mardi 15 avril 2025

ONL ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE. Nuits d’été : 8 et 9 juil 2025. KURT WEILL : LES 7 PÉCHÉS CAPITAUX, Joshua Weilerstein

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Pour ses Nuits d’été, l’ONL / ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE et Joshua Weilerstein transforment le Théâtre du Casino Barrière en cabaret fantastique : les musiciens lillois et leur directeur musical jouent le ballet lyrique aussi spectaculaire que rare sur les planches : «  Les Sept Péchés Capitaux  » de Kurt Weill avec, entre autres le chant envoûtant de Bella Adamova.

 

 

A côté des chansons cultes comme Youkali ou Mack The Knife, le spectacle affiche aussi le pétillant Boeuf sur le toit de Darius Milhaud, et des extraits choisis de la comédie musicale américaine Cabaret de John Kander en compagnie du fidèle complice des Nuits d’été : Alex Vizorek. Marianne Faithfull, The Doors, David Bowie ou encore Louis Armstrong… Et plus récemment encore les irrésistibles québécois Anne Dufresne et Yannick Nezert-Seguin, ont en commun d’avoir repris des chansons de Kurt Weill. Fin mélange entre jazz chanté et classique, Youkali (1934) ou Mack the Knife (1928) rappellent aussi le talent du mélodiste Weill. Un compositeur célébré en Allemagne, contraint de fuir le régime nazi en raison de ses origines juives, auteur d’une œuvre aussi engagée que mordante et poétique, satirique et délirante comme en témoignent Les Sept Péchés Capitaux (1933) ; la partition inclassable est un ballet fantasque créé avec le dramaturge Bertolt Brecht. A sa famille qui lui demande régulièrement des nouvelles de ses pérégrinations, Anne [et sa sœur] parcourt les villes de la côte est américaine ; à travers une traversée semée de rencontres improbables, les deux aventurières qui souhaitent faire fortune, pour financer la maison familiale, brossent une série de portraits au vitriol, de séquences acérées, véritables tranches de vie qui dévoilent les travers d’une humanité corrompue, barbare, vénale… [d’où le titre de l’œuvre Les 7 péchés capitaux]…

En contrepoint, le dansant Boeuf sur le toit (1920) évoque une fête musicale dans le Paris des années vingt avec un orchestre symphonique transformé en big band brésilien, entonnant quelques mélodies sud-américaines revisitées par Darius Milhaud.

Cabaret (1966), de John Kander, brillant héritier du maître allemand met en scène un club berlinois dans le climat inquiétant des années trente… L’œuvre est écrite à New York où meurt exilé Kurt Weill.

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LILLE, Casino Barrière
KURT WEILL : Les 7 péchés capitaux
Mar 8 juillet 2025, 18h45
Mer 9 juillet 2025, 18h45
Réservez vos places : https://www.casinosbarriere.com/spectacles/les-nuits-d-ete-diner-spectacle
Offre diner – spectacle / une nuit au CABARET

 

 

 

Programme :

KANDER
Life is Cabaret & Mein Herr, extraits de Cabaret

WEILL
Youkali
Mack the Knife,
extrait de l’Opéra de quat’sous

MILHAUD
Le Boeuf sur le toit

WEILL
Les Sept Péchés capitaux

 

 

Avec
Isabelle Georges, soprano
(en première partie)
Bella Adamova (Anna 1), mezzo-soprano
Guillaume Andrieu,
(Père) Baryton
Florent Baffi,
(Mère) Basse
Manuel Nùñez Camelino,
(Frère 1) Ténor
Fabien Hyon,
(Frère 2) Ténor
Jess Gardolin,
(Anna 2)
Danseuse et chorégraphe
Alex Vizorek, récitant et maître de cérémonie
Sandra Preciado, mise en espace
Marzio Picchetti, lumières
Joshua Weilerstein, direction
Orchestre National de Lille

 

 

 

approfondir

LIRE aussi notre présentation puis la critique des 7 péchés capitaux récemment présentés par l’Opéra de Rennes (nov 2024) :https://www.classiquenews.com/?s=capitaux

présentation des 7 péchés capitaux de Kut WEILL
https://www.classiquenews.com/opera-de-rennes-kurt-weill-les-7-peches-capitaux-les-25-26-28-nov-2024-natalie-perez-et-noemie-ettlin-jacques-osinski-benjamin-levy/

Janvier 1933, le monde bascule : Hitler arrive au pouvoir en Allemagne. En cette année noire où les Nazis brûlent les livres, Bertolt Brecht, exilé, écrit un seul texte : Les Sept Péchés capitaux des petits bourgeois. Un texte insolent, grinçant et courageux où il dénonce la bourgeoisie et le clergé se soumettant devant la loi du plus fort.
Interdit d’activité par la police nazie, le compositeur Kurt Weill s’expatrie à Paris dès mars 1933. Après que la Princesse de Polignac, mécène de Cocteau, lui ait commandé sa Symphonie n°2 (créée par Bruno Walter à Amsterdam en oct 1934), il reçoit la commande d’un nouveau ballet du jeune Balanchine et de Boris Kochno, qui co dirigent les Ballets 33. Pour ce faire, Weill se réconcilie avec Brecht avec lequel il s’était fâché : la pièce sera leur dernière collaboration. Face à un ordre autoritaire et barbare, chaque individu questionne son rapport à la liberté : se soumettre ou défier l’autoritarisme ? Le choix est ainsi incarné par le personnage central féminin, Anna. Entre gouaille mi-parlée, mi-chantée et choral (dans la plus pure tradition luthérienne), Kurt Weill explore toutes les ressources d’une pièce musicale en constante instabilité formelle, à l’image de la société qu’elle dépeint. Son écriture varie entre énergie, mélancolie (Malhlérienne), et aussi légèreté mozartienne etmême weberienne… son imaginaire entend renouveler la magie populaire de La Flûte Enchantée de Mozart, modèle absolu. Le spectacle au carrefour des disciplines, ce qui fait sa richesse toujours très actuelle, est créée au TCE Théâtre des Champs Élysées le 7 juin 1933. Dans le public, Serge Lifar (probablement jaloux de Balachine) dénonce un spectacle scandaleux.
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