Orchestre Symphonique
Région Centre-Tours
Jean-Yves Ossonce
Direction
Berlioz
Harold en Italie opus 16
Symphonie en quatre parties avec alto principal
Soliste: Antoine Tamestit, alto
Rimski-Korsakov
Shéhérazade, suite symphonique opus 35
Soliste: Arnaud Nuvolone, violon
Jean-Yves Ossonce, direction
Samedi 6 décembre 2008 à 20h
Dimanche 7 décembre 2008 à 17h
Tours, Grand Théâtre
Le 9 décembre 2008 à Issoudun (36)
Harold, enfant solitaire et rêveur
Avant de se lancer dans la composition de son premier opéra, « Benvenuto Cellini » et sur les traces de sa « Symphonie Fantastique » (1830), Berlioz trentenaire, excelle à parfaire son écriture orchestrale. Vingt et un ans avant « L’Enfance du Christ« , pure pastiche néo-classique de 1855 qui est un hommage rendu à son maître et mentor Eustache Lesueur, le compositeur s’empare du sujet littéraire imaginé par le poète anglais Byron : « Childe Harold ».
A propos du poème symphonique, il s’est lui-même exprimé dès 1834, -l’année de la création de l’ouvrage-, avec l’aplomb amusé d’un chroniqueur musical piqué dans sa curiosité, souvent ironique. Preuve que s’agissant de son style, souvent autobiographique, le musicien savait prendre le recul nécessaire pour concevoir le sentiment qui pouvait s’emparer du public à l’écoute de ses oeuvres. Porté par une « maladie de concerts » opiniâtre (Berlioz a produit à ses propres frais, nombre des représentations de ses oeuvres), le musicien reconnaît sa musique tel « un tissu d’extravagances et d’absurdités ».
Lire notre dossier Harold en Italie de Berlioz
Shéhérazade
Page majeure de la musique orientalisante, Shéhérazade est créée à Saint-Pétersbourg en 1889. Rimsky-Korsakov (notre photo) a précisé ses intentions. En maître des couleurs et du développement symphonique, il entrelace ses motifs tout au long des quatre mouvements, sans volonté descriptive, encore moins dramaturgique. L’oeuvre doit être comprise comme une évocation, certainement pas comme une narration construite.
Lire notre dossier Shéhérazade de Rimski-Korsakov