’à ce que paraisse le défenseur de la morale bourgeoise, Germont père, véritable fossoyeur de cette idylle survenue, miraculeuse. 

Le spectacle souligne l’ivresse amoureuse  qui unit Rodolfo et Violetta, tout en l’opposant à la violence de l’ordre social qui se rappelle à eux : costumes noirs et gris pour le chœur ; stature rigide de Germont père dont l’absence de toute empathie (au début) dit cette droiture inflexible qui pousse Violetta au sacrifice. Qu’importe il lui aura été donné de vivre l’amour pur, le véritable, l’unique. La mise en scène suit l’évolution de cet essor amoureux, son procès au nom de la morale, le dénuement final qui emporte le jeune courtisane condamnée. Elle meurt mais elle a connu l’amour. 

Sur la scène, les spectateurs retrouvent certains chanteurs déjà repérés lors des dernières sessions du Concours lyrique organisé par Clermont Auvergne Opéra dont (Ahlima Mhamdi, Flora) et aussi (Jiwon Song, Germont père). 

 

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Opéra en trois actes
Livret de Francesco Maria Piave
D’après Alexandre Dumas Fils, La Dame aux camélias
Musique de Giuseppe Verdi
Création : Venise, Teatro La Fenice, 6 mars 1853

 

PLUS D’INFOS sur le site de Clermont Auvergne opéra : https://clermont-auvergne-opera.com/evenement/la-traviata/

 

 

 

 

Approfondir

LIRE notre dossier La Traviata : VIOLETTA, mythe sacrificielhttps://www.classiquenews.com/reprise-de-la-traviata-a-tours/

 

 

 

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