samedi 19 avril 2025

PORTRAIT, ENTRETIEN. Bernard Darmon : être violoniste et compositeur.

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DARMON-photo-scanneeviolon-concert-bernard-darmon-concerts-violon-presentationPORTRAIT, ENTRETIEN. Bernard Darmon : être violoniste et compositeur. En partenariat avec le site SHIIMER, classiquenews souligne la diversité des talents d’aujourd’hui et présente les artistes et les projets qui méritent d’être suivis. Après Bartu Elci-Ozsoy (violon) et Tamara Caucheteux (piano), voici le profil d’un violoniste voyageur, soliste et chambriste forcené, Bernard Darmon… Il a été l’élève de Sacha Kellerman, lui-même élève d’Isaac Stern. Bernard Darmon élargit les champs de ses activités artistiques : le violoniste défend avec éclectisme la vitalité des auteurs classiques et romantiques (Paganini, Dvorak, Kreisler, Fauré, Mozart, Beethoven …), mais il sait aussi écrire ses propres compositions, souvent inspirées par la contemplation des tableaux de grands maîtres de la peinture.

 

 

ENTRETIEN / PORTRAIT : Bernard Darmon, violoniste et compositeur…

Quel est votre répertoire de prédilection actuellement et pourquoi ?

J’apprécie  beaucoup DVORAK pour l’émouvant lyrisme d’Europe centrale de sa musique, et KREISLER pour le raffinement racé et la brillance de la culture viennoise d’une certaine époque (à écouter ici : https://shiimer.com/profil/darmon.bernard/m/3fa5b31a-c646-43dc-b4cf-82fb4790ddb4). En effet, l’âme humaine ressent dans ces mélodies  à la fois la profondeur de la passion, la simplicité d’une nostalgie qui touche tout un chacun, et en tant que violoniste, je m’attache toujours à ce que le discours musical que je partage avec le public soit à la fois intense, et compréhensible par tous.

Dans un registre plus intime, je dirais J.S.BACH, pour la grandeur mystique-cosmique-universelle de sa musique. En tant que compositeur (membre de la Sacem), j’ai composé plus d’une centaine de compositions assez courtes telles des aquarelles musicales, telles des poèmes prosaïques musicaux, notamment d’après les compositions de grands peintres comme Claude Monet ; ainsi, l’un de ses chefs d’oeuvres, « Le pont japonais et l’étang des nymphéas » (à écouter ici : https://shiimer.com/profil/darmon.bernard/m/cf3004d6-0f63-4da7-98af-a062fdf7cb9e). J’ai aussi développé selon un code kabbalistique antique, une relation entre l’alphabet et les notes de musique, ce qui m’a permis de traduire le dernier psaume 150 du Roi David en notes de musique (à écouter ici : https://shiimer.com/profil/darmon.bernard/m/74135c99-5e6d-4d0b-bb5e-2ad67edb0f80).

 
Pouvez citer 2 artistes du passé ou actuels, qui seraient vos modèles ? Pour quelles raisons ?

J’admire l’ immense violoniste  Yehudi Menuhin pour sa sonorité unique qui m’émeut fortement ; ainsi que deux autres immenses violonistes actuels : Pierre Amoyal et Itzhak Perlman. Ce sont tous trois des géants incontestables de la musique par leurs sonorités, leurs styles, leurs interprétations, leurs jeux inimitables et transcendants qui inspirent et élèvent d’une façon indélébile mon jeu musical. Je fus extrêmement touché lorsque Pierre Amoyal justement, ainsi que le virtuose Alexandre Benderski, émirent des avis élogieux sur mes qualités d’interprète et de compositeur.

Sur quel programme précis travaillez-vous actuellement ? Quels en sont les défis techniques ?

J’aime ouvrir mon répertoire classique (de Paganini, Dvorak, à Mozart et Beethoven…) aux grands airs d’opéras comme le sublime : »Elixir d’Amour » de DONIZETTI et le tout aussi sublime « Casta Diva  » de BELLINI, ainsi qu’aux airs traditionnels tziganes (à écouter ici : https://shiimer.com/profil/darmon.bernard/m/2da4e43a-0e37-4d95-a0fd-9237ae1090bb). En effet le public est toujours charmé par les « mélodistes » ; il me semble que le travail de l’interprète est d’apporter à l’auditeur de la créativité et de la surprise, tout en préservant l’univers musical qu’il aime et qu’il désire.
J’aime particulièrement travailler les suites de J.S.Bach pour violoncelle, seul transposées pour le violon (à écouter ici : https://shiimer.com/profil/darmon.bernard/m/02b04e8b-cfe9-4003-918c-57ec9901a1c4). L’aspect technique est important mais la musique doit toujours nourrir la virtuosité. J’apprécie en général  la virtuosité poétique exprimée avec ma partenaire au concert, la pianiste russe Tatiana Simonova, dans « Salut d’Amour » d’Elgar, « Cantabile »de Paganini, »Méditation de Thaïs »de Massenet, …

 Quelle serait la qualité artistique qui vous singularise ?

J’ai pu développer avec le temps mon propre jeu, mon propre style, reliés à ma profonde sensibilité, quelques soient les musiques que je joue, afin d’exprimer les nuances contrastées et alternées des ombres et des lumières de la musique, par la technique et la dynamique d’archet et des vibratos variés alternant des non vibratos : »morendo ».
D’une façon précise et définie : à partir du moment où la musique que je joue est constructive, c’est à dire élève le coeur, l’âme et l’esprit, de moi même et des auditeurs, c’est alors pour moi un vrai bonheur, un vrai plaisir !

Sur quel type d’instrument jouez-vous ? Quelles en sont les qualités / spécificités ?

Mon violon est un excellent violon professionnel de facture française: « Fait sous la  direction de Léon Bernardel ». Ce violon m’a été offert par mon maître Sasha Kellerman (élève d’Isaac Stern et diplômé de Juillard School). Sur ce même violon, mon maître Sasha Kellerman avait joué en tant qu’enfant prodige à 11 ans en soliste, le Concerto pour violon et orchestre de Max Bruch.  Ce violon est non seulement superbe esthétiquement mais également sur le plan de sa sonorité brillante et extravertie, projetant des graves magnifiques et des aigus étincelants.

 

AGENDA / CONCERTS

 

Marseille, le 5 janvier 2018
Bernard Darmon (violon), Tatiana Simonova (piano) / le Poetic Duo
Résidence « La Salette Montval » / 15h
93,chemin Joseph Aiguier 13009 Marseille.

Marseille, le 9 janvier 2018
Bernard Darmon (violon), Tatiana Simonova (piano) / le Poetic Duo
Résidence « Le Roy d’Espagne » / 15h
1, allée Albeniz 13008 Marseille

Au programme : L’élixir d’amour de Donizetti, Casta diva de Bellini, Voi che sapete de Mozart, Romances de Dvorak, Caprices de Paganini, Danses Hongroises de Brahms, et des adaptations pour violon et piano d’Etudes de Chopin et du Rêve d’Amour de Liszt, des Valses de Strauss, sans omettre des pièces de Kreisler, de la Musique Tziganne, enfin « Méditation » de Thaïs (Massenet). 

 

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VIDEO / AUDIO : Le pont japonais et l’étang des Nymphéas… d’après Monet. Compositions de Bernard Darmon (à écouter sur le site de SHIIMER)

https://shiimer.com/profil/darmon.bernard/m/cf3004d6-0f63-4da7-98af-a062fdf7cb9e

« Le pont japonais et l’étang des nymphéas »: composition de B.Darmon : la pièce est «  très représentative de mon travail et, d’interprète et, de compositeur. En effet, étant hypersensible au parallélisme convergeant des nuances de tons, d’ombres et de lumière qui existent entre la peinture et la musique, j’avais donc composé ce morceau de musique en rapport avec le célèbre tableau du grand peintre Claude Monet pour qui je voue une grande admiration:(voir lien de l’agence SHIIMER).
Cette composition courte peut s’apparenter à un poème mélodique, où les notes sont des mots. Je ressens intensément le fait qu’en général, toute peinture de qualité peut se traduire en musique et en poème, et l’inverse est tout aussi possible : cette réciprocité convergente m’émeut et me touche profondément ».

 

 

Propos recueillis en décembre 2017.

 

 

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