mardi 22 avril 2025

Mois Piano sur MezzoDécembre 2006

A lire aussi




Mois Piano

Décembre 2006
En décembre 2006, la chaîne musique classique programme de nombreux interprètes d’exception, confirmés ou prometteurs.

Vanessa Wagner

Premier prix du Conservatoire National Supérieur de Musique de
Paris à 17 ans, dans la classe de Dominique Merlet, Vanessa Wagner
poursuit son cycle de perfectionnement avec Jean-François Heisser. En
Italie, au sein de l’Académie de Cadenabbia, la jeune pianiste
française se perfectionne encore (1995) auprès de Leon Fleisher, Murray
Perahia, Alexis Weissenberg… concertiste, Vanessa Wagner se passionne
tout autant pour la musique de chambre et l’écriture contemporaine.
Pascal Dusapin lui a dédié ses études pour piano n°3 et n°7 qu’elle a créées en septembre 2000 et novembre 2002. En 1999, elle reçoit une Victoire de la Musique dans la catégorie « Révélation Soliste Instrumental« .

Le piano de Vanessa Wagner
Documentaire réalisé par Marie-Hélène Rebois. 26 mn.
Le 5 décembre 2006 à 13h45
Le 17 décembre 2006 à 10h45
Le 18 décembre 2006 à 3h30

Son magnifique chat blanc sur les genoux, la pianiste française Vanessa Wagner avoue que Schubert fut un compositeur aimé, ardemment écouté, pour ce sentiment indéfinissable de tendresse voilée… La concertiste éprouve le désir de jouer avec d’autres partenaires, échanger, partager, percer la sensation d’isolement du soliste. De fait, elle compose avec le violoncelliste Henri Demarquette, un duo reconnu. Celle qui aime citer Richter, lequel avouait que parfois, le concertiste qu’il était, se sentait, avant certains concerts, comme à l’aube d’une grande catastrophe, suscite aux côtés de Demarquette, l’admiration du compositeur Pascal Dusapin : l’écoute de l’album Scriabine lui révèle un jeu sombre, grave et profond. Pour conclusion de ce portrait sensible, l’interprète cite un autre confrère, Alain Planès dont elle partage l’enseignement qui invite à cultiver la richesse d’être fragile, plutôt que d’acquérir une force illusoire. Assumer ces zones faillibles, accepter sa fragilité : telle serait-la vérité du pianiste ?

Pierre-Laurent Aimard

Lauréat de quatre Premiers prix au Conservatoire de Paris, l’élève
d’Yvonne Loriod, est, dès l’âge de 12 ans, un proche d’Olivier Messiaen
dont il est l’interprète le plus pertinent de sa génération.
D’ailleurs, après une formation auprès de György Kurtág, il remporte en
1973, le Premier prix du Concours Olivier Messiaen de piano
contemporain. A 19 ans, il devient soliste de l’Ensemble
Intercontemporain, et l’interprète désigné des sonates de Boulez comme des Klavierstücke de Stockhausen. Ligeti lui a dédié plusieurs de ses études.


Piano aux Jacobins
Enregistré aux Jacobins de Toulouse, le 17 septembre 2002.
Le 5 décembre 2006 à 21h10
Le 6 décembre 2006 à 14h10
Le 12 décembre 2006 à 3h55
Le 21 décembre 2006 à 5h
Le 23 décembre 2006 à 10h10
Le récital de Pierre-Laurent Aimard est une immersion dans le monde enchanté voire angoissé de la nuit. De Messiaen à Carter, surtout pour conclusion pacifiante, après les climats d’étrangeté tendue développée par un Carter noctambule, un Ravel à l’écoute des chants intérieurs : ceux de Gaspard de la nuit. Et pour parachever cette évocation des mondes mystérieux de Morphée, le pianiste cite Debussy, – Cinquième image- « quand la lune descend sur un temple qui fut ». Le programme d’une rare cohérence serait un rien trop dense si le guide n’expliquait la musique, micro à la main, décortiquant la magie à l’oeuvre, en particulier chez Carter (Night Fantaisies). Pédagogue, passionné de musique contemporaine, explicite et convaincant : notre plaisir est son comble.

