Le 19 janvier 2007 à 20h45
Le 20 janvier 2007 à 13h45
Le 29 janvier 2007 à 5h45
Le 7 février 2007 à 16h45
Jay Gottlieb (piano) joue Glass. Concert, 2001, 52 mn.
Né à Baltimore (Maryland) le 31 janvier 1937, Philip Glass soufle ses 70 ans en 2007. Il découvre la musique grâce au fonds de disques de la boutique de son père. Le jeune Glass se familiarise très tôt avec la musique de chambre de Beethoven, de Schubert, les symphonies de Chostakovitch. Il entre à l’Université de Chicago où il étudie, à 19 ans, les oeuvres de Charles Ives et Webern. Il explore les possibilités du dodécaphonisme, puis à New-York, accepté à la Julliard School, il découvre l’oeuvre des compositeurs américains : Aaron Copland, William Schuman. Le compositeur en apprentissage suit les cours de Darius Milhaud, et abandonne le sérialisme.
Son style est encore instable. C’est à Paris auprès de Nadia Boulanger qu’il affine son écriture, et trouve sa voie : à la demande du cinéaste Conrad Roods, il transpose dans le système tonal occidental, les ragas de Ravi Shankar. La découverte de la musique indienne, celle du nord de l’Afrique et de l’Himalaya, féconde son oeuvre à présent originale. Il retourne à New York avec un système musical qui lui est propre. Pour son groupe, The Philip Glass ensemble, à partir de 1974, le compositeur élabore de nombreuses partitions qui demeurent emblématiques de sa démarche qui en fait le représentant désigné de la musique minimaliste et répétitive : Music in twelve parts (1974), Einstein on the Beach (1976), opéra de 5 heures créé avec le système scénique de Bob Wilson. Glass intègre Einstein on the beach dans une trilogie composée de Satyagraha (1982) et Akhnaten (1984).
Wilson et Glass se retrouveront pour d’autres projets : Civil wars (Rome), écrit pour les Jeux olympiques de 1984, ou encore, Monsters of Grace (1998), opéra digital en 3 D.
Outre ses oeuvres majeures qui se sont imposées sur la scène lyrique au XX ème siècle, la création de Philip Glass englobe de nombreuses formes : musique de chambre, écriture symphonique, danse, théâtre, films.
L’ouvrage lyrique le plus récent reste Galileo Galilei (2002) composé avec Mary Zimmerman. Ses symphonies atteignent le nombre de 6 avec en 2001, sa Symphonie n°6, « Plutonian ode ».
La collaboration de Glass avec d’autres disciplines a surtout marqué le cinéma, comme en témoigne son travail autour de la trilogie de Godfrey Reggio (1983 à 2002). La critique a relevé la réussite de sa musique pour Kundun de Martin Scorcese (1997), et plus encore, celle de The Hours (2002) de Stephen Daldry’s, qui a obtenu un nombre retentissant de récompenses.
Notons aussi ses adaptations musicales d’après trois films de Jean Cocteau : Orphée (1993), La Belle et La Bête (1994), Les Enfants Terribles (1996).
Approfondir
Lire notre critique du dvd Philip Glass réalisé par Eric Darmon, paru chez Ideale Audience, en 2006
Crédit photographique
Philip Glass au piano (DR)
Philip Glass (DR)