mardi 2 juillet 2024

PHILHARMONIE DE BADEN-BADEN, ven 12 avril 2024 : Smetana, Kubelik, Dvorak… Pavel Šporcl (violon) / Heiko Mathias Förster (direction).

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Somptueux programme défendu par les excellents instrumentistes de la Philharmonie de Baden-Baden sous la direction de leur directeur musical, HEIKO MATHIAS FÖRSTER. L’orchestre joue deux partitions qu’il maîtrise à la perfection, deux opus majeurs de la musique tchèque signés Smetana (l’inusable et enchanteresse Moldau) et Dvorak (Symphonie du « Nouveau Monde »). Avec la complicité du violoniste tchèque Pavel Šporcl, les musiciens réalisent en complément le concerto pour violon de Jan Kubelik.

 

LA MOLDAU... appartenant au vaste cycle orchestral « Ma Patrie », – achevé en 1879, La Maldau est le second des 5 volets, autant de poèmes symphoniques qui sont joués indépendamment comme c’est souvent le cas de La Moldau. A 50 ans, Smetana maîtrise totalement la forme symphonique qu’il sait ciseler et articuler dans l’esprit d’une tapisserie chatoyante, d’un raffinement captivant : l’opus est composé en 3 semaines seulement (nov-déc 1874). Le peintre et l’atmosphériste se déploient sans retenue mais avec un sens de l’équilibre et même de nuances qui distingue son lyrisme personnel. L’œuvre célèbre la beauté des paysages tchèques, à travers l’évocation de la rivière Moldau, affluent de l’Elbe). L’épisode offre par son souffle poétique, une sacralisation de la Moldau à l’égal du Rhin (par Schumann), ou du Danube (par Johann Strauss II), source d’une narration flamboyante : chasse forestière, noce paysanne, ébats nocturnes des Rusalkas (aux accents pré-impressionnistes…), sans omettre l’élargissement du spectre aquatique quand la Moldau devient fleuve puissant et neptunien à hauteur de Prague… Le génie de Smetana est de concilier plan dramatique précis et cohésion organique globale qui exprime la matière indomptable et le flux continu du ruban fluvial… jusqu’à la fin, presque immatérielle, aux cordes seules, révélant une Moldau désormais éternelle et de plus en plus lointaine.

 

 

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KURHAUS BADEN-BADEN, WEINBRENNERSAAL
Vendredi 12 avril 2024 : 20h > 21h55
Orchestre Philharmonique de Baden-Baden 
HEIKO MATHIAS FÖRSTER, direction

Réservez vos places directement sur le site de la Philharmonie de Baden-Baden : https://philharmonie.baden-baden.de/kalender/

 

Programme :
Bedřich Smetana – Die Moldau / La Moldau (Ma Patrie)
Jan Kubelík – Violinkonzert Nr. 1 / Concerto pour violon n°1
Antonín Dvořák – Sinfonie Nr. 9 e-Moll op. 95 / Symphonie n°9
Pavel Šporcl , violon
Philharmonie de Baden-Baden
Heiko Mathias Förster, direction

 

Symphonie n°9 « Nouveau Monde » de Dvoak (1893). le « nouveau monde » de Dvorak ce sont les Etats-Unis d’Amérique où le compositeur tchèque faisait alors une tournée triomphale (1893). La partition est bien un sommet symphonique du romantisme d’Europe centrale… créée au mois de décembre 1893 au Carnegie Hall.

Par « Nouveau Monde », il ne s’agit d’une énième conquête de l’Ouest américain mais plutôt d’un continent instrumental : l’écriture sollicitant tous les pupitres de l’orchestre, le cycle respire, exulte, doit conserver la clarté malgré l’opulence des plans, des couleurs, des nuances liées à l’écriture aussi lyrique que détaillée… Mordant et bondissant, le Scherzo fait aussi entendre toute la science d’orchestration du compositeur… Et l’ultime Allegro con fuoco est enlevé avec un panache presque tragique, mais une détermination qui sonne comme la récapitulation définitive et exaltée, menant l’exercice vers son apothéose aux accents martiaux… sans pourtant écarter ce caractère de confidence enivrée voire enchantée qui fait les plus grandes versions.
A la fois typique et rustique, évoquant clairement cette Amérique amérindienne chantée par Dvorak, en quête d’airs indigènes, le Largo est une séquence poignante, citant la plainte de Hiawatha (d’après le poème de Henry Longfellow) dont le chant a inspiré le compositeur: le jeune chasseur demeure inconsolable après avoir perdu sa bien-aimée, saisie de froid et vaincue par la famine… sa mélodie contemplative et recueillie cite aussi une chanson traditionnelle irlandaise que le nouveau continent a recyclé. PLAN : Adagio-Allegro molto / Largo / Scherzo-molto vovace / Allegro con fuoco.
Tarif : 32,- € / 28,- €

 

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