Renée Fleming,
Soprano
Théâtre Antique
Vendredi 3 août 2007 à 21h
Berlioz, Carnaval romain: Ouverture
Massenet, Cléopâtre. « J’ai versé le poison dans cette coupe d’or… »
Gounod, Mireille. « Ô, légère hirondelle… »
Saint-Saëns, Samson et Dalila: Bacchanale
Massenet, Thaïs. « L’amour est une vertu rare… », « Dis moi que je suis belle… »
Rossini, Semiramide. Air de Semiramide : « Bel raggio lusinghier… »
Puccini, Manon Lescaut: Intermezzo
Puccini, Tosca. « Vissi d’arte, vissi d’amore… »
Puccini, Gianni Scicchi. Air de Laurettta : « O mio babbino caro… »
Verdi, I Vespri Siciliani: Ouverture
Cilea, Adriana Lecouvreur: « Poveri Fiori… »
Verdi, Le Trouvère. Air de Leonora: « Tacea la notte placida… »
, Kazushi Ono, direction
Diva amoureuse
La plus grande diva américaine de l’heure passe son été 2007 en Europe, de Barcelone où elle chante Thaïs de Massenet (début juillet), à Orange en France dont le concert de clôture (3 août) est un hymne dédié à l’opéra français et italien. Renée Fleming y reprend plusieurs airs du programme de son dernier album, « homage, the age of the diva« , paru en octobre 2006 chez Decca: airs de Cléopâtre de Massenet, Mireille de Gounod, mais aussi de nombreux airs d’opéras italiens. Un récital discographique dans lequel la cantatrice américaine a voulu renouveler la réussite du disque de Dame Joan Sutherland, « The art of the Prima Donna ».
Après avoir chanté Mozart, Haendel, Massenet et le bel canto, la soprano lyrique privilégie Richard Strauss dont elle incarne avec une sensualité impériale, La Maréchale, mais aussi Madeleine de Capriccio…
Femmes blessées, tragédiennes humiliées et vengeresses, femmes libres et ardentes, jamais Renée Fleming n’aura si bien chanté surtout les divines amoureuses… Violetta Valéry (La Traviata), ou Tatiana (Eugène Onéguine), en particulier les héroïnes imaginées par les compositeurs de la fin du XIX ème et du début du XX ème siècle, une ère désormais mythique où à l’heure des débuts du cinéma, les divas posaient alors à la manière des grandes actrices, de la scène ou de l’écran, mêlant beauté, expression, grâce… L’interprète privilégie le texte, s’intéresse surtout à la psychologie des femmes qu’elle incarne sur les planches.
Toujours curieuse pour de nouveaux rôles convenant au velours de sa voix, Renée Fleming créera à la rentrée 2007, l’opéra qu’Henri Dutilleux a composé pour elle: Le Temps l’horloge (Festival de Saito Kinen de Matsumoto, les 6,8 et 9 septembre 2007 puis le 29 novembre à Boston…). Elle sera Violetta Valéry à New York (Metropolitan Opera, 3 novembre), puis à Chicago (Lyric Opera, 11 janvier 2008…).
Approfondir
Lire l’autobiographie parue chez Fayard, en 2004, « Une Voix » par Renée Fleming.
