mercredi 23 avril 2025

Mitsuko Uchida, piano. Mozart: Concerto n°20 KV 466 Mezzo, du 23 novembre au 12 décembre 2007

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Mitsuko Uchida
Piano

Mezzo
Le 23 novembre 2007 à 20h45
Le 24 novembre 2007 à 13h45
Le 25 novembre 2007 à 13h
Le 30 novembre 2007 à 5h10
Le 2 décembre 2007 à 6h
Le 12 décembre 2007 à 16h45

Wolfgang Amadeus Mozart: Concerto pour piano n°20 KV466

Salzbourg Camerata
Mitsuko Ushida
, piano et direction

Concert enregistré au Mozarteum de Sazlbourg en 2003

Le KV 466 de Mozart indique le sommet de la carrière viennoise du compositeur: sa célébrité comme concertiste attire un public assidu. A son sujet Haydn écrit à Leopold, présent à la création en 1785, que Mozart est le plus grand génie vivant. La tonalité est la même que l’ouverture de Don Giovanni et dans l’écriture, le compositeur se montre virtuose dans l’équilibre et le relief des instruments, en particulier dans l’accord des bois et des cordes. Dans le premier mouvement, la dramaturgie de l’orchestre montre combien Mozart sait être tragique et noble, mais aussi profond et tendre. Il n’a pas laissé d’indication de cadence, aussi une tradition généralement suivie, ce que réalise Mitsuko Ushida, est d’adopter celle qu’écrivit pour la partition, le jeune Beethoven. Le mouvement lent est l’un des plus inspirés de Mozart, à la fois élégie intime, murmure d’une âme attendrie qui se confesse…, nostalgique d’un monde idéal et enchanteur dont seul le musicien avait la nostalgie spécifique.

Plus encline aux climats réservés et secrets, Mitsuko Uchida dirige comme Mozart à son époque, l’orchestre, depuis le clavier. Voir l’immense pianiste, presque sexagénaire (née près de Tokyo en 1948) dessiner à mains nues les volutes incarnées de la musique est un grand moment de filmographie pianistique. La fille de diplomate qui a suivi ses parents à Vienne où à l’âge de 21 ans, elle remportait le Premier Prix au Concours Beethoven, s’est distinguée depuis dans ses interprétations mozartiennes, de Beethoven ou de Schubert grâce à cet art unique des sons paerlés et ténus, ce chant de l’intimité et du secret. Son allure tient et de la tragédienne muette (qui dirige souvent yeux fermés tant elle investit la musique de Mozart et semble en ressentir chaque note) et du clown triste. L’interprète semble vivre un rêve éveillé. Et son jeu, tout en délicatesse, en douceur de l’enfance, en état d’extase déjà romantique, en particulier dans le mouvement lent, sait aussi trouver le ton juste pour s’accorder à l’orchestre de la Salzbourg Camerata auquel elle transmet son amour de la corde sensible et de la délicatesse musicale. De l’ensemble des archives Unitel, cette captation salzbourgeoise est passionnante. Un joyau à voir et à revoir.

Crédit photographique: Mitsuko Uchida (DR)

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