Claire Désert

Née à Angoulême en 1967, Claire Désert entre à 14 ans au
Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Elle y obtient le
premier prix de Musique de Chambre et le premier prix de piano (1985).
Grâce à une étude, elle peut rejoindre le conservatoire Tchaïkovski à
Moscou, pour suivre les cours d’Evgéni Malinin. A Paris, la pianiste se
perfectionne aussi en musique de chambre : elle est la pianiste du
Quatuor Kandinsky.

Le piano de Claire Désert

Documentaire réalisé par Perrine Robert. 2004, 26 mn.
Le 11 décembre 2006 à 20h45
Le 12 décembre 2006 à 13h45
Le 24 décembre 2006 à 10h45
Le 25 décembre 2006 à 3h50

Qui est Claire Désert ? Devant la caméra de Perrine Robert, ses amis et partenaires (Emmanuel Strosser, Anne Gastinel,…), sa professeur de piano s’accordent pour mettre en avant son exigence, l’agilité de sa technique digitale, sa discipline. Depuis quelques années, la pianiste enseigne au Concervatoire de Paris : comment « corriger sans éteindre la flamme », « préserver la main et la former », « éduquer sans briser »… autant de question que s’est posé son propre professeur à son sujet. Aujourd’hui, la concertiste aborde Haydn, surtout Schumann avec lequel elle est en affinité naturelle. Claire Désert savait déjà interpréter la sonate en sol mineur avec un feu et un tempérament remarquable. L’interprète est une artiste accomplie qui compense la solitude parfois difficile des concerts et tournées en soliste, grâce au jeu partagé de la musique de chambre

Hélène Grimaud

Aixoise, née dans la cité de Campra et de Cézanne, le 7 novembre 1969, Hélène Grimaud, pianiste dès l’âge de 9 ans, est l’élève à Paris en 1982, de Jacques Rouvier. Son interprétation en 1985, à 16 ans de la sonate n°2 de Rachmaninov impose une interprète accomplie. L’enregistrement lui vaudra d’ailleurs, la même année, le Grand Prix du Disque de l’Académie Charles Cros. Depuis 1991, la concertiste vit au Connecticut (South Salem), où, au coeur des forêts, elle élève des loups dont elle est passionnée et une militante engagée.
Hélène Grimaud à la Cité de la musique.
Concert Robert Schumann enregistré en 2001 à la Cité de la musique à Paris.
Le 23 décembre 2006 à 14h30
Le 24 décembre 2006 à 4h50

Lors de ce concert parisien, la pianiste Hélène Grimaud joue en compagnie des solistes de l’Orchestre de Paris. Programme Schumann d’autant plus opportun en 2006 qui marque les 150 ans de la mort : éclat solaire du Quintette pour piano dont les interprètes expriment cet optimisme effréné et même radical. A l’appui du concert, la pianiste commente les oeuvres et déclare que la musique germanique est sa langue car elle correspond totalement à son univers personnel. Pour conclure, Hélène Grimaud accompagne le clarinettiste Pascal Moraguès, dans plusieurs Fantasiestücke pour clarinette et piano de Robert Schumann. Avec : Roland Daugarell et Nathalie Lamoureux, violons ; Jean Dupouy, alto ; Emmanuel Gaigué, violoncelle.

Akiko Ebi

Lauréate en 1975, du Grand Prix du concours Long-Thibaud, la pianiste japonaise Akiko Ebi remporte cinq ans plus tard, le Prix du Concours Chopin de Varsovie. Parmi les membres du jury, Martha Argerich décide d’être son mentor. La jeune interprète poursuit ensuite son apprentissage au Conservatoire National et Supérieur de Musique de Paris, avec Aldo Ciccolini.
Récital Akiko Ebi.
Le 25 décembre 2006 à 5h40

Approfondir
Mezzo diffuse de nombreux autres programmes autour du piano, dont l’excellent documentaire de Serge Dantin, « Vingt tonnes de silence » (2006, 1h30). Si vous goûtez les compétitions et les joutes propres à éprouver l’esprit de surenchère et d’improvisation des pianistes candidats, consultez aussi « Bataille de piano » où rivalisent les pianistes « Gonzales » et Jean-François Zygel (du 22 au 30 décembre).

Crédits photographiques
(DR)
Hélène Grimaud © JH Fair / DG

Derniers articles

Découvrez d'autres articles similaires

- Espace publicitaire -spot_img