Esa-Pekka Salonen concluait son cycle des sept Symphonies de Jean Sibelius par les Quatrième et Septième. La conception du chef s’est avéré durant l’ensemble des quatre concerts d’une cohérence exemplaire, ses interprétations visant en effet une certaine fluidité et une légèreté indéniable, presque intouchable. En ce qui nous concerne, nous nous demandons encore si cette vision de la musique de Sibelius exploite toute la richesse de l’écriture du compositeur. Entendre en effet une Quatrième aussi blanche, presque amorphe, laisse réellement perplexe, d’autant que les couleurs du Philharmonique de Los Angeles semblent s’amoindrir au cours de ce dernier concert. Les dernières pages de la Symphonie, symbole d’une déchirure intérieure autant que d’un cataclysme extérieur insurmontable, ont connu des lectures légèrement plus prenantes. La Septième convenait mieux au chef finlandais, même si l’architecture sonore semblait par endroits un peu fragile. De la tendresse finissait par éclore, cependant. Au final, ce cycle Sibelius tant attendu des mélomanes parisiens aura souvent davantage interrogé que convaincu, et c’est ce qui compte. A noter de très belles interprétations des Première et Cinquième Symphonies.
Paris. Salle Pleyel, jeudi 8 novembre 2007. Concert Jean Sibelius (1865-1057) : Symphonie n°4, , Symphonie n°7. Steven Stucky : Radical Light. Los Angeles Philharmonic Orchestra. Esa-Pekka Salonen, direction
Crédit photographique: Jean Sibelius (DR)