Orchestre des Pays de Savoie
Concert de novembre 2007
Cycle « à la baguette »
Classe de direction d’orchestre
Le 13 novembre 2007 à 19h. Chambéry, Cité des Arts
Le 14 novembre 2007 à 15h. Montméliand, Espace François Mitterand
Le 15 novembre 2007 à 19h30. Seynod, Auditorium
Sous la tutelle de Graziella Contratto, les étudiants de la classe internationale de direction d’orchestre du Cnsm de Paris dirigée par Zsolt Nagy, révise leurs fondamentaux: précision, communication, engagement, battue, indications rythmiques, des dynamiques, des nuances, sonorité, sens et imaginaire… Le programme éclectique permet d’aborder toutes les facettes du métier de directeur musical: accompagnement d’un soliste (Debussy), récitatifs accompagnés (Mozart), stabilité ryhtmique (Reich), transparence du son (Haydn). Graziella Contratto et les musiciens de l’Orchestre des Pays de Savoie développent depuis plusieurs années plusieurs programmes pédagogiques permettant aux jeunes éléves des conservatoires de se familiariser avec l’expérience du l’orchestre, dans des conditions professionnelles. Les séances du cycle « à la baguette » permettent de perfectionner les vocations prometteuses et aussi de susciter l’intérêts des auditeurs des concervatoires régionaux des Pays de Savoie, associés à cette expérience formatrice.
Programme
Wolfgang Amadeus Mozart: Ah lo previdi, récitatif et air de concert, KV272
Claude Debussy: Danses sacrée et profane pour harpe et orchestre à cordes
Steve Reich: Triple Quartet (extraits)
Joseph Haydn: Symphonie n°11 en mi bémol majeur
Vanessa Le Charlès, soprano. Aliénor Mancip, harpe
Orchestre des Pays de Savoie
Chefs d’orchestre: étudiants de la classe de Zsolt Nagy au Cnsmd de Paris
Craziella Contratto, direction de la master class
Cycle « Esquisse d’une âme russe »
Orchestre des Pays de Savoie
Orchestre de Chambre de Genève
Le 25 novembre 2007 à 17h. Genève, Victoria Hall
Le 29 novembre 2007 à 20h. Echirolles, La Rampe
Le 30 novembre 2007 à 20h45. Tournon sur Rhône, Collégiale Saint-Julien
Le 1er décembre 2007 à 20h30. Annecy, Bonlieu, scène nationale
Le 2 décembre 2007 à 17h. Chambéry, Espace Malraux
L’Orchestre des Pays de Savoie se joint à l’Orchestre de chambre de Genève afin de relire trois pages instrumentales parmi les plus intenses du dernier romntisme et du début du XX ème siècle: en volet central, le Concerto pour piano de Rachmaninov, oeuvre salvatrice qui permet au compositeur de revenir sur la scène musicale comme interprète et comme compositeur, après trois années de silence et de dépression, est joué par le pianiste américain Nicholas Angelich (né en 1970).Elève à Paris d’Aldo Ciccolini et de Michel Béroff, Nicholas Angelich a porsuivi son apprentissage auprès de Leon Fleischer et Maria Jao Pires. Son intégrale des années de Pèlerinage de Franza Liszt (2004, Mirare) a été particulièrement remarquées par leur justesse et leur intensité espressive (Mirare).
Alexander Borodine: Dans les steppes de l’Asie Centrale
Sergueï Rachmaninov: Concert pour piano n°2 en do mineur opus 18
Jean Sibelius: Symphonie n°3 en do majeur opus 52
Soliste: Nicholas Angelich, piano. Orchestre des Pays de Savoie, Orchestre de chambre de Genève, direction: Graziella Contratto.
Tryptique musical: Borodine, Rachmaninov, Sibelius
Pour les 25 ans du Tsar Alexandre II, en 1880, Borodine compose Dans les steppes de l’Asie Centrale…, poème ou esquisse symphonique qui vaut à son auteur une gloire encore aujourd’hui intacte, et légitime. La partition, qui porte la dédicace au « vénéré Franz Liszt », est créée en grande pompe à Saint-Pétersbourg, le 8 avril 1880, sous la direction de Rimsky-Korsakov, et parcourt très vite les salles de concerts d’Europe, suscitant un succès populaire large. Le compositeur, fils naturel d’un prince caucasien et d’une russe, exprime avec un lyrisme irrésistible le mystère et la richesse de sa double origine.
Le concerto pour piano n°2, créé le 27 octobre 1901 par l’auteur à Moscou sous la direction de Ziloti marque le retour du compositeur sur la scène et comme compositeur. Il avait cessé toute activité musicale après l’échec traumatisant de sa Première Symphonie (mars 1897). Rachmaninov parviendra à résoudre le noeud d’une profonde dépréciation créatrice grâce aux séances d’hypnôse du médecin Niels Dahl. D’ailleurs, la partition est dédiée à ce dernier. Suscitant immédiatement un immense succès, le concerto pour piano n°2 demeure l’oeuvre la plus prisée des virtuoses du clavier. Rachmaninov la jouera par la suite à Paris en 1907, dans le cadre de la Saison Russe orchestrée par Serge de Diaghilev.
La Symphonie n°3 de Sibelius est l’aboutissement d’une longue période créative, amorcée en 1904, achevée en 1907. Elle rompt avec les deux précédentes volontiers plus nationalistes, lyriques et accessibles. En maître absolu de la forme, critique du plan sonate traditionnel (trois mouvements plutôt que quatres: Allegro, Andantino, Finale), mais aussi respectueux de la tradition héritée de Beethoven et de Haydn, Sibelius atteint une maturité nouvelle, conscience élargie d’une musicien qui dispose d’une pleine maîtrise de l’écriture et de ses idées. Toujours fortement marqué par le spectacle de la nature, l’oeuvre diffuse un sentiment direct pastoral, une franche vitalité qui s’épanouit dans la lumière. C’est la « Pastorale du Nord », digne pendant septentrional de la Symphonie n°6 dite « Pastorale » de Beethoven. Peu à peu se précise dans la Troisième Symphonie, l’idée d’organisme symphonique, ayant sa propre pulsation, imposant un allant irrésistible. La finesse de l’orchestration, la subtilité des passages rythmiques, la concision des climats qui tout en étant foisonnants s’entremêlent sans se diluer ni rompre la tension, font de la Symphonie n°3, l’un des chefs d’oeuvre sibélien, comme une pièce majeure de la littérature symphonique du début du XXème siècle. Lire notre présentation des symphonies de Jean Sibelius
Crédit photographique: Graziella Contratto (DR)