Quelques dix ans se sont écoulés depuis les débuts du jeune Hanno Müller-Brachmann dans l’Orpheus de Telemann au Staatsoper de Berlin dirigé par René Jacobs, et depuis lors la carrière du baryton-basse allemand n’a cessé de se développer, à l’oratorio, à l’opéra ainsi qu’au lied. Après avoir accompli ses études musicales à Bâle et à Fribourg, il a le privilège de fréquenter les masterclasses du Maître himself, Dietrich Fischer-Dieskau. Membre depuis 1998 de la troupe du Staatsoper, cet environnement artistique stimulant le forme à la plupart des grands rôles mozartiens, Leporello (Don Giovanni), Figaro (Le Nozze), Guglielmo (Cosi), Papageno (La Flûte), sous la houlette bienveillante et charismatique de Daniel Barenboim. Parallèlement, sa discographie grandissante attise l’intérêt tant de la critique que du public, qui salue en Hanno Müller-Brachmann un interprète engagé de la musique religieuse de Bach (les Passions, la Messe en si avec Herreweghe), Mozart (Requiem) ou Rossini (la Petite messe solennelle, avec le RIAS Kammerchor).
Le récital à deSingel ce 11 mai permettra de découvrir un Hanno Müller-Brachmann moins habituel, dans le répertoire du grand lied germanique. L’affiche est d’ailleurs bien belle, puisqu’au talent du chanteur allemand s’alliera l’art du célèbre Graham Johnson, l’un des princes de l’accompagnement au piano, qui conjugue aisance technique, écoute du partenaire vocal et intelligence littéraire et psychologique. Gageons que la soirée du 11 mai clôturera en beauté le cycle de lieder du Singel de la saison 2006-2007.
Programme
Robert Schumann: Liederkreis Op. 39
Franz Schubert: Lieder choisis
Anvers, deSingel
vendredi 11 mai 2007 à 20h
Crédit photographique
Hanno Müller-Brachmann (DR )