Tchaïkovski
Symphonie n°1, 1868
en sol mineur
« Rêves d’hiver », opus 13
Vendredi 25 mai 2007 à 20h
En direct
de la Philharmonie de Berlin
Berliner Philharmoniker
Seiji Ozawa, direction
Concert. Couplé avec W. Lutoslawski: Concerto pour orchestre
Symphonie n°1 de Tchaïkovski
L’oeuvre porta atteinte à la santé du compositeur tant son travail de composition fut long et difficile. Le Scherzo fut d’abord créé, seul, le 10 décembre 1866 sous la direction de Nikolaï Rubinstein, qui dirigea dans la même ville, Moscou, le 3 février 1868, la Symphonie intégrale. Rubinstein exprima quelques critiques quant à la première version. Tchaïkovski de bonne grâce reprit son ouvrage. Après la création moscovite, le compositeur révisa encore en 1874, les premier, deuxième et quatrième mouvements. Le sous-titre hivernal renvoie aux souvenirs de la nature enneigée observée pendant le voyage que fit Tchaïkovski entre Saint-Pétersbourg et Moscou.
L’oeuvre comprend quatre mouvements et dure circa 43 minutes.
1. Allegro tranquillo: le sous-titre, « rêves durant un voyage d’hiver », évoque la neige et l’aspect immaculé de couverture nacrée sur les arbres. Flûte et hautbois introduisent le thème initial auquel répond un deuxième thème, nostalgique, à la clarinette.
2. Adagio cantabile ma non troppo: « contrée lugubre, contrée brumeuse ». L’évocation perd de son envolée poétique et sombre dans le désenchantement mélancolique. Tchaïkovski réutilise la matière de son ouverture L’orage, avant que le hautbois n’introduise une mélodie russe à laquelle succède la cantilène des cordes.
3. Scherzo-allegro scherzando: le scherzo de la Sonate pour piano (1865) paraît dans le premier épisode: agitation suspendue, à la fois inquiète et irréelle. Lui succède ensuite une valse lente.
4. Final-Andante lugubre-Allegro moderato: l’écriture est plus faible que celle des mouvements précédents. Le lugubre andante se développe en une éclatante conclusion en sol majeur.
Illustration
Piotr Ilyitch Tchaïkovski, portrait en 1893 (DR